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{{Infobox Localité}}
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''' Rubino ''' est un village qui porte le nom du colonel Français exécuté en 1910 sur ce même lieu, et qui devint depuis le {{date-|1 janvier 2002}} une grande commune du département Agnéby<ref name="autogenerated1">{{lien brisé|url=http://www.anci.ci/Deputes/liste_dep_lettre.asp?lt=N |titre=LISTE DES DEPUTES }}</ref> et toujours une sous-préfecture dans le département d'[[Agboville]] en région d'[[Agnéby-Tiassa]] en [[Côte d'Ivoire]] en [[Afrique de l'Ouest]].
''' Rubino ''' est un village qui porte le nom de RUBINO, employé à la compagnie française de l'Afrique de l'Ouest, exécuté en 1910 sur ce même lieu lors de la [[Révolte des Abbeys]], et qui devint depuis le {{date-|1 janvier 2002}} une grande commune du département d'Agnéby<ref name="autogenerated1">{{lien brisé|url=http://www.anci.ci/Deputes/liste_dep_lettre.asp?lt=N |titre=LISTE DES DEPUTES }}</ref> et toujours une sous-préfecture dans le département d'[[Agboville]] en région d'[[Agnéby-Tiassa]] en [[Côte d'Ivoire]] en [[Afrique de l'Ouest]].


== Toponymie ==
== Toponymie ==
La ville de Rubino porte le nom d'un colonel Français et de surcroît employé de la [[Compagnie française de l'Afrique occidentale]] (CFAO), massacré par un mode opératoire sans précédent lors de la révolte des [[Abés]] en 1910 et sa tombe devenue grande [[mémoire]] historique et lieu touristique, est ouverte au public 116 ans après. <ref name="François Joseph Amon d 1951, p. 28">François Joseph Amon d'Aby, ''La Côte d'Ivoire dans la cité africaine'', Larose, 1951, p. 28</ref>{{,}}<ref name="Daouda Gary-Tounkara 2008, p. 33">Daouda Gary-Tounkara, ''Migrants soudanais-maliens et conscience ivoirienne'', L'Harmattan, 2008, p. 33</ref>.
La ville de Rubino porte le nom d'un colonel français, agent de la [[Compagnie française de l'Afrique occidentale|Compagnie Française de l'Afrique Occidentale]] (CFAO), massacré par un mode opératoire sans précédent lors de la révolte des [[Abés]] en 1910. Sa tombe est devenue un lieu touristique<ref>Fabio Viti. "Les quatre morts du colon Rubino (Côte d’Ivoire, janvier 1910)". ''Journal des Africanistes''. 86-1. 2016. p. 329-339
https://doi.org/10.4000/africanistes.5020</ref>{{,}}<ref name="François Joseph Amon d 1951, p. 28">François Joseph Amon d'Aby, ''La Côte d'Ivoire dans la cité africaine'', Larose, 1951, p. 28</ref>{{,}}<ref name="Daouda Gary-Tounkara 2008, p. 33">Daouda Gary-Tounkara, ''Migrants soudanais-maliens et conscience ivoirienne'', L'Harmattan, 2008, p. 33</ref>.


== Géographie ==
== Géographie ==
=== Situation ===
=== Situation ===
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Rubino est située à 22 minutes de train au nord d'[[Agboville]] sur la ligne internationale du [[Régie des chemins de fer Abidjan-Niger|chemin de fer Abidjan-Niger]], exploité par [[SITARAIL]]<ref>[http://www.fahrplancenter.com/Sitarail.html Sitarail]</ref>.

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Rubino est situé 22 minutes de train au nord d'[[Agboville]] sur la ligne internationale du [[Régie des chemins de fer Abidjan-Niger|chemin de fer Abidjan-Niger]], exploité par [[SITARAIL]]<ref>[http://www.fahrplancenter.com/Sitarail.html Sitarail]</ref>.
=== Climat et végétation ===
=== Climat et végétation ===
A Rubino, le climat est [[attiés|attiéen]]. La végétation est celle de la forêt dense.
A Rubino, le climat est [[attiés|attiéen]]. La végétation est celle de la forêt dense.


