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Résumé

Le transport routier face aux vents contraires de l'économie

Le championnat d'Europe de football bat déjà son plein et promet des émotions sur le terrain, tandis que les Jeux olympiques de Paris approchent. On s'attend à ce que ces grands événements sportifs donnent à l'économie suisse une poussée de croissance supplémentaire de 0,4 point de pourcentage. Dans l'ensemble, le groupe d'experts du SECO prévoit une croissance solide de 1,2 % pour le second semestre 2024. Celle-ci est soutenue par un marché du travail robuste et des dépenses privées en hausse.

Dans la zone euro, l'Allemagne est confrontée à des défis économiques et à une stagnation des commandes. Mais le moral des consommateurs pourrait être stimulé par la baisse des taux d'intérêt de la BCE. Malgré la baisse du volume des marchandises et l'augmentation des coûts due aux péages dans certains pays européens, une reprise de 0,4 point de pourcentage est attendue d'ici la fin de l'année.

La situation en Suisse est également mitigée : le transport routier est actuellement confronté à un vent économique contraire, caractérisé par un volume de commandes modéré et des défis existants tels que la Pénurie de personnel qualifié et les incertitudes concernant la RPLP. De plus, on prévoit une augmentation des coûts pour l'année prochaine. De plus, les exigences des clients ne cessent d'augmenter, ce qui nécessite une grande flexibilité.

L'économie mondiale montre néanmoins une reprise progressive, en particulier en Chine et au Royaume-Uni. Le conflit commercial latent entre les États-Unis et la Chine reste un défi majeur, notamment en ce qui concerne les droits de douane sur les importations de véhicules. Pour l'année 2025, le groupe d'experts du SECO estime que la conjoncture mondiale se remettra de la phase de faiblesse des deux dernières années.

AS-TAG 2024 : Save the date

Le 5 novembre 2024, nous y sommes : la deuxième édition du rendez-vous de la branche "AS-TAG" aura lieu. Outre des exposés techniques inspirants qui plongent en profondeur dans les défis et développements actuels de la branche, des tables rondes animées seront organisées. La manifestation sera complétée par des discours-programmes de personnalités renommées qui présenteront leurs visions et leurs aperçus sur les dernières tendances et thématiques du secteur. Le programme complet promet non seulement des informations passionnantes, mais aussi de nombreuses occasions d'échanges personnels et d'approfondissement des contacts professionnels.

Notez dès aujourd'hui la date dans votre agenda ! Les invitations et les informations seront envoyées en temps voulu.

AS-TAG - le lieu de rencontre de la Branche

Croissance économique et Prévisions

Économie suisse

  • LE PIB EN 2023 : 1,3% (valeur confirmée)
  • Prévisions du PIB pour 2024 : 1,2% (1,1%)
  • Prévisions du PIB pour 2025 : 1,7% (1,7%).

Source : Seco, situation en juin 2024.

Les prévisions pour le second semestre de cette année montrent peu de changements. Le groupe d'experts du SECO s'attend à ce que la situation économique se stabilise progressivement. Pour 2024, il prévoit une croissance modérée de 1,2% pour l'économie suisse.

Cette stabilisation est soutenue par un marché du travail robuste et une augmentation de la consommation privée. Selon les Prévisions, les dépenses de consommation seront également un pilier essentiel de la croissance cette année. Le taux d'inflation devrait se situer autour de 1,4 %.

De plus, d'importants événements sportifs auront lieu cette année, comme le championnat d'Europe de football en cours et les Jeux olympiques de Paris. Ces événements devraient également stimuler la croissance économique en Suisse de 0,4 point de pourcentage.

Les indicateurs économiques prévus, qui contribuent à l'éclaircissement de la situation conjoncturelle, permettent d'espérer que la situation du marché dans le transport routier se stabilisera également, ce qui pourrait conduire à un carnet de commandes plus favorable. En effet, pour que les carnets de commandes du transport routier soient robustes, il est indispensable que l'inflation soit faible et que le moral des consommateurs soit positif.

