Aujourd’hui, j’ai une pensée pour ma mère, décédée il y a 40 ans à l’âge de 40 ans. J’en avais 10 à l’époque, j’en ai 10 de plus aujourd’hui. Drôle de symétrie.
40 ans, je trouve ça tellement jeune vu d’ici. Je me demande qui elle aurait été pour moi, ado, adulte. Je regrette de ne pas pouvoir la connaître plus.
Je ne voulais pas laisser passer ce jour sans un mot. Un peu de tristesse évidemment, de la sérénité un peu perplexe, toujours, de l’impact capital de cet événement sur ma vie, la fin de la sienne, même si maintenant ça me paraît tellement loin, et que ce n’est qu’un des multiples fils dont j’ai tissé mon existence à travers les décennies.
Mais le 5 novembre 1984, ma vie entière s’est résumée à cet instant, celui où le ciel tombe sur la tête et semble rendre tout futur impossible.
Le présent lui donne tort – le monde est bien là, et moi au milieu.
Qu’est-ce que ça peut être moche et injuste, parfois la vie. Et pourtant, on persiste à y chercher du sens et même du bonheur. Il nous arrive parfois de les trouver, éphémères, jusqu’au prochain coup de ciel sur la tête.
Ma mère, présente dans ma vie surtout à travers son absence, mais qui en 40 années sur cette terre en a fait des choses, en a eus des rêves, a ri, aimé, souffert, chanté, exploré, pensé, partagé, a été une personne bien vivante dans le monde avec tout ce que ça comporte de complexité, de richesse et de profondeur.
40 ans de vie, c’est pas assez, mais c’est loin d’être rien – et ça ne se résume en aucun cas au moment de sa fin.
Pour aujourd’hui, j’étais tiraillée entre faire Solalex-Derborence et retour (ça me démange) ou aller en Valais me mettre des mélèzes plein les yeux. J’ai donc été jusqu’à Gsteig pour monter voir le Lac du Sanetsch, qui me fait envie depuis un moment. Pattern, anyone?
Dès l’instant où j’ai quitté la route du Pillon, j’ai réalisé que je n’avais pas été aussi maligne que l’autre fois: clairement, toute la montée allait être à l’ombre. Bien à l’ombre. Heureusement j’avais pris ma petite laine et que le givre présent sur le bitume menant au parking de la télécabine a assez vite disparu.
La montée, honnêtement, est assez peu intéressante. Ça monte. D’abord dans les sapins, puis quand il n’y a plus de sapins, dans la caillasse. Plus ou moins le long de la Sarine, qui s’appelle ici Saane car on est dans le Canton de Berne, et qui est vraiment toute mimi comparée à l’imposant cours d’eau avec lequel je suis plus familière. Il faut dire qu’elle a encore un sacré chemin à faire avant d’arriver en ville de Fribourg.
La montée est aussi peu intéressante dans le sens où elle est constante et sans difficulté majeure. Un ou deux endroits un peu plus raides où on pourrait glisser (sur quelques pas), mais voilà. C’est bon pour l’effort physique, et ça, j’en étais contente. Il faut arriver presque en haut pour se trouver au soleil, du moins à cette époque de l’année. Un bon plan à garder pour la canicule? Lors de la descente, le chemin était toujours (de nouveau?) à l’ombre.
En haut, c’est vraiment joli. Je suis toute dépaysée, je ne reconnais pas de montagnes! Je suis aussi dépaysée (désorientée, plutôt) de voir que la route qui arrive jusqu’au barrage n’est pas une petite route de montagne brinqueballante, mais une jolie route qui à mes yeux de randonneuse avec trois heures de montée dans les pattes, semble n’avoir rien à envier à celle du Pillon. J’avais vaguement en tête qu’on pouvait monter en voiture, mais je ne m’attendais pas à ça.
Après un petit pique-nique avec vue sur le lac et ses rochers flottants (j’adore les lacs), j’en ai fait le tour, histoire de passer un peu de temps en haut et d’admirer le paysage. Je l’ai fait dans le sens anti-horaire. Au bout du lac, là où il faut traverser la rivière qui l’alimente, surprise: le pont semble en travaux et est impraticable. Qu’à cela ne tienne, on traverse direct la rivière. Un peu sportif mais j’ai réussi à ne pas me mouiller les pieds.
Mis à part autour du lac, j’ai croisé un seul être humain durant cette randonnée, peu après le départ (il descendait). Vu quelques mésanges, deux ou trois champignons, quelques fleurs qui semblent s’être trompées de saison, et quand même des mélèzes. Ouf!
Je suis franchement ravie de ma forme physique, et frustrée de ne pas pouvoir faire plus de randonnées ces temps (il faut bien travailler, et j’ai d’autres occupations/obligations). Le corps tient! Sérieusement, merci le traitement hormonal de substitution. Je vais faire un article dédié, mais autorisez-moi déjà cette petite parenthèse sur le sujet. Chez moi, en plus des autres bénéfices, l’effet sur mes articulations et ma condition physique semble vraiment clair. Evidemment, il y a un cercle vertueux: plus on est en forme, et plus on fait d’activité physique, plus on est en forme. Mais il y a un avant/après clair pour moi: que ce soit au judo ou en rando, mon corps “tient mieux ensemble”, je n’ai plus cette crainte “physique” de me faire mal “pour rien”, je n’ai plus “mal partout”, mes genoux ne m’embêtent quasi plus alors qu’ils étaient carrément handicapants ces dernières années (aujourd’hui, par exemple, je n’ai utilisé mes bâtons que pour des questions de sécurisation dans certains passages à la descente, et pas du tout à la montée – pas pour la douleur), ma hanche gauche a arrêté de m’envoyer des messages constants concernant son triste moral, et je sens vraiment ma force qui revient. Fin de la parenthèse hormonale.
Côté timing, trois petites heures pour la montée, pauses comprises. Je suis arrivée en vue du lac après 2h45 (petites pauses comprises) et j’ai traînouillé en prenant des photos avant de me poser pour mon pique-nique. 1h10 pour faire le tour du lac, et, surprise, moins d’1h30 pour la descente. Le chemin et mes genoux se sont mis d’accord pour m’offrir un tracé qui me permettait vraiment d’avancer vite, quasi sans bâtons. Epatant!
Vu la saison, j’avais pris mon “grand” sac à dos et assez de couches de rechange. Et j’ai été très très contente de pouvoir complètement changer mon haut durant la montée. J’étais trempe et ça me refroidissait. Idem une fois arrivée au lac, j’ai pu remettre mon premier haut qui avait séché sur mon sac durant la fin de la montée. Et rebelotte avant de prendre la voiture pour rentrer, histoire de ne pas passer 1h30 dans les bouchons dans des habits mouillés. Pour le départ, j’étais contente d’avoir une laine polaire avec des manches, un bonnet et mes gants, parce qu’il faisait frisquet. J’ai gardé les gants quasi toute la montée. J’ai aussi fait bon usage de ma powerbank pour recharger mon téléphone en cours de route (faire la paparazzi a un prix).