== Histoire ==
== Histoire ==
=== {{s-|XX|e}} ===
=== {{s-|XX|e}} ===
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Lors de la [[colonisation]] de la [[Côte d'Ivoire]] par la [[France]], la résistance des [[Abés|Abbey]] aux colons français de 1905 à 1918, avec un pic lors de l'année 1910<ref>[http://forum.aufeminin.com/forum/actu1/__f32221_actu1-Cote-d-ivoire-france-qq-un-comprend-mal.html Côte d'ivoire _ france _ qq'un comprend : Forum auFeminin - 4 janvier]</ref>, a été la plus farouche, en particulier en raison du tracé de la voie ferrée [[Abidjan]]-[[Niger]]. C'est dans cette ville que le colonel Rubino, par ailleurs employé français de la [[Compagnie française de l'Afrique occidentale]] (CFAO), fut assassiné par les villageois lors de la révolte des [[Abés]] en 1910<ref name="François Joseph Amon d 1951, p. 28"/>{{,}}<ref name="Daouda Gary-Tounkara 2008, p. 33"/>. Pour manifester leur colère contre les raids récurrents des colons, les villageois cuisinèrent son corps et firent en sorte que les colons mangent<ref>[http://www.rezoivoire.net/cotedivoire/patrimoine/274/100-ans-apres-la-revolte-des-abbey-pourquoi-le-colon-rubino-a-ete-mange.html#.Vl21u3YvfIU]</ref> le plat. La ville porte son nom et devint un lieu de [[pèlerinage]] (mausolée de Rubino).

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Lors de la [[colonisation]] de la [[Côte d'Ivoire]] par la [[France]], la résistance des [[Abés|Abbey]] aux colons français de 1905 à 1918 avec pic l'année 1910<ref>[http://forum.aufeminin.com/forum/actu1/__f32221_actu1-Cote-d-ivoire-france-qq-un-comprend-mal.html Côte d'ivoire _ france _ qq'un comprend : Forum auFeminin - 4 janvier]</ref> a été la plus farouche, en particulier en raison du tracé de la voie ferrée [[Abidjan]]-[[Niger]]. C'est dans cette ville que le colonel Rubino par ailleurs, employé français de la [[Compagnie française de l'Afrique occidentale]] (CFAO) fut assassiné par les villageois lors de la révolte des [[Abés]] en 1910<ref name="François Joseph Amon d 1951, p. 28"/>{{,}}<ref name="Daouda Gary-Tounkara 2008, p. 33"/>. Pour manifester leur colère contre les raids récurrents des colons, les villageois cuisinèrent son corps et firent en sorte que les colons le mangent<ref>[http://www.rezoivoire.net/cotedivoire/patrimoine/274/100-ans-apres-la-revolte-des-abbey-pourquoi-le-colon-rubino-a-ete-mange.html#.Vl21u3YvfIU]</ref> le plat. La ville porte son nom et devint un lieu de [[pèlerinage]] (mausolée de Rubino).


== Administration ==
== Administration ==
Une loi de [[1978]]<ref>Loi no 78-07 du 9 janvier 1978</ref> a institué 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays.
Une loi de [[1978]]<ref>Loi no 78-07 du 9 janvier 1978</ref> a institué 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays.


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== Représentation politique ==
== Représentation politique ==


L'[[Assemblée nationale (Côte d'Ivoire)|Assemblée nationale de Côte d'Ivoire]] compte 223 [[député]]s élus pour 5 ans<ref name=dep1>{{lien brisé|url=http://www.anci.ci/Deputes/liste_dep.asp |titre=Liste des députés de Côte d'Ivoire }}, site de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire</ref>.
L'[[Assemblée nationale (Côte d'Ivoire)|Assemblée nationale de Côte d'Ivoire]] compte 223 [[député]]s élus pour 5 ans<ref>{{lien brisé|url=http://www.anci.ci/Deputes/liste_dep.asp |titre=Liste des députés de Côte d'Ivoire }}, site de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire</ref>.

