Ivan Safronov
Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
Ива́н Сафро́нов |
Nationalité | |
Allégeance | |
Formation |
Académie militaire des forces de missiles stratégiques (en) |
Activités |
Journaliste, militaire |
Enfant |
Ivan Safronov (en) |
A travaillé pour |
Centre d'essais et de contrôle des véhicules spatiaux G. S. Titov (en) Kommersant (d) Forces spatiales de la fédération de Russie |
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Ivan Ivanovitch Safronov (en russe : Иван Иванович Сафронов), né le et mort le , est un journaliste et éditorialiste russe, pour le quotidien indépendant Kommersant. Safronov est surtout connu pour sa mort : il a été retrouvé mort après une chute du 5e étage de l'immeuble où il habitait à Moscou. Sa mort, considérée comme un suicide par les services de sécurité, est suspectée par ses proches d'être un assassinat perpétré en raison de ses reportages critiques.
Le bureau du procureur du district de Taganka à Moscou a ouvert une enquête criminelle, à propos d'une « incitation au suicide ».
Biographie
[modifier | modifier le code]Ivan Safronov est né à Moscou. En 1979, il est diplômé en informatique de l'université technologique de l'académie militaire Dzerjinsky[1] et commença à servir en tant que technicien militaire dans le 15e régiment près de Oussourisk dans l'Extrême-Orient russe[2]. En 1983, Safronov fut transféré au centre spatial Titov (Главный испытательный центр испытаний и управления космическими средствами) à Krasnoznamensk, une ville fermée de l'oblast de Moscou. En , il a travaillé au service de presse des troupes russes spatiales. Le , Safronov devient colonel dans l'armée de réserve[3],[4].
Dernier reportage
[modifier | modifier le code]Ses derniers reportages ont fortement irrité des membres du gouvernement et des responsables du Service fédéral de sécurité (FSB). Il avait écrit notamment à propos des changements de commandement dans la Défense et des problèmes de l'entraînement militaire qui conduisirent à la mort de jeunes soldats. Il a également écrit à propos des technologies de défense et des échecs des essais militaires, souvent non reconnus et non rapportés par l'armée.
En , Safronov écrivait au sujet du troisième échec consécutif de lancement du missile balistique intercontinental Boulava, dont les militaires n'avait pas reconnu l'échec. Il y eut d'autres allégations selon lesquelles Safronov aurait révélé des informations classifiées dans ses articles. Les agents du FSB l'ont interrogé en 2006 à propos du centre spatial de recherche et production de TsSKB-Progress à Samara, constructeur du lanceur Soyouz. Le FSB abandonna finalement l'enquête, après que le journaliste eut prouvé que ses informations sensibles avait été collectées sur un site web[5].
Fin février, de retour d'Abou Dabi (Émirats arabes unis), il expliquait à son entourage qu'il enquêtait sur la signature de contrats à propos de ventes secrètes d'armes par la Russie à la Syrie et l'Iran : missiles, chasseurs Su-30 et MiG-29. Il expliqua à un collègue qu'il avait été averti que la révélation de ces affaires créerait un scandale international et que le FSB le poursuivrait pour « divulgation de secrets d'État » — il n'indiqua pas qui l'avait mis en garde. Le , trois jours avant sa mort, Safronov contacta par téléphone le journal Kommersant et expliqua qu'il dicterait prochainement le contenu d'un article sur ces ventes secrètes[6].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Aujourd'hui, cette institution est appelée l'académie militaire Pierre le Grand des troupes des missiles stratégiques
- (en) Jury Kirillov, Peter the Great's Military academy RVSN, March 3, 2003 (http://www.arvsn.mil.ru)
- (ru) Памяти Ивана Иваныча. — Газета.Ru, March 3, 2007 (Gazeta).
- (ru) Sergueï Dioupine et Evgueni Fiodorov, Ивана Сафронова довели до смерти, in Kommersant, 6 mars 2007.
- (en) Journalist Plummets to His Death, The Moscow Times, 5 mars 2007
- .Ivan Safronov was killed: Prosecutor begins an investigation of "incitement to suicide", kommersant.ru, 6 mars 2007
Liens externes
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- Article sur le site de Reporters sans frontières
- Article sur lefigaro.fr