UE - Économie

  • PIB EN 2023 : 0,5%.
  • Prévisions du PIB pour 2024 : 0,8% (0,8%)
  • Prévisions PIB 2025 : 1,6% (1,6%)
 

Économie allemande

  • PIB 2023 : 0,0% (valeur confirmée)
  • Prévisions du PIB 2024 : 0,3% (0,4%)
  • Prévisions du PIB pour 2025 : 1,2% (1,2%).
 

Dans la zone euro, le moral des consommateurs a nettement évolué. En Allemagne, l'industrie automobile est particulièrement préoccupante. Le secteur est soumis à une pression concurrentielle internationale croissante et risque d'être à la traîne en matière de mobilité électrique et d'autres innovations. Le plus grand partenaire commercial de la Suisse, qui est entré en récession l'année dernière, se trouve donc toujours tiraillé entre la stagnation et la reprise. La performance économique s'est certes légèrement redressée au premier trimestre, mais les entrées de commandes de l'industrie restent à un niveau très bas. Compte tenu de l'adaptation des taux d'intérêt par la BCE, on peut s'attendre à ce que le moral des consommateurs s'améliore et que l'inflation (état en mai : 2,4%) ait moins d'impact d'ici la fin de l'année.

Le transport routier est lui aussi confronté à de plus grands défis. Au premier trimestre, le volume de marchandises a diminué dans la zone euro, tandis que les prix du diesel ont de nouveau augmenté en début d'année. De plus, les frais de péage dans différents pays augmentent les coûts pour les entreprises de transport et, en fin de compte, pour les consommateurs finaux. Les transporteurs allemands indiquent par exemple qu'ils ont été en mesure de répercuter la hausse des péages CO2 sur leurs clients. Malgré des coûts d'exploitation élevés, par exemple pour l'entretien des véhicules et les assurances, les experts s'attendent à une reprise du volume de marchandises d'ici la fin de l'année. Ces prévisions s'appuient sur un environnement de demande plus stable. Selon l'International Road Transport Union IRU, le volume de marchandises devrait augmenter cette année de 0,4 % par rapport à l'année précédente.

Économie mondiale

  • PIB 2023 : 1,5% (valeur confirmée)
  • Prévisions du PIB pour 2024 : 1,5% (1,5%)
  • Prévisions du PIB pour 2025 : 1,8% (1,5%).

Source : Seco, état en juin 2024.

Pour la première fois depuis trois ans, l'économie mondiale semble prendre de la vitesse, même si elle reste à un niveau relativement bas. Les experts notent une stabilisation plus rapide que prévu. Il en résulte une baisse de l'inflation, sans qu'une récession ou un chômage élevé ne menacent simultanément. Malgré ces évolutions positives, la prudence est de mise. Plus de quatre ans après le début de la pandémie et les chocs mondiaux qui ont suivi, il n'y a pas encore de voie claire vers une durabilité de la prospérité mondiale. Certains signes indiquent que de nombreux pays en développement ne pourront pas rattraper leur retard sur les nations industrialisées dans un avenir proche.

Une lueur d'espoir se profile à l'horizon : la situation économique aux États-Unis, qui reste robuste malgré les bouleversements géopolitiques les plus importants de ces dernières décennies. Cela laisse entrevoir un potentiel de reprise économique dans les années à venir, avec les États-Unis comme moteur de la croissance économique mondiale. Toutefois, les États-Unis ont enregistré un Recul du PIB au premier trimestre, ce qui illustre les obstacles à la reprise économique. Parallèlement, le conflit commercial entre les États-Unis et la Chine reste un défi important. Initialement déclenché par l'imposition réciproque de Douanes, il a entraîné un recul du volume des échanges et des incertitudes économiques. Bien que des cycles de discussions et des accords préliminaires aient été conclus, le conflit reste un facteur d'incertitude dans le paysage économique mondial.

Forte hausse des coûts du fret maritime : impact sur l'ensemble de la chaîne de transport

Les coûts du fret maritime ont augmenté, même si ce n'est pas dans les mêmes proportions que pendant le pic de la pandémie. La poursuite des attaques des rebelles Houthi en mer Rouge continue de faire grimper les coûts du fret maritime conteneurisé. La décision de contourner la route la plus rapide entre l'Asie et l'Europe rallonge le transport entre la Chine et l'Europe de jusqu'à 14 jours, ce qui entraîne des coûts supplémentaires considérables en termes de Personnel et de Carburant. En l'espace de quelques semaines, le prix de l'expédition d'un conteneur de 40 pieds de Shanghai à Rotterdam a doublé, ce qui alourdit encore les charges financières des entreprises.