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== Société ==
== Société ==
=== Démographie ===
=== Démographie ===

[[Image:Rubino.svg|vignette|250px|Demographie de Rubino]]
[[Image:Rubino.svg|vignette|250px|Demographie de Rubino]]


La population de Rubino est de plus de {{formatnum:12000}} habitants. Elle est en croissance rapide<ref>http://www.bondy.ird.fr/pleins_textes/pleins_textes_4/sci_hum/24985.pdf {{Lien archive|url=http://www.bondy.ird.fr/pleins_textes/pleins_textes_4/sci_hum/24985.pdf |horodatage archive=20040609082240 |titre=Copie archivée }} {{p.|38}}</ref>.
La population de Rubino est de plus de {{formatnum:12000}} habitants. Elle est en croissance rapide<ref>http://www.bondy.ird.fr/pleins_textes/pleins_textes_4/sci_hum/24985.pdf {{Lien archive|url=http://www.bondy.ird.fr/pleins_textes/pleins_textes_4/sci_hum/24985.pdf |horodatage archive=20040609082240 |titre=Copie archivée }} {{p.|38}}</ref>.

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La composition ethnoculturelle est d'Abbey, de [[Krobou]], de divers allogènes et d'étrangers<ref>[http://www.tresor.gov.ci/presentation/circons_fince_agboville.htm Trésor Public Ivoirien - fiches techniques des circonscriptions financières] {{Lien archive|url=http://www.tresor.gov.ci/presentation/circons_fince_agboville.htm |horodatage archive=20070311133750 |titre=Copie archivée }}</ref>.
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=== Éducation ===
=== Éducation ===
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* Collège Moderne
* Collège Moderne
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C'est à [[Elima (Côte d'Ivoire)|Elima]], au sud du pays, que sera créée la première école officielle le 8 aout 1887 avec pour [[instituteur]] Fritz-Emile Jeand'heur venu d'[[Algérie]]. Elle comptait alors 33 élèves africains qui seront les premiers lecteurs en langue française. Elle fonctionnera pendant trois ans avant d'être transférée en 1890 à [[Assinie]] par [[Marcel Treich-Laplène]], le nouveau résident de France. Le {{date-|1 mars 1904}}, il y avait 896 élèves en Côte d'Ivoire pour une population estimée un peu supérieure à 2 millions d'habitants.
C'est à [[Elima (Côte d'Ivoire)|Elima]], au sud du pays, que sera créée la première école officielle le 8 aout 1887 avec pour [[instituteur]] Fritz-Emile Jeand'heur venu d'[[Algérie]]. Elle comptait alors 33 élèves africains qui seront les premiers lecteurs en langue française. Elle fonctionnera pendant trois ans avant d'être transférée en 1890 à [[Assinie]] par [[Marcel Treich-Laplène]], le nouveau résident de France. Le {{date-|1 mars 1904}}, il y avait 896 élèves en Côte d'Ivoire pour une population estimée un peu supérieure à 2 millions d'habitants.


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{{Article connexe|Langues en Côte d'Ivoire}}
{{Article connexe|Langues en Côte d'Ivoire}}