A retenir:
rando à tenter pendant la canicule pour profiter de l’ombre
avoir un haut de rechange (et l’utiliser) c’est vraiment top
la plaine plate-plate-plate devant Gsteig bei Gstaad
merci Oestrogel, je continue “jamais sans mes bâtons” mais clairement j’en ai moins besoin!
profiter de la télécabine quand elle tourne, ou du bus, pour randonner en partant du lac
gants, bonnet, laine polaire, rechange, assez à boire et manger: c’est bien d’avoir un grand sac
2 litres de boisson: eh bien c’était juste, j’ai acheté à boire à la Coop des Diablerets sur le retour, j’avais fini mon stock avant la fin de la descente
la jolie chapelle
les rochers qui flottent et les gens qui pêchent
l’automne c’est vraiment une super saison pour faire de la randonnée, quand il fait beau
le zoom optique du téléphone mobile faut vraiment éviter
1h30 de trajet en voiture (porte à portière fermée) jusqu’au parking de la télécabine à Innergsteig
les bouchons du dimanche soir pour rentrer
penser à vérifier l’heure de l’appareil photo avant de partir pour ne pas avoir à corriger les heures des photos par la suite
le car postal qui passe deux fois par jour
le pont pour amateurs de parkour
la bébé-Sarine
Lac du Sanetsch? Lac de Sanetsch? Lac de Sénin.
je suis quand même allée en Valais!
Allez, quelques photos, mais j’ai vraiment pas fait de tri:
Cela fait longtemps que je suis insatisfaite de l’état de mon appartement. Des années. Là, j’ai pris deux semaines de vacances pour m’en occuper. C’était vraiment génial de pouvoir faire ça et je suis hyper contente du résultat.
Tu as fait quoi?!
Oui cher lecteur, tu as bien lu, j’ai pris deux semaines de vacances pour m’occuper de mon espace de vie. J’aurais même pu en aligner une troisième. J’ai réalisé que ma motivation pour m’y mettre augmentait, mais que je n’avais “pas le temps” – et je me suis souvenue que ma regrettée belle-mère Monique m’avait dit qu’à une époque, elle prenait une semaine de congé chaque année pour faire les nettoyages de printemps. Je n’avais pas de projet solide pour mes vacances d’automne, et je me suis dit, oh, des vacances à la maison ce serait pas mal en fait, et je vais en profiter pour faire les nettoyages d’automne.
C’était quoi le problème?
Je dirais qu’il y avait trois thèmes:
des nettoyages “à fond” qui n’avaient pas été faits depuis longtemps
du chenit à ranger, soit ancien dans des boîtes, soit plus récent en couches sédimentaires sur diverses surfaces
la déco qui n’a jamais été vraiment faite/pensée
En toile de fond, je vis dans le même appart depuis plus de 20 ans. Evidemment, il y a eu des réaménagements partiels successifs, mais toujours à tendance un peu organique: “oh, un nouveau meuble, je peux le mettre où?”, ou bien revoir l’aménagement d’une pièce, etc. Et le dernier date d’il y a bien longtemps.
De façon générale, mon appartement était aménagé de façon “organique” et pas forcément bien pensée pour “me servir“, que ce soit sur le plan logistique ou atmosphérique.
Tu avais prévu quoi, du coup?
Consciente que je commençais à accumuler une très longue liste mentale de tout ce que j’allais pouvoir faire durant ces deux semaines (de quoi m’occuper pendant 2 mois au moins), j’ai fait un planning pour éviter de me perdre complètement.
En tenant compte de quelques autres obligations durant cette période, et en prévoyant un peu de marge (repos le week-end, jour tampon), j’en suis arrivée à me dire que j’avais à peu près une journée par pièce: chambre, salon, cuisine, couloir, salle de bains, balcon, cave, et les 110m2 d’espace coworking deux étages plus bas (qui font aussi largement partie de mon espace de vie vu que j’y ai mon bureau, un espace de rangement, un coin pour recevoir, etc.). Et pour lancer tout ça, une journée déchetterie et courses.
Le fait de voir que j’avais une journée par pièce m’a aidée à ramener un peu mes rêves à la réalité. J’ai ensuite pris un moment pour brainstormer et mettre par écrit ce que je voulais faire dans chaque pièce. Ça m’a permis de voir que pour certaines pièces il y avait beaucoup trop pour une journée et que j’allais devoir prioriser.
Ensuite, pour ce qui était d’améliorer l’organisation de mon espace de vie, et en particulier, de ce que je range où, j’ai aussi pris un moment pour faire un inventaire, pour chaque pièce, de mes activités dans cette pièce et des espaces de stockage à disposition. Pour certaines j’ai aussi listé quelles étaient les choses “régulièrement utiles” rangées dans cette pièce, et aussi les choses moins utiles qui pourraient peut-être vivre ailleurs. Je ne suis pas allée tout à fait au bout de cette démarche mais le fait de l’avoir fait dans l’ensemble a mis en route des réflexions en tâche de fond dans ma tête, durant le mois avant le grand réaménagement.
Du coup, tu as suivi ton planning?
Surprise: non! On connaît la chanson: un planning est fait pour être modifié. Mais mine de rien, le fait d’en avoir fait un à la base m’a vraiment aidée à reprioriser et faire des choix au fur et à mesure, laisser des choses de côté, etc.
En fait, l’arrivée des nouveaux tatamis reçus pour fêter mon demi-siècle (pour remplacer certains anciens bien trop usés qui approchaient du quart de siècle ou l’avaient dépassé) a servi de catalyseur pour revoir en profondeur l’aménagement de mon salon. D’un coup, j’ai commencé à avoir envie de plus d’espace (mon espace de vie est passablement encombré à la base), et de mettre mieux en valeur mes nouveaux tatamis. Ça m’a aussi donné envie de sortir de ma chambre à coucher des meubles dont je n’accède jamais au contenu.
Le nouveau plan d’aménagement a rapidement commencé à prendre forme après une nuit où j’ai fini par aller faire des mesures à 1h30 du matin pour voir si les idées qui tournicotaient dans ma tête et m’empêchaient de dormir fonctionnaient. C’était donc assez clair que j’allais probablement passer plus d’une journée sur le salon et la chambre – d’autant plus que je me suis dit que si je déplaçais tous les meubles du salon j’allais en profiter pour tout vider, trier, et réorganiser. De même pour la chambre.
J’ai pu m’organiser pour avoir de l’aide le lundi pour déplacer les meubles et amener certaines grosses choses à la déchetterie, donc ça a donné un bon coup d’envoi à tout ça.
J’ai aussi la chance d’avoir beaucoup d’espace en bas à l’eclau, ce qui m’a permis de sortir de l’appartement et de centraliser des dizaines de cartons d’affaires qui se trouvaient au salon et dans la chambre (en gros: tout sauf les habits du dressing).
Le deuxième ou le troisième jour c’était très clair que j’allais complètement lâcher le planning. Mais de savoir que mon plan de départ était “une pièce par jour” m’a servi: j’ai par exemple assez vite décidé que je ne toucherais pas la salle de bains ou la cuisine. Ce sont des pièces “très utilisées” et donc qui sont fonctionnelles et que je réaménage périodiquement, qui étaient moins en souffrance organisationnelle. L’eclau aussi resterait sur la touche. Mes priorités étaient vraiment les affaires du salon, de la chambre, et du couloir.
Au final, j’ai navigué un peu à vue (le fait d’avoir beaucoup de temps et pas juste un week-end permet ça), et fini par vider complètement la cave (quelque chose que je n’avais pas prévu), et réorganiser complètement la “salle de stockage” à l’eclau. J’ai par contre moins fait de nettoyage que ce que je pensais initialement (chambre, salon et couloir à fond tout de même).
Ce n’était pas décourageant?
En fait, non! C’était extrêmement libérateur de savoir que j’avais deux semaines entières devant moi où je n’avais rien d’autre à faire (quelques rendez-vous mis à part) que m’occuper de mon appart. Et donc que ce n’était pas grave d’être “en chantier”, que je pouvais prendre le temps de tout sortir et mettre en tas, de chercher de l’inspiration dans les magasins, etc.
Je me suis aussi organisée pour avoir un peu de soutien moral (soit sur place, soit via un petit groupe WhatsApp) de copines, aussi pour avoir un oeil extérieur quand j’en avais besoin. Merci à elles!
Comment as-tu trié?
La première chose que j’ai faite, c’est tout rassembler mes affaires en bas dans un même espace. J’ai ensuite organisé les choses par catégories – en particulier la déco, qui dort dans des boîtes depuis longtemps ou alors était disposée un peu au hasard ici et là: toutes les bougies ensemble, les livres, les photophores, les miroirs, les tissus, etc. Ça m’a permis d’avoir une bonne vue d’ensemble de ce que j’ai, pour mieux évaluer où ranger ceci ou cela.
Le tri n’est pas terminé! Mais j’ai fait beaucoup de pré-tri. Par exemple, les livres, j’ai identifié ceux qui allaient retourner dans la bibliothèque du salon, ceux que j’allais donner (et là j’ai déjà regroupé dans des sacs par thèmes, si vous voulez de la SF anglophone il suffit de vous annoncer à la réception), ce que je devais vraiment trier, etc. J’ai regroupé et commencé à classer tous les câbles, rallonges, multi-prises qui étaient stockés à au moins 3 ou 4 endroits différents. Idem pour les outils. Les tissus indiens, j’ai bien pris le temps de voir ce que je pouvais en faire, si ça faisait sens de garder, etc.
J’ai aussi fait des achats un peu compulsifs de caisses transparentes en plastique (il y avait des actions chez Jumbo) et sollicité des sacs Migros dans mon entourage afin de ne pas manquer de récipients pour trier et ranger.
Où as-tu rangé les choses?
D’avoir fait mon inventaire “qu’est-ce que je fais où dans mon appart, qu’est-ce que j’utilise où” m’a beaucoup aidée. De voir aussi quelle quantité de telle ou telle catégorie d’objets j’avais aussi. Et de pouvoir commencer avec des espaces de stockage vides au salon était extrêmement précieux.
J’ai bien compris, ces dernières années, que si je ne vois pas les choses j’oublie qu’elles existent. Donc si quelque chose est dans un tiroir ou une armoire, il faut que ce soit une catégorie claire et simple d’objets. Si c’est trop compliqué, les choses finissent par trainer sur les surfaces (j’ai d’ailleurs, à ce propos, diminué le nombre de surfaces à disposition pour attirer du chenit dans mon espace de vie).
Un exemple: j’ai un meuble plein de tiroirs (16, pour être précise). Jusqu’ici, j’y avais mis un peu pêle-mêle bougies, bougeoirs et encens. Honnêtement, si j’ai sorti quelque chose d’un tiroir de ce meuble trois fois au cours de la dernière année, c’est énorme. Une très mauvaise utilisation d’un meuble au salon! Les tiroirs servent maintenant pour des collections de petits objets courants: lunettes et étuis à lunettes, paquets de mouchoirs entamés, stylos et post-its, ampoules, etc. Il va sans dire que je vais me préparer une jolie petite carte plastifiée qui indique où va où, une fois que l’organisation sera finalisée.
Je ne brûle quasi pas de bougies, sauf parfois sur le balcon. Elles peuvent donc, pour le moment en tous cas, aller dans une boîte en plastique hors de l’appartement. L’encens, j’aime bien en brûler sur le balcon. J’ai décidé d’en mettre une sélection dans un tiroir pas loin du balcon, et au final, j’arrive à tout mettre là. Donc là, on a une catégorie claire et simple: l’encens, c’est dans ces deux tiroirs. J’ai aussi un tiroir pour mon appareil photo, le trépied, la pochette de transports, etc.
Sous le lit, au lieu d’avoir des cartons de choses à tirer ou qui devraient aller à la cave, j’ai maintenant mis mes tissus indiens qui me serviront à changer l’habillage du salon ou la déco, pour ceux qui vont au mur.
Et la déco?
La déco, ça a été ma hantise pendant à peu près toute ma vie. Peur de faire faux, de faire des fautes de goût, de faire moche, d’être jugée, etc. Et aussi, le sujet de la déco rentrait dans mon gros angle mort de “l’expérience sensorielle du monde”, qui s’est éclairé il y a un peu plus d’un an lorsque j’ai fait ma formation d’hypnose (je dois toujours faire un article à ce sujet). La déco, ça aide à créer une atmosphère.
A travers d’autres discussions récentes (merci Téa et Sylvie), j’ai aussi compris que ce qui comptait, c’était si moi ça me plaisait. Est-ce que j’aime quand c’est comme ça, ou pas? Et que, au fond, la déco c’est aussi s’entourer des choses qu’on aime. Donc si moi j’aime un truc, eh bien que je le mette quelque part où je vais pouvoir le voir!
Mon espace de vie, il est pour moi en premier lieu.
Il paraît que tu as découvert les lumières connectées…
Ça, c’était une des révélations de ce grand réaménagement! Je savais bien entendu qu’on pouvait avoir des lumières connectées et plein d’autres choses dans le registre “maison connectée”, mais ça m’avait toujours donné l’impression d’être bien compliqué. En fait, pas du tout! Et même pas si cher que ça! Après qu’on m’en ait vanté les mérites (merci Téa!), j’ai découvert qu’IKEA avait tout une gamme “Smart Home“, et j’ai profité de me faire expliquer les choses un peu correctement par un vendeur sur place.
Pour moins de 30.-, j’ai maintenant un interrupteur à l’entrée de mon salon qui allume d’un coup toutes mes petites lampes d’ambiance. Mon rêve depuis longtemps… Pour démarrer, j’ai simplement pris trois prises connectées. En fait, avec l’interrupteur, c’est un peu comme si on avait le bouton rouge du multiprises sur chaque prise, avec un contrôle central à distance.
Etape suivante: me procurer le hub qui donne accès à l’application sur le téléphone, acheter des ampoules (qui permettent aussi de régler l’intensité ou même la couleur à distance, pas juste allumer et éteindre), et installer tout ça ailleurs dans l’appart et à l’eclau! N’hésitez pas à me demander conseil, je suis maintenant relativement au point.
Es-tu satisfaite?
Même plus que ça, je suis ravie. Ça m’a fait un bien fou de reprendre le contrôle de mon espace de vie. J’ai maintenant envie de me tenir dans mon salon! Il ne me stresse plus, car il n’est plus rempli de rappels visuels de tout ce que je devrais faire un jour si j’ai le temps (ranger, trier…).
Je suis aussi hyper contente d’avoir vidé ma cave (j’y ai remis des choses mais elle a encore de la place), tout mis mes affaires “de réserve” dans des boîtes (avec des étiquettes même si elles sont transparentes) et rangé ça correctement dans ma pièce de stockage, trié et pré-trié des choses qui en avaient besoin depuis longtemps, préparé les choses à donner, etc.
Il y a aussi des effets secondaires imprévus. Par exemple, j’ai beaucoup de thé, depuis longtemps, mais j’en bois peu. Dans mon réaménagement, j’ai fini par mettre le thé dans les étagères du couloir (aussi comme déco car il y a plein de jolies boîtes et de jolies tasses), et c’est par conséquent bien plus simple de me faire une tasse de thé que quand il était dans une armoire au fond du salon ou entassé dans l’armoire au-dessus de l’évier. J’ai donc recommencé à me faire un thé de temps en temps.
Pendant ces deux semaines, j’ai aussi sorti toute ma collection de CDs de la cave et numérisé tous ceux qui en avaient encore besoin. J’ai fait ça en tâche de fond, chaque fois que je passais devant le bureau où était l’ordi je mettais en route un nouveau CD.
J’ai mis mes albums photos au salon (au lieu de tout en haut du placard du couloir), et par la même occasion découvert que j’avais acheté à une époque toute une série de cadres pour mettre des tirages (je vais donc en faire quelque chose) et qu’il me reste deux boîtes contenant pas mal de tirages que je n’ai pas encore mis dans des albums. Une occupation sympa pour un week-end pluvieux!
J’ai aussi décidé de me faire des scrapbooks – dans mes boîtes de choses à trier, il y a aussi plein de souvenirs ou autres petites choses que je n’ai pas trop envie de jeter, et qui seraient mieux dans un scrapbook que dans un carton à la cave. Oui, il va falloir pas mal de jours de pluie. Dans la même veine, j’ai décidé de faire de la jolie étagère qui est maintenant dans ma chambre mon “étagère du coeur”, une sorte d’autel où je peux mettre des objets qui ont une signification particulière pour moi, des photos, des cartes reçues, etc.
Au chapitre des choses que j’avais oublié que j’avais: un nettoyeur de vitres Karcher. J’ai profité pour essayer de l’utiliser, histoire de savoir si je le garde ou le donne. C’est génial! Avec ce truc, ça prend littéralement une ou deux minutes pour faire une vitre. Je prête et je fais des démos, si jamais!
Qu’est-ce qui reste à faire?
Plein de choses! Déjà, toutes les choses qui étaient sur ma wishlist mais que j’ai dépriorisées: mettre du joli PVC au sol dans la cuisine et la salle de bains, recouvrir les armoires de la cuisine de papier autocollant plus joli que le formica brun des années 60, trier/ranger les armoires et étagères de la cuisine et de la salle de bains, m’occuper du balcon (pas touché), de mon coin bureau et de l’eclau, réorganiser le dressing…
Mais dans l’immédiat, il reste des choses “en plan” (sous contrôle toutefois) que je n’ai pas pu boucler durant ces deux semaines: 4 ou 5 boîtes de chenit à trier, outils et choses électriques à trier et ranger, donner les choses à donner (il va y avoir une série de publis facebook “qui veut ce truc?”), livres et CDs à débarrasser pour certains et finir de trier pour d’autres, compléter la déco dans l’appartement (mais maintenant l’idée ne me paralyse plus), rempoter certaines plantes pour qu’elles puissent trouver leur place définitive…
J’ai aussi prévu de faire un inventaire de ce qui est où (pas détaillé mais “les affaires de via ferrata sont rangées ici”).
C’est marrant, maintenant que j’ai eu ces deux semaines pour me lancer, je suis impatiente d’avoir à nouveau un moment pour continuer à avancer dans mon rangement!
Que faut-il retenir? Qu’y a-t-il d’autre à ajouter?
avoir du temps devant soi à consacrer entièrement à son espace de vie, c’est libérateur
tout vider et catégoriser ses affaires aide beaucoup (tout le monde n’a pas le luxe d’avoir autant d’espace que moi pour ça, mais ça vaut la peine de prévoir un espace dédié)
boîtes transparentes et étiquettes! (marqueur sur scotch de carrossier c’est déjà bien)
utiliser un vieil iPad comme photoframe (merci Karin!)
pour le rangement: combien j’en ai, à quelle fréquence j’utilise, où est-ce que je l’utilise?
faire un planning c’est toujours utile, ça sert de point de repère même si on finit par faire autrement
mon thé dans le couloir
les meubles à petit tiroirs pour ranger les petites choses plus ou moins utiles à avoir sous la main
la déco, c’est faire un truc qu’on aime
si on a plein de petits objets qu’on aime et qu’on veut pas jeter, c’est OK d’en faire de la déco!
ne pas oublier de faire des photos “avant”
Photos avant/après
(j’ai dû fouiller dans les archives pour certaines, et les photos sont pas top comme si on avait fait exprès! vous pouvez cliquer dessus pour les voir en plus grand)
Du moment que je descendais à Bex chercher ma binôme de randonnée, autant partir sur l’autre côté de la Vallée du Rhône. D’autant plus qu’autour du chalet, les projets qui me font de l’oeil ces temps sont plutôt longs ou exigeants, pas très compatibles avec un démarrage tardif dans la journée.
Le Lac de Salanfe me fait rêver depuis longtemps, après avoir (comme toujours) vu des photos sur Facebook. On est parties depuis le parking du Van-d’en-Haut, se laissant l’option de continuer jusqu’au Col du Jorat (bouquetins peut-être) une fois arrivées au lac, ou de faire le tour de celui-ci, suivant l’envie et l’état.
Randonnée sans difficulté si ce n’est les escaliers et échelles un peu raides (on a pris ce chemin pour la montée, et la route – avec risque de chute de pierres – pour la descente). Pas loin après le parking, il y a un très très joli coin pique-nique avec des tables (à noter si on part de plus bas, et plus tôt dans la journée).
Tour du lac dans le sens anti-horaire, premier côté bien plat, deuxième qui grimpe un peu. Les couleurs d’automne étaient absolument magnifiques, le bleu-turquoise du lac aussi. C’est étrange de voir les Dents du Midi depuis derrière, on n’a pas l’habitude! Arrivées au lac, on avait assez envie de monter au col, mais le timing était un peu serré (train à prendre) donc on a préféré le tour du lac – même durée théorique à un quart d’heure près, mais plus plat, donc moins de pauses.
Très clairement, c’est une région que je vais m’évertuer à explorer l’année prochaine.
Je note:
l’automne c’est une super saison de randonnée quand il fait doux
j’avais pris ma powerbank – pas eu besoin mais contente d’y avoir pensé! par contre j’avais oublié le gants, je les aurais mis au début
parking confortable, route étroite pour y arriver
35 minutes de route depuis la gare de Bex
je n’ai pas eu besoin de mes bâtons!
j’avais quand même bien mal aux pieds à la fin
j’étais contente d’avoir pris plusieurs couches avec moi pour la pause de midi (jaquette fine à longues manches, polaire sans manches, coupe-vent) et j’ai quand même eu limite froid car j’étais trempe – j’ai hésité à changer mon haut pour la pause (j’avais de quoi), pas fait, mais j’aurais probablement dû
croisé un seul petit paquet de champignons!
la plaine de l’autre côté du lac ressemble à un paysage presque extraterrestre
le refuge est une vraiment grosse bâtisse
plein plein plein de mélèzes
trois hésitations de chemin: une dans la montée des escaliers (chemin en partie caché par un gros tronc de mélèze et la visière de la casquette), une au bout du lac (il y a des piquets qui traversent la plaine, c’est bon une fois qu’on les voit), et une fois vers la fin de la descente, il y a un deuxième parking un peu plus haut, et comme on était montées par un autre chemin, on n’était pas très sûres par où aller (réponse: rester sur la route va très bien)
pas de réseau en haut
revenir en partant plus tôt pour aller au Col du Jorat!
Départ 9h15, arrivée 17h45 (8h30): environ 7h00 de marche sans les grosses pauses 45 minutes pour manger au Col des Pauvres, 30 min de pauses-repas supplémentaires en deux fois, et 15 min Pont de Nant… plus les habituelles lenteurs, en particulier en montée!
Le projet initial pour le week-end, c’était de faire (enfin!) le Col des Chamois. Projet annulé pour cause de cabane pleine (Plan Névé), donc le plan B était d’aller faire l’arête qui passe par la Pointe des Perris Blancs. Vu la météo, on avait des doutes, qui ont été très clairement confirmés à la vue de notre arrête entièrement enneigée depuis l’autoroute à l’approche de Bex.
Donc, départ des Plans-sur-Bex, direction Pont-de-Nant par les échelles (je n’y étais pas passée depuis des années), et départ pour le Col des Pauvres. Eh bien mes amis, il y avait de la neige! Et ça grimpe! J’ai un peu tiré la langue dans la montée. Et j’étais très contente d’avoir mes bâtons (politique “jamais sans mes bâtons”) et d’avoir un sandwich de plus dans mon sac, et assez à boire. Et mes gants.
J’ai changé de chaussures et eu nettement moins mal aux pieds. Mon genou s’est bien comporté. Il y avait des champignons, mais pas de quoi faire un festival. Une fois au Col des Pauvres, on a trouvé un petit coin herbeux et sec pour pique-niquer, et on a pris le parti de redescendre sur Euzanne (pas une décision très difficile) et de profiter de la route pour une fin de parcours tranquille jusqu’aux Plans.
Je note:
les gants c’est bien quand il fait frisquet
la neige ça glisse, ça fait des gouilles et ça mouille les pieds mais ça rend les paysages vraiment féeriques
le Vallon de Nant c’est vraiment un coin magnifique et sauvage
à faire: l’arête entre le Col des Pauvres et le Col des Perris Blancs; l’itinéraire blanc-bleu qui monte le long du Grand Muveran depuis Pont-de-Nant (et pourquoi pas pousser jusqu’à la Cabane Rambert); le Col des Martinets depuis le Vallon de Nant (ou vice-versa)…
j’ai la forme! (merci les oestrogènes, très certainement)
je ne suis pas certaine d’être vraiment passée par la pointe proprement dite lors de ma rando de l’an dernier par la Pointe des Savoleyres
les petites feuilles givrées
le bonheur du premier rayon de soleil
le chemin perdu après Nant, qui nous a valu un petit bond (prudent) pour traverser le torrent
les vaches aux oreilles poilues
la fin de la montée vers le Col des Pauvres… j’ai un peu morflé quand même
lendemain courbaturée mais c’est tout, et ça ne m’a pas empêchée de faire un bon entraînement de judo
Dernière publi de notes prises au Symposium TDAH. J’ai raté le début de cette présentation, mais j’ai pris le sujet en cours de route parce c’est si important. Je n’avais que mon tél donc elles sont particulièrement lacunaires, mais j’ai une série de slides. Je crois que ça vous permettra déjà de voir qu’on a encore du chemin à faire…
Contexte: les fluctuations hormonales chez la femme, en particulier l’oestrogène, ont un impact sur la dopamine, et donc sont à prendre en compte tant dans le diagnostic que le traitement du TDAH.
Je suis arrivée pendant qu’on parlait de la grossesse.
Prise en charge des troubles prémenstruels, SSRI pendant la phase lutéale marche bien, c’est pas comme pour la dépression où il faut des semaines pour voir l’effet.
Autre option: augmenter le psychostimulant durant la portion du cycle où c’est nécessaire
La dépression post-partum est une condition vraiment grave. Beaucoup de culpabilité pour celles qui en souffrent.
On ne comprend pas tout du mécanisme mais rôle de GABA. Donc premier médoc qu’on va donner agit là-dessus.
Le TDAH est un facteur de risque pour la dépression post-partum (57% contre 13-19% de la population générale). Donc surveillance accrue pour patientes TDAH qui accouchent!
Repos et sommeil pour une femme qui vient d’accoucher, est-ce bien réaliste?
Pendant la grossesse, tendance à faire arrêter les stimulants. Il faut faire une balance des risques. Que veut dire “absolument nécessaire”? Est-ce que la femme TDAH risque de s’automédiquer avec de l’alcool (ou pire)? Être complètement incapable de travailler? Où met-on la barre? Pas juste arrêter mais soutenir avec autres interventions…
Est-ce que le trouble non médiqué va poser plus de problèmes/risques que le MPH?
Pas forcément clair si certains des effets négatifs du MPH pendant la grossesse sont vraiment dus à celui-ci ou au TDAH.
Intéressant: dexamphétamine, risques faibles durant la grossesse => ne pas recommander l’interruption du traitement (étude de 2017). Recommandation actuelle aux Pays-Bas: pas de dexamphétamine pendant le premier trimestre.
Donc dexamphétamine préférable à MPH. Garder en tête que les risques sont dans tous les cas relativement faibles, même si c’est significatif pour le MPH (malformation cardiaque 1/159, soucis placentaires aussi).
Périménopause
Définition rétrospective, on ne sait qu’après qu’on était ménopausée…
La périménopause, c’est long!
steph-note: plein de choses dans cette section que je savais déjà car je suis en train de lire The Menopause Manifesto
Une explication possible, l’hypothèse de la grand-mère: le fait que les femmes sortent du circuit de reproduction les rend disponibles pour s’investir pour leurs petits-enfants et la communauté.
steph-note: longévité accrue, j’avais cru comprendre en lisant The Menopause Manifesto que c’était pas si vrai que ça, un peu un mythe que “avant on vivait tellement moins longtemps”.
Plein de symptômes sympas
Rôle négatif des changements hormonaux pendant la périménopause chez les femmes TDAH.
Trois fois plus d’anxiété, dépression, symptômes vasomoteurs, dysfonctionnement sexuel chez les femmes TDAH en périménopause.
Les symptômes apparaissent dès la mi-quarantaine en moyenne.
Pour les troubles génito-urinaires, hormones intravaginales pour effet local.
Le pic des diagnostics coincide avec périménopause/ménopause.
Les symptômes deviennent évidents durant les périodes de transition.
(Je suis clairement un exemple qui illustre ça…)
Pendant la périménopause l’oxytocine est aussi impactée. L’oestrogène est produit par les ovaires mais pas que, et les récepteurs sont aussi répartis dans le corps. Voir H3 Network.
L’estradiol (oestrogène le plus puissant) a un impact sur la dopamine!
3 périodes “critiques” par rapport à la diminution des niveaux d’oestrogènes:
prémenstruel
post-partum
périménopause
Cumul des effets pour les femmes TDAH durant ces périodes.
Thérapie de substitution hormonale!
Discussion et Q&A
SOPK plus élevé chez femmes TDAH
Transition de genre h=>f: Impact sur TDAH? La testostérone joue aussi un rôle chez la femme Observer l’impact et ajuster l’intervention de façon individualisée
Allaitement: impact sur le TDAH? Pas d’études selon Dora Wynchank. Peut-être meilleur sommeil chez certaines qui n’allaitent pas? Allaitement => hormones qui aident avec l’attachement. Réveil toutes les 2h va certainement aggraver le TDAH.
Dysphorie de genre révélée à l’adolescence chez filles souvent concomitant avec TDAH/TSA? Sujet chaud Théorie TSA testostérone TDAH (Baron-Cohen?) Controversé, on ne sait pas assez.
On pense que le tamoxifen bloque l’œstrogène mais on n’est pas très sûrs du mécanisme. C’est très compliqué mais on a tendance à simplifier…
Mirena aggraverait symptômes dépression TDAH??? Décrit chez certaines femmes mais on ne comprend pas vraiment car taux de progestérone systémique très faible, reste dans l’utérus. Peut-être femmes ultra sensibles à des changements hormonaux. D’autres femmes TDAH adorent ce stérilet et ça leur sauve la vie.
Il y a des liens entre endométriose et TDAH. Presque tous les problèmes somatiques sont élevés avec le TDAH.
Symptômes primaires TDAH + sévérité GD. Médiés par plus basse maîtrise de soi et agressivité plus élevée.
29%-84% double diag TDAH GD. Définition pas claire!
Caractéristiques communes: inattention, hyperactivité, impulsivité, réponses anormales aux récompense.
Impulsivité et troubles de régulation émotionnelle: facteurs de risque pour GD.
Nouveau: conduites addictives sans substances.
Pourquoi? Similitudes avec troubles d’abus de substances. Aussi, besoins cliniques.
Critères ayant amené à consulter pour GD, dans slide ci-dessus.
Entourage social comme partenaire essentiel (famille, partenaire).
Biais de genre: garçons jeux vidéo, jeunes filles réseaux sociaux. Femmes consultent tard et avec tableaux cliniques plus sévères.
GD a des critères, c’est pas quelqu’un qui “joue trop” selon l’entourage.
Functional impairment. C’est pas un nombre d’heures. Rupture dans le fonctionnement, altération significative pour cet individu. Voudrait et ne peut plus faire.
Il y a quand même une dimension quantitative mais elle n’est pas déterminante. Important: force motrice du comportement. On n’est plus dans du divertissant.
Usage pour qqch d’essentiel pour la personne.
Jeux vidéo ou autres choses (réseaux, pornographie en ligne, etc — prendre en compte les autres éléments).
Addiction = triade: individu, environnement, substance/produit. Il faut les trois pour parler d’addiction.
Overlap de facteurs de risque environnementaux.
(rouge: aussi TDAH)
Propriétés addictogènes du jeu vidéo. Parallèle avec le tabac.
Longtemps difficile de faire passer le jeu vidéo comme quelque chose de problématique: lobby jeu vidéo. Même si la majorité des usages des jeux et réseaux sont de nature fonctionnelle. Minorité développe un GD.
Production stratégique d’addiction…
Sujet vulnérable: vouloir échapper de soi-même, agressivité/hostilité, faible conscience de soi, etc.
Est-ce que dans le profils psychologiques on a qqch de similaire avec les populations ayant des troubles d’abus de substances? Facteurs de risque (impulsivité, etc) intermédiaire entre population normale et dépendance aux opiacés.
Bénéfices attendus? qui pourraient être prédicteurs. Besoin de se confronter à la compétition à l’autre, prouver qu’on est meilleur. Escaping.
Clusters qui jouent beaucoup mais ne sont pas GD car autres facteurs OK.
Evaluation:
Prise en charge transdiagnostique.
Avec parents: symptômes d’alerte, facteurs de vulnérabilité, manière de poser des limites…
Santé publique: la Suisse est en avance. Enjeu: que va-t-on faire? Consensus, même s’il n’y a que deux addictions comportementales “officielles”. (ça va un peu vite là pour mes notes)
Futur: on veut une pratique clinique basée sur les preuves. Problématiques de genre. Profils très différents chez les filles. Formation des professionnels de la santé au repérage. Promotion de la santé digitale. Action politique, coordination avec l’Europe.
TDAH + JV: peu de recherche avec méthodologie rigoureuse
Symposium TDAH, mes petites notes comme je peux, lacunaires et sans doute avec des erreurs et approximations.
Spécialiste de l’autisme.
Résumé des recouvrements
Autisme: vraiment un trouble du développement des compétences sociales. Communication sociale et interactions. Autre symptôme clé: intérêts spécifiques (atypiques possiblement), comportements moteurs répétitifs.
Recoupements: DE, aussi difficultés sociales, impulsivité. Comportements d’auto-stimulation, toucher des objets pour canaliser son hyperactivité vs stimming, parfois difficile à différencier.
Quel est le niveau de commodité? comment distinguer les deux?
TDAH 1/9 TSA 1/36 si on prend DSM strict.
1 TDAH/7 a tous les critières pour TSA.
Avant le DSM-5, on pouvait pas avoir les deux!! Beaucoup de discussions qui sont des relents de ça.
1 TSA sur 2 ou 3 a les critères pour TDAH.
Deux TND, partagent des facteurs de risque => même voie dévelopmentale.
Neurobio: processus le même ou pas?
Sans rentrer dans le détail: similitudes dans le développement neurobiologique mais aussi/surtout différences. Bien regarder ces différences.
Double diag? Impact sur le fonctionnement.
Les trois groupes se retrouvent pour la qualité de santé, mais pour des choses plus fonctionnelles, comme être en emploi ou aux études, la comorbidité triple le risque. Donc important de chercher TDAH quand on a un patient TSA.
On va pas traiter différemment la personne TDAH avec ou sans TSA. Mêmes recommandations!
TDAH: on pose pas forcément le diag avant 6 ans, alors qu’autisme oui.
Autisme: utile de diagnostiquer tôt car on peut mettre en place les mesures avant l’école déjà. TDAH: les compétences exécutives sont en pleine maturation donc difficile de déterminer avant 6 ans. Phases de développement différentes.
Autisme: facteur de vulnérabilité pour le TDAH?
Généralement enfants viennent à 18-24 mois chez le clinicien pour question diag autisme. Faire bilan diagnostic complet! 5-8 séances pour confirmer le diagnostic. Souvent la première question des parents c’est: que va-t-il devenir? Ecole, parler, amis…
Nous on lit ça: y a-t-il des comorbidités? déficience intellectuelle, TDAH… Quelles sont les difficultés les plus importantes que l’enfant va pouvoir présenter? Aujourd’hui on peut pas prévoir le reste au-delà du retard. Ne jamais dire à 2 ans “votre enfant va jamais parler” (souvent pas vrai), gros impact sur parents ce qui se dit à ce moment-là.
Inquiétant avec le TSA: retard dans les acquisitions => écart qui va s’agrandir avec l’âge. Donc enjeu du diagnostic précoce. Eviter une déficience intellectuelle secondaire au fait de ne pas avoir les codes sociaux.
Cohorte à GE
Que peut-on en apprendre sur les signes émergeants du TDAH. Dans 10 ans on en saura bien plus vu l’âge de la cohorte!
Enfant typique pré-scolaire: passe son temps à regarder les visages (extrait de dessin animé). Enfant TSA 5 ans: son regard se balade partout sans trop de distinction, pas du tout attiré sur les stimulus sociaux plus que le toboggan, le soleil, les grains de sable…
=> jour après jour, heure après heure, il n’apprend pas ses interactions sociales. Perte d’opportunité d’apprentissage.
Comment les accompagner?
Interventions comportementales. Demande beaucoup d’énergie et de ressources. Fonctionne hyper bien.
Permet par ex d’éviter la déficience intellectuelle. On veut faire ça entre 2 et 4 ans!
Ecole: ordinaire pour la plupart. Mais redirigés en cours de route vers l’école spécialisée.
Qu’est-ce qui fait qu’on “perd” ces enfants?
difficulté avec apprentissages abstraits nécessitant flexibilité mentale (typiquement pensée autistique)
difficulté d’attention/planification
hyperactivité associée
Les deux derniers points font penser au TDAH, et ça se traite!
Différence pour leur inclusion scolaire? TDAH => sortent du public.
Donc on cherche le TDAH dès que possible pour le prendre en charge. Enjeu: scolarisation en système ordinaire!
Pouvait-on repérer ces enfants TDAH à 2 ans? Non, pas de différence.
Pas de développement cognitif différent. Par contre activités du quotidien, oui.
Aurait-on pu repérer ces enfants TDAH durant l’intervention précoce? que 1/3 dans le pool “intervention”. L’intervention aurait-elle évité des TDAH?
TDAH semblent moins gagner de QI avec l’intervention.
Caveat: petits échantillons…
Effet assez fort, protecteur de l’intervention?
Travail encore en cours avec cette cohorte!
On n’a pas une bonne manière de mesurer si les enfants ont un TDAH ou pas.
Travail là-dessus.
Indispensable d’identifier éventuel TDAH lors de TSA.
Et:
Intervention précoce fait diminuer le stress parental.
Dépression de l’enfant en lien avec environnement hypo-stimulant. Ecrans coupent enfants des interactions => tableaux qui font penser à l’autisme mais ne sont pas de l’autisme. Facteurs de l’environnement peuvent faire rater des opportunités d’apprentissage. Quand on change l’environnement on voit les symptômes disparaître.
Cohorte, 6 ans, batterie complète neuropsy. Symptômes inattention augmentent avec l’âge tels que rapportés par les parents.
Symposium TDAH, mes petites notes comme je peux, lacunaires et sans doute avec des erreurs et approximations.
Des milliers d’articles autour du microbiote! Fascinant car balbutiements de la recherche mais déjà une vision beaucoup plus holistique de la santé mentale. Il faut bien se plonger dedans, car risques d’en rester au superficiel avec petits conseils de nutrition. Les mécanismes sous-jacents très très complexes. Prise en charge globale, le fait de parler exercice physique, sommeil, alimentation équilibrée est une notion assez basique, au fond. Bon sens. On va rester dans la vulgarisation aujourd’hui, sensibilisation.
Microbiote = ensemble de micro-organismes (bactéries, virus, parasites, chanpignons non pathogènes) qui vivent en symbiose dans l’organisme. Toute surface en contact avec l’environnement. Depuis plus d’un siècle on connaît l’existence d’une symbiose entre notre organisme et la “flore” intestinale.
Les méthodes technologiques modernes, y compris IA/Big Data nous permettent de quantifier et qualifier tout ça. Rôle de plus en plus reconnu pour ce microbiote. (A la base: un peu fumeux…)
160 espèces en moyenne chez un individu, seule la moitié est retrouvée communément d’un individu à l’autre. 15-20 espèces “socle” chez tous les humains, fonctions essentielles.
Toujours beaucoup de scepticisme, les formations ne sont pas largement proposées, il faut prendre l’initiative. Attention aux conseils sans fondement.
Liens entre SNC et SNE, implication du microbiote (François Felgueroso-Bueno)
Hydre: déjà une communication entre les neurones de surface et interne, système digestif. (Petite explication du développement du système digestif. Embryologie.) Migration cranio-caudale, structures qui vont permettre la motricité du tube.
Composition 10^13 organismes. Evolue avec l’âge.
Variation en termes de temps, individu, maladie.
Fonction: transport des aliments, digestion, absorption, synthèse AA/vitamines. Souris axéniques, besoins augmentés d’environ 25% et ralentissement du péristaltisme. Barrière, y compris immunitaire.
régulation SNC et SNE: comunication neuronale, hormonale (neurotransmetteurs), immunitaire, métabolique.
Microbiote et comportement: souris sans microbiote va continuer à être stressée et à bouger. Celle avec microbiote à un moment va arrêter de faire des allers-retours dans la boîte noire.
(Pas compris l’explication ici)
Bcp d’influence de l’environnement sur le microbiote.
Psychiatrie: on commence à avoir des études.
Moralité: ne pas négliger de parler de l’alimentation. On en est juste au début, mais pistes intéressantes, la recherche s’accélère, il ne faut pas rater le train. Le champ d’action en clinique est encore faible même si optimiste.
L’axe intestin-cerveau dans le TDAH : rôle du microbiote intestinal dans la pathophysiologie du TDAH et implications thérapeutique (Barbara Luyens)
Etiologie: microbiote? Influences prénatales et postnatales. Hypothèse neuro-inflammatoire, approche neurobiologique.
Importance des stress prénataux (antibiotiques, malnutrition, Infection 1er trimestre). Colonisation intestinale à la naissance.
(je ne suis plus, audio+vitesse… zut)
Etude 2020, différence entre TDAH et CTRL? impact sévérité? Diversité Alpha: aucun des 3 index significatifs. Beta: plus faible variation dans TDAH.
1 genre associé au score d’inattention. Médication, augmentation sur un genre et diminution sur un autre.
Autres études, résultats… e.g. Steckler et al., 2024.
Une seule étude transfert fécal humain TDAH à souris.
Perspectives thérapeutiques?
Cibler le microbiote, probiotiques. Prébiotiques?
Conclusion
Affaire à suivre!
Microbiote, alimentation, insulinémie et comportement: un exemple pratique (Isabelle Cabos)
(bon clairement d’acoustique dans cette salle est pas bonne!)
Hypothèse: plus on a de bactéries capables de métaboliser les hydrates de carbone, plus on a de risques d’avoir une résistance à l’insuline.
TDAH: microbiome altéré. Uniformité avec faible diversité => probable que certaines espèces occupent de trop grands territoires.
Notre cerveau produit du fructose à partir du glucose, neuroinflammation!
Plein de publications (régime, glucose, TDAH…)
Saccharose pas la cause du TDAH mais ça n’aide pas. Légère augmentation de glycémie a un impact positif dans le cerveau, mais trop c’est négatif.
Pas d’étude publiée sur glycémie avec FSL chez enfants TDAH à ce jour. (Bon, ça me donne envie d’en poser un à l’occasion!)
Inattention accrue lors de la chute de la glycémie.
Evite la perte de concentration vers 10h + fringale.
steph-note: dans le contexte d’une personne avec TDAH qui peut-être déjà galère à se faire des repas réguliers et un tant soit peu équilibrés, ce genre de gymnastique me semble mettre la barre très haut!Mettre dans la balance les bénéfices et effets réels d’aplanir la glycémie…
Symposium TDAH, mes petites notes comme je peux, lacunaires et sans doute avec des erreurs et approximations.
Identité du point de vue de la mentalisation, à garder en tête. William James, mode “je”, expérience perceptive, proprioceptive, etc = je me lève le matin, je suis moi-même. “moi” – représentations construites par l’individu, mais aussi par l’extérieur (“je suis TDAH”). L’envers de la médaille “je suis nul”, “je fais pas d’efforts”. Positif et aussi plus difficile à gérer, dans le mode “moi” comme dans le mode “je”. (eg. peine à réguler une hypersensorialité)
Propose qu’il manque à cette conceptualisation le mode social. Mode “nous”, ou “we-ness”. “Je suis Asperger” => appartenance à un groupe… que se passe-t-il quand on dit “mais ce diag existe pas”?
Conceptualisation utile cliniquement même si sa “véracité” peut être discutée.
Il y a dix ans, Nader Perroud: “faut étudier la mentalisation dans le TDAH”. Michel Debbane dubitatif à l’époque… 2014, comprendre le TDAH via les neurosciences.
2015 revue de littérature qui montre que si le diag est fluctuant, les symtômes délétères sont plutôt stables et perdurent entre adolescence et âge adulte.
Intérêt de base pour cette transition ado/adulte => ok faisons une étude!
Comparé adultes TDAH confirmé, sans diag, avec TPB
(Nader Perroud avait raison!!)
La théorie de l’esprit, capacité d’empathie etc fait partie du concept de mentalisation. Aussi accepter ses émotions, observer ses pensées…
C’est se voir de l’extérieur tout en voyant l’autre de l’intérieur. Très difficile quand on s’engueule avec quelqu’un! Processus de l’activité imaginative qui nous permet de faire sens des comportements (nous et autres).
On peut écouter le discours d’une personne en portant notre attention sur la diversité des états mentaux évoqués.
Où est la mentalisation et ses effets? (vidéo échange entre deux ados concernant achat de capotes, Paranoid Park 2007?) Séquençage émotionnel de la partie critique de l’échange. “Oui mais t’a quoi dans la tête?”
Elle pose une question et surtout écoute la réponse! Exercice très complexe de régulation émotionnelle par le biais de la mentalisation.
Soutien collaboration. Comme le covid nous l’a rappelé, l’impact du social sur notre santé mentale est hyper important.
Comment ça marche chez des ados TDAH?
MASC
Première tranche, ils discutent, un troisième arrive et monopolise la conversation… etc. (j’aurais dit d!?)
Hypomentalisation plus fréquente chez les jeunes TDAH
Quel est le pattern entre inattention, mentalisation, impact social?
Effet médiateur de la mentalisation entre l’inattention et les difficultés sociales. Effet protecteur de l’effet de l’inattention sur ses conséquences sociales.
Et chez les adultes?
On cherche à mettre en compétition les aspects “soi” et “autrui” de la mentalisation (MENT-S) avec la mesure des traits de la personnalité impulsive (UPPS). Prédiction qualité de vie, symptômes diagnostics?
Slide compliquée à décoder
La mentalisation de soi se retrouve dans plusieurs analyses (surprenant!) et est la seule qui prédit le statut professionnel.
Empriquement: résultats qui soutiennent le rôle de différents aspects de la mentalisation (autrui chez l’ado, soi chez l’adulte)
=> mise à l’épreuve clinique
Pourquoi en groupe? On ne vit pas avec nos patients et ils ne vivent pas avec nous. Mieux avec des gens dans lesquels ils se reconnaissent pour exercer la mentalisation. Psychoéducation expérientielle (activités, jeux de rôle…). Après une pause, on lit ce qu’on a vécu ensemble avec la théorie.
Première étude 2008 peu significative (8 participants) mais retours des patients très enthousiastes. Continuation. Pas publié encore. Données en cours d’analyse.
Mentalisation: prisme complémentaire pour le TDAH. Souligne peut-être l’utilité d’accompagner les ados dans leurs apprentissages sociaux.
Mentalisation et intelligence émotionnelle? Probablement on s’intéresse à la même chose avec des référentiels différents. Mentalisation: intérêt pour le processus plus que le contenu. Processus qui s’interrompt face à des affects trop hauts ou trop bas. Similaire avec entrainement aux habiletés sociales: méthodes différentes (inductives pour mentalisation). Théorie de l’esprit c’est une chose, la mentalisation c’est une autre. Les psys sont bons en théorie de l’esprit mais demandez à leur partenaire s’ils sont aussi bons en mentalisation…?
Variation dans les compétences de mentalisation selon les pays: secteurs qui sont développés. e.g. secteurs non verbaux en nous dans les sociétés collectivistes. En moi plus développés dans les cultures occidentales. Les chemins du développement du soi avec l’autre ont des spécificités culturelles. Dans la médecine personnalisée, la subjectivité (où en est la personne dans sa tête) est aussi très importante.