Des itinéraires plus longs et une demande accrue de navires de fret entraînent une nette augmentation des bénéfices pour les compagnies maritimes. En revanche, les consommateurs sont confrontés à des coûts de fret et de transport plus élevés, ce qui pourrait entraîner une nouvelle hausse de l'inflation. Afin d'éviter d'éventuels goulets d'étranglement dans le transport, les entreprises anticipent actuellement leurs commandes. Ces commandes anticipées risquent toutefois d'entraîner des retards et, par conséquent, une rupture de la chaîne d'approvisionnement. Les experts préviennent qu'une perturbation continue des flux commerciaux pourrait entraîner une hausse des prix à la consommation dans la zone euro pouvant aller jusqu'à 0,5 point de pourcentage, ce qui pourrait alimenter l'inflation.

Marché du travail
  • Taux de chômage total : 2,3

-0,1 point de pourcentage (par rapport au mois précédent)

+0,3 point (par rapport au même mois de l'année précédente)

  • Nombre total de chômeurs : 105'465 personnes

-1,1 point de pourcentage (par rapport au mois précédent)

+19,7 points (par rapport au même mois de l'année précédente)

  • Taux de chômage total Circulation et transport : 2,8

-0,1 point de pourcentage (par rapport au mois précédent)

+0,4 point de pourcentage (par rapport au même mois de l'année précédente)

  • Nombre de chômeurs dans les transports : 5'148 personnes.

7 de moins (par rapport au mois précédent)

Source : OFS, état mai 2024

Le marché du travail en Suisse perd de son dynamisme au premier trimestre. Néanmoins, le taux d'emploi se maintient à un niveau élevé et évolue plus fortement que prévu. Le taux de chômage devrait s'élever à 2,4% pour cette année. Ce taux est légèrement plus élevé que celui prévu en mars (2,3%).

Pénurie de conducteurs : un défi croissant pour la décennie à venir

Au cours des 15 prochaines années, la pénurie de conducteurs constituera un problème considérable pour l'économie et la société. Les données montrent déjà l'urgence de la situation : le nombre de conducteurs est passé de 102 843 en 2020 à 109 498 en 2022. Cette légère augmentation ne doit pas faire oublier la pénurie massive de conducteurs à venir : 31 pour cent des conducteurs sont ou seront à la retraite dans les 10 prochaines années ou sont déjà à la retraite. En outre, 29 pour cent ont entre 46 et 55 ans. Si l'on additionne ces chiffres, cela signifie qu'environ 50 pour cent des conducteurs quitteront la vie professionnelle au cours des 15 prochaines années.

La pénurie de conducteurs a plusieurs causes qui se feront de plus en plus sentir au fil du temps : Le vieillissement de la main-d'œuvre et le nombre insuffisant de nouveaux conducteurs aggravent la pénurie. Le métier de chauffeur est de plus en plus perçu comme peu attractif, ce qui décourage les jeunes. Or, avec la mondialisation croissante et l'essor du commerce en ligne, la demande de services de transport ne cesse d'augmenter.

Dans le pire des cas, l'évolution démographique a de graves conséquences pour l'ensemble de l'économie :

  • Les retards et les interruptions dans la Chaîne d'approvisionnement peuvent entraîner des pertes de production et des pertes financières considérables.
  • Les coûts de transport s'envoleront en raison de la pénurie de chauffeurs, ce qui se répercutera sur les prix des biens de consommation.
  • L'approvisionnement en produits de première nécessité pourrait être menacé, notamment dans les zones rurales.

Engagement proactif du secteur

Depuis des années déjà, la Branche s'engage activement pour rendre la profession plus attrayante. En introduisant de meilleures conditions de travail, des salaires plus élevés et des horaires de travail flexibles, elle tente d'attirer davantage de personnes vers le métier de chauffeur. De plus, de nombreux événements et projets sont organisés pour la promotion de la relève. Dans ce contexte, l'ASTAG, joue un rôle décisif. En tant que représentante des intérêts de la Branche, l'Association participe à différents projets et manifestations visant à enthousiasmer les jeunes pour le métier et à atténuer le manque de conducteurs. Ces mesures proactives soulignent l'engagement de la Branche à trouver une solution durable au problème de la pénurie de conducteurs et à garantir la stabilité à long terme du secteur des transports.

Taux d'intérêt et prix
  • Taux directeur USA (FED) : 5.25% - 5.50% (inchangé)
  • Taux directeur Zone euro (BCE) : 4.25% (baisse du taux d'intérêts)
  • Taux directeur CH (SNB) : 1.25% (baisse du taux d'intérêts)

Situation en juin 2024

Les autorités monétaires ont suivi des approches différentes lors de leurs dernières décisions en matière de taux d'intérêt. La Banque centrale européenne BCE a baissé les taux d'intérêt de 0,25 point de pourcentage pour les ramener à 4,25%. Cette décision représente une étape importante dans la politique monétaire de la zone euro et reflète les efforts de la BCE pour contrôler l'inflation et promouvoir la stabilité économique. En revanche, la Réserve fédérale (FED) agit avec plus de retenue et laisse le taux d'intérêt inchangé afin d'éviter une nouvelle flambée de l'inflation. Le taux d'intérêt reste donc à son plus haut niveau depuis 23 ans. Les premières baisses de taux de la FED sont attendues en septembre.

Indice des prix à la consommation
  • Indice national des prix à la consommation IPC : +0.3%

+0.0 (par rapport au mois précédent)

+0.0 (par rapport au même mois de l'année précédente)

  • Inflation sous-jacente* :+0.2%

+0.7 (par rapport au mois précédent)

-0.2% (par rapport au même mois de l'année précédente)

Source : OFS, état mai 2024

* Infobox : Inflation sous-jacente : renchérissement sans les produits frais et saisonniers, l'énergie et les carburants.

En mai, les prix ont à nouveau enregistré une légère hausse. Le renchérissement s'est élevé à 1,4%. Cette hausse est principalement due à l'augmentation des loyers des logements, qui ont contribué le plus au renchérissement. En revanche, il y a eu des nouvelles réjouissantes pour les automobilistes et les propriétaires : les prix de l'essence et du mazout ont baissé, ce qui offre un soulagement au moins partiel dans d'autres domaines de la vie quotidienne.

Focus sur le Transport
«L'ASTAG considère qu'il est impossible et illusoire d'atteindre dès aujourd'hui ou demain l'objectif d'une industrie du transport aussi exempte que possible d'énergies fossiles, malgré les progrès visibles. Mais il est d'autant plus important d'aborder les tâches à venir ensemble et en partenariat". »
André Kirchhofer, Vizepräsident ASTAG
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Transports respectueux du climat - un long chemin parsemé d'énormes obstacles !

La mobilité électrique est considérée comme une technologie d'avenir qui a le potentiel de révolutionner durablement le transport de marchandises. Mais l'intégration de camions à entraînement électrique dans les flottes d'entreprises est loin d'être simple. De nombreux obstacles doivent être surmontés avant de pouvoir profiter pleinement des avantages de cette technologie respectueuse de l'environnement. L'avenir du transport routier reste incertain à cet égard et il n'est pas possible de dire avec certitude, ni aujourd'hui ni demain, comment se développera ce type de véhicules.

La branche s'engage clairement en faveur de l'objectif de décarbonisation. Par une décision prise à la majorité lors de l'Assemblée des délégués 2021, l'ASTAG a adopté la résolution climatique qui stipule que lesEmissions de CO2 du Trafic lourd doivent être réduites de moitié d'ici 2030 par rapport à 1990. L'action "we go green" de l'ASTAG documente les progrès de la branche et doit montrer à la société, aux politiques et aux médias que le transport routier travaille activement et avec engagement pour atteindre les objectifs climatiques de la Suisse, tels qu'ils sont définis dans la loi sur le climat et l'innovation, acceptée par référendum le 18 juin 2023.

Le chemin vers le zéro net est semé d'embûches et les progrès en matière de réduction desémissions de CO2 dans le trafic lourd sont lents, selon l'inventaire des gaz à effet de serre de l'OFEV :

  • Le Trafic lourd (y compris les Autocars) a généré 2,12 millions de tonnesde CO2een 2022 ( comparaison 1990 : 1,96 millions de tonnesde CO2e) : Cela représente un Recul de 0,03 million de tonnes dans le secteur du trafic lourd par rapport à l'année précédente. Pour atteindre l'objectif de 50 %d'émissions de CO2 en moins par rapport à 1990, les émissions du trafic lourd ne devraient être que de 0,98 million de tonnes deCO2e. En Suisse, le Trafic lourd contribue à hauteur de 6,5 pour cent auxémissions totalesde CO2. Au sein du secteur des transports, sa part est de près de 16 pour cent. Il y a dix ans encore, sa part dansles émissions totales de CO2 était de 5,5 pour cent, et celle dans le secteur des transports de 14,5 pour cent - les parts ont augmenté au lieu de diminuer malgré les efforts au sein de la branche !

Par rapport aux émissions totales du secteur des transports, les émissions dues au Trafic lourd ont augmenté de 0,4 point de pourcentage par rapport à l'année précédente. Cette augmentation illustre les défis auxquels la Branche doit faire face. Le transport de marchandises ne cesse d'augmenter depuis des années et a connu une croissance de 29 % au cours des deux dernières décennies. Plus remarquable encore est l'augmentation significative de 64 pour cent des marchandises transportées au cours de la même période. Selon les études (Perspectives de transport 2050, scénario "de base"), la performance de transport continuera à augmenter au cours des 30 prochaines années, principalement en raison de la croissance de la population, de l'économie et donc de la demande de biens. Ces augmentations, tout en soulignant l'Efficacité et la croissance de la branche des transports, contribuent en même temps à une augmentation des émissions de CO₂.

L'évolution des émissions de CO₂ basée sur les données de l'inventaire des gaz à effet de serre de l'OFEV montre clairement que, malgré les progrès technologiques et les efforts de réduction des émissions, la demande croissante et l'augmentation du volume de transport restent des défis significatifs. A cet égard, la branche a encore un long chemin à parcourir pour atteindre ses objectifs. Dans ce contexte, tous les acteurs - la politique, les constructeurs de véhicules, les transporteurs, la société ainsi que les entreprises d'électricité et la Science - doivent apporter leur contribution à la décarbonisation dans et pour le Trafic routier.

Il est néanmoins important de souligner que le Trafic lourd contribue de manière significative à la décarbonisation depuis des années. Grâce à l'introduction de technologies modernes, à l'utilisation accrue de véhicules à faibles émissions et à l'optimisation des processus logistiques, ce secteur contribue continuellement à la réduction des émissions totales de CO₂ en Suisse. Ces efforts constituent une étape essentielle vers un avenir plus durable et plus respectueux de l'environnement.

  • 85 pour cent de toutes les tonnes-kilomètres sont parcourues par des véhicules utilitaires modernes répondant à la norme EURO 6. Il y a trois ans, la part des véhicules EURO 6 était encore de 77 pour cent.
  • Au premier trimestre de cette année, des records ont été enregistrés pour les nouvelles admissions de camions à propulsion alternative. Au cours des quatre premiers mois de l'année, 202 des 1 606 nouvelles admissions étaient équipées de moteurs à gaz ou roulaient entièrement à l'électricité. Cette nette augmentation reflète le renforcement des exigences des donneurs d'ordre au sein de la branche, qui visent à réduire les émissions de CO₂. En conséquence, les entreprises de transport sont incitées à se tourner davantage vers des solutions de propulsion alternatives. De plus, l'entrée en vigueur imminente de la loi révisée sur le CO₂ à partir du 1er janvier 2025 encourage les entreprises de transport à adapter leurs flottes aux nouvelles prescriptions à un stade précoce.

Même si les immatriculations de véhicules à propulsion alternative ont été plus importantes que prévu sur une courte période, leur part dans le parc total reste faible, avec seulement 2 %. Avec un taux de renouvellement d'environ 500 véhicules par an, même si la part des E-camions diesel dans les nouvelles admissions diminue continuellement, il faudra encore de nombreuses années avant d'atteindre une conversion complète de la flotte aux propulsions alternatives.

Dans ce contexte, la politique est appelée à mettre en place des incitations efficaces afin d'accélérer considérablement le processus de décarbonisation. Un aspect central à cet égard est le développement ultérieur de la Redevance poids lourds liée aux prestations (RPLP) pour la période après 2030. Les tarifs, les rabais et éventuellement les contributions à l'investissement sont d'une grande importance pour influencer le coût total de possession (TCO) de manière à ce que les propulsions alternatives deviennent une option attrayante et économiquement viable lors de l'achat. Un autre facteur de plus en plus important est la réalisation d'un nombre suffisant de stations de recharge et de stations-service pour les propulsions alternatives. Ce n'est que si suffisamment de sources d'approvisionnement en énergie sont disponibles au bon moment et au bon endroit que les entreprises peuvent envisager de convertir leurs flottes. Or, l'incertitude actuelle quant à la disponibilité suffisante des sources d'énergie constitue un obstacle de taille, qui rend difficile la circulation des Véhicules Utilitaires Lourds avec le moins d'énergies fossiles possible.

Que fait l'ASTAG ?

Projet de hubs de recharge rapide sur les aires de repos

En étroite collaboration avec BKW, les offices fédéraux OFROU et OFEN ainsi que d'autres partenaires pertinents tels que l'association partenaire auto-suisse, Swiss eMobility et Milence, une étude a été menée afin de déterminer les besoins en hubs de recharge rapide pour les E-camions le long des autoroutes d'ici 2030. Dans ce contexte, des contacts directs ont déjà été établis avec l'OFROU afin de faire avancer la construction de ces hubs de recharge rapide et de s'assurer que l'infrastructure de recharge nécessaire soit développée le plus rapidement possible afin de contribuer efficacement à la promotion et à la réalisation d'un trafic sans carburants fossiles.

Développement ultérieur de la RPLP : accent sur le financement initial, la neutralité technologique et la sécurité des investissements

Au printemps, le Conseiller fédéral a mis en consultation une proposition de développement ultérieur de la RPLP et a invité l'ASTAG à prendre position. D'importantes revendications ont été satisfaites dans un premier temps : Les E-camions doivent à l'avenir pouvoir bénéficier d'un rabais ou d'un financement de départ. Avec une planification continue, on contribue à une plus grande sécurité des investissements. Mais dans l'ensemble, l'ASTAG n'est pas d'accord avec le projet de loi présenté. Les contributions aux investissements, les rabais et la sécurité de planification ne sont pas suffisamment ancrés dans la loi. En outre, une explosion des tarifs menace à moyen terme. L'ASTAG continuera à s'engager pour un développement ultérieur de la RPLP compatible avec la branche.

Outil de calcul des coûts de revient pour les véhicules électriques

Un projet central dans ce contexte est actuellement le "SNS pour l'Entraînement électrique". Avec ce projet, l'ASTAG veut s'assurer que les acteurs de la branche aient une compréhension globale des coûts de revient des véhicules électriques. Il est de la plus haute importance que ces coûts puissent être calculés avec précision afin que les calculs des commandes soient fiables et économiquement raisonnables.

Coûts
  • Prix du diesel : CHF 1.95 par litre (TVA incluse)
  • énergie électrique : 3.33 centimes par kWh
  • Prix du gaz : 1.53 centimes par kWh.
  • Prix du mazout pour 100 litres : 1.08 CHF.