Depuis l'indépendance, la [[langue officielle]] dans toute la [[Côte d'Ivoire]] est le [[français]]. La [[langue véhiculaire]], parlée et comprise par la majeure partie de la population, est le [[dioula (langue)|dioula]] mais la [[langue vernaculaire]] de la région est le [[Abé (langue)|Abbey]]. Le français effectivement parlé à Rubino est communément appelé le ''français populaire ivoirien'' ou ''français de moussa''<ref group="Note">Si, à Abidjan et dans le nord, on parle de ''francais de Moussa'', dans l'ouest du pays, on parle de ''français de Dago''</ref> qui se distingue du français standard par la prononciation et qui le rend quasi inintelligible pour un [[francophone]] non ivoirien. Une autre forme de français parlé est le [[nouchi]], un [[argot]] parlé surtout par les jeunes et qui est aussi la langue dans laquelle sont écrits 2 magazines [[satire|satiriques]], ''Gbich!'' et ''Y a fohi''. La ville accueillant de nombreux ivoiriens issus de toutes les régions du pays, toutes les [[langue vernaculaire|langues vernaculaires]] du pays, environ une soixantaine, y sont pratiquées. .
Depuis l'indépendance, la [[langue officielle]] dans toute la [[Côte d'Ivoire]] est le [[français]]. La [[langue véhiculaire]], parlée et comprise par la majeure partie de la population, est le [[dioula (langue)|dioula]] mais la [[langue vernaculaire]] de la région est le [[Abé (langue)|Abbey]]. Le français effectivement parlé à Rubino est communément appelé le ''français populaire ivoirien'' ou ''français de moussa''<ref group="Note">Si, à Abidjan et dans le nord, on parle de ''francais de Moussa'', dans l'ouest du pays, on parle de ''français de Dago''</ref> qui se distingue du français standard par la prononciation et qui le rend quasi inintelligible pour un [[francophone]] non ivoirien. Une autre forme de français parlé est le [[Nouchi (langue)|nouchi]], un [[argot]] parlé surtout par les jeunes et qui est aussi la langue dans laquelle sont écrits 2 magazines [[satire|satiriques]], ''Gbich!'' et ''Y a fohi''. La ville accueillant de nombreux ivoiriens issus de toutes les régions du pays, toutes les [[langue vernaculaire|langues vernaculaires]] du pays, environ une soixantaine, y sont pratiquées. .


== Économie ==
== Économie ==
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Tout le centre-nord du département d'Agboville, autour de Rubino, est saturé. Il devient extrêmement difficile d’y créer de nouvelles [[plantation]]s. L’équilibre vivrier qui reposait sur le défrichement annuel de nouvelles parcelles est ainsi remis en question<ref>http://www.bondy.ird.fr/pleins_textes/pleins_textes_4/sci_hum/24985.pdf {{Lien archive|url=http://www.bondy.ird.fr/pleins_textes/pleins_textes_4/sci_hum/24985.pdf |horodatage archive=20040609082240 |titre=Copie archivée }} {{p.|41}}</ref>.
Tout le centre-nord du département d'Agboville, autour de Rubino, est saturé. Il devient extrêmement difficile d’y créer de nouvelles [[plantation]]s. L’équilibre vivrier qui reposait sur le défrichement annuel de nouvelles parcelles est ainsi remis en question<ref>http://www.bondy.ird.fr/pleins_textes/pleins_textes_4/sci_hum/24985.pdf {{Lien archive|url=http://www.bondy.ird.fr/pleins_textes/pleins_textes_4/sci_hum/24985.pdf |horodatage archive=20040609082240 |titre=Copie archivée }} {{p.|41}}</ref>.


La ''Société coopérative agricole de Rubino'' est une [[coopérative]] spécialisée dans le domaine agricole. Elle dispose de produits de qualité tels que [[café]], [[cacao]], [[noix de cajou]] ([[Anacarde]]), [[coton]], [[grains de palme]], [[piment]]s. Après un bilan positif en 2002 à 2004 malgré la [[guerre civile de Côte d'Ivoire|guerre civile]] elle cherche depuis printemps 2005 des partenaires qui désirent acheter ces produits<ref>[http://www.algomtl.com/offres-avril-2005.html ALGOMTL annonces import export - offres et demandes - Avril 2005]</ref>.
La ''Société coopérative agricole de Rubino'' est une [[coopérative]] spécialisée dans le domaine agricole. Elle dispose de produits de qualité tels que [[café]], [[cacao]], [[noix de cajou]] ([[Anacarde]]), [[coton]], [[grains de palme]], [[piment]]s. Après un bilan positif en 2002 à 2004 malgré la [[guerre civile de Côte d'Ivoire|guerre civile]] elle cherche depuis le printemps 2005 des partenaires qui désirent acheter ces produits<ref>[http://www.algomtl.com/offres-avril-2005.html ALGOMTL annonces import export - offres et demandes - Avril 2005]</ref>.


=== Bois ===
=== Bois ===
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Les compétitions sportives se déroulent exclