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Dirty rap

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Dirty rap
Origines stylistiques Hip-hop, rap hardcore, new jack swing, Miami bass
Origines culturelles États-Unis
Instruments typiques Voix (rap, beatbox), boîte à rythmes, échantillonneur
Voir aussi Baltimore club, ghetto house, ghettotech, pornogrind

Le dirty rap, porno rap, porn rap, sex rap, booty rap, ou pornocore, est un genre de hip-hop, dont le thème et les paroles sont explicitement sexuels.

Les paroles sont sexuelles, habituellement comiques ou choquantes. Historiquement, le dirty rap se caractérise souvent par une ligne de basses distinctes, dans la veine de la Miami bass. Cependant, le dirty rap s'inspirera par la suite de genres comme le Baltimore club, ghetto house, et la ghettotech. Nombre de morceaux du genre ont été utilisés comme bande son de films pornographiques dans les années 2000.

Histoire

Émergence

Le genre, ayant émergé dans les années 1970 notamment avec Rapp Dirty de Blowfly, ne se centre autour du sexe qu'à partir des années 1980 avec la sortie de l'album Don't Stop Rappin de Too Short. Même si l'album n'attire que l'intérêt localement à Oakland, le rappeur continue à faire usage de paroles provocatrices et sexuelles durant sa carrière, remportant ainsi six disques de platines et trois disques d'or. Le groupe de rap polémique 2 Live Crew fait connaitre le dirty rap auprès du grand public avec son premier album de Miami bass, 2 Live Crew is What We Are. Sexuellement imagé, 2 Live Crew est mal accueilli par la presse. Mais ce n'est pas avant la sortie de l'album As Nasty As they Wanna Be que le dirty commence à devenir un genre à part entière[1]. Après avoir été attaqué de toute part par les critiques et les avocats, 2 Live Crew répond en sortant l'album Banned in the USA (1990).

Nombre de rappeurs adopteront le dirty rap à l'aube de la popularité des 2 Live Crew. Les groupes Poison Clan et Bytches with Problems se popularisent à cette période. Salt-N-Pepa sort des morceaux de dirty rap à la fin des années 1980 et début des années 1990. Le hit single Baby Got Back de Sir Mix-a-Lot (1992) peut être considéré comme précurseur du genre dirty rap ; cependant, la majorité des morceaux de Mix-a-Lot n'est pas suffisamment explicitement sexuels pour être considérés de la sorte. Too Short, quant à lui, devient progressivement célèbre dans le genre, bien qu'il traite également de la vie de gangster[2].

Période contemporaine

Le dirty rap est un genre devenu populaire dans les années 1990 et 2000, en particulier dans le Dirty South[3]. Luke Campbell des 2 Live Crew continue de produire du dirty rap en solo à cette période.

Kool Keith décrit le contenu lyrique de son album Sex Style comme du pornocore[3]. L'album présente Keith dans le rôle de personnages allant du mac aux perverts[3]. Keith utilise également des métaphore sexuelles pour clasher d'autres rappeurs, en particulier dans l'urolagnie[3].

En 2001, Afroman publie le morceau comedy rap Crazy Rap qui le décrit dans une séance de sodomie bien détaillée[4]. Le hit single de Khia, My Neck My Back (de son album Thug Misses) est joué au Top 40 radio.

Le dirty rap refait surface dans les années 2010 en particulier dans la scène du rap West Coast. 2014 assiste à la sortie de Do It to Ya de YG avec TeeFlii sur l'album My Krazy Life, produit par DJ Mustard[5].

Nombre de rappeurs indépendants comme Spank Rock, Bonde Do Role, Plastic Little, Peaches, Amanda Blank, et Yo Majesty, forment une scène dirty rap dans le style electrofunk ou electroclash et dance durant le milieu et la fin des années 2000, appelée electro-smut par Spin Magazine[6].

Notes et références

  1. (en) « Dirty South Music Genre Overview | AllMusic », sur AllMusic (consulté le )
  2. (en) « Too Short facts, information, pictures | Encyclopedia.com articles about Too Short », sur www.encyclopedia.com (consulté le ).
  3. a b c et d (en) « Sex Style », sur Allmusic (consulté le )
  4. (en) « Crazy Rap (Colt 45 & 2 Zig Zags) (Edited) – Afroman », sur play.google.com (consulté le ).
  5. (en) « Do It To Ya (feat. TeeFLii) – YG – Google Play Music », sur Play.google.com (consulté le )
  6. Chris Ryan, As Nasty As They Wanna Be, SPIN, (lire en ligne)

Bibliographie

  • (en) Chang, Jeff. Can't Stop, Won't Stop: A History of the Hip-Hop Generation, Picador USA, 2006, (ISBN 978-0-312-42579-1)

Liens externes