Source : OFS, état mai 2024

Depuis le début de la pandémie, les coûts de l'énergie se sont constamment maintenus à un niveau élevé. En 2021, la demande d'énergie a de nouveau augmenté après le Recul observé pendant la Crise du coronavirus, ce qui a entraîné une hausse des prix du gaz, du mazout, des pellets ainsi que du Diesel et de l'essence. Les prix de l'électricité et du gaz ont connu une hausse particulièrement brutale avec l'éclatement de la guerre en Ukraine. Le prix de l'électricité a presque doublé au cours des dix dernières années et est la forme d'énergie la plus coûteuse par kilowattheure par rapport aux autres matières premières. Depuis le début de cette année, les prix du mazout affichent à nouveau une légère tendance à la baisse après que l'OPEP+ a limité la quantité de production. Néanmoins, malgré cette légère détente, le coût de l'énergie reste un défi majeur, tant pour les consommateurs que pour l'économie.

Marché et défis

situation actuelle du marché

Prévisions de marché

Transports à courte distance

L'enquête menée récemment auprès des Membres dans le secteur des Transports à courte distance a révélé que les carnets de commandes et la situation générale en matière de commandes sont considérés comme modérés. Selon les derniers chiffres publiés chaque trimestre par la Société Suisse des Entrepreneurs (SSE), le secteur principal de la construction a déjà dû faire face à une baisse considérable de son chiffre d'affaires au début de l'année. Cette évolution laisse une impression mitigée et jette une ombre sur l'avenir de la Branche.

 

Les prévisions concernant la situation future du marché dans le secteur de la construction ne sont guère encourageantes. Il faut s'attendre à ce que les commandes ne gagnent guère en dynamisme cette année. Il est particulièrement problématique que les mesures nécessaires de toute urgence pour accélérer les procédures de planification et d'octroi de permis de construire pour l'aménagement et la transformation de logements ne soient mises en œuvre que lentement. Cela laisse peu de marge de manœuvre pour une reprise et une amélioration de la situation dans le secteur principal de la construction.

 

En revanche, la situation dans le génie civil est nettement plus optimiste. Les experts prévoient ici une tendance à la hausse réjouissante. Cette évolution positive est surtout due à la récente augmentation des appels d'offres et des adjudications pour les projets de construction publics. Les connaisseurs de la branche espèrent que les nombreux nouveaux projets d'infrastructure et les projets de construction soutenus par l'État, notamment dans le cadre de l'extension prévue des routes nationales, stimuleront durablement le secteur. L'augmentation du nombre de contrats de construction indique que le génie civil bénéficiera d'une demande accrue dans un avenir proche, ce qui signifie une phase de croissance stable pour la Branche.

Car

Les commandes dans le secteur du transport de personnes sont généralement considérées comme positives, et l'été en particulier promet un taux d'occupation élevé. A l'occasion de la baisse des taux d'intérêt, les prix d'approvisionnement ont certes augmenté, ce qui se répercute sur les prix pour les clients finaux, mais les Prévisions restent optimistes. Les Membres de ce secteur estiment que l'inflation n'entraînera pas de grands changements cette année et que la demande restera stable à un bon niveau.

 

Toutefois, le manque de personnel roulant constitue un problème persistant, aigu et sérieux. Les besoins augmentent, d'autant plus qu'un bon équilibre entre vie privée et vie professionnelle (work-life balance) devient de plus en plus important. Malgré un carnet de commandes bien rempli, la pénurie de conducteurs continue de poser des défis considérables au secteur, qui doivent être résolus de toute urgence afin de répondre aux exigences élevées et de maintenir la qualité du service.

 

Fin juin, le président du Groupe professionnel Car participe à une Réunion de haut niveau avec les CFF afin d'attirer une nouvelle fois l'attention sur la problématique des places de stationnement pour autocars pour l'embarquement et le débarquement des passagers dans les gares. L'issue des discussions fera l'objet d'un prochain bulletin d'information Transport de personnes.

Transports nationaux et internationaux NIT

La situation des commandes dans le secteur des Transports nationaux et internationaux est jugée bonne. Cette appréciation des Membres de ce secteur se reflète dans la situation actuelle du marché, qui est évaluée de manière similaire. On s'attend à ce que le volume de transport n'enregistre pas de croissance significative cette année, à quelques exceptions près. La récente baisse des taux d'intérêt de la Banque nationale suisse (BNS) en mars a cependant déjà eu des effets positifs, comme par exemple une augmentation de l'activité de construction.

Clôture de la rédaction : 21 juin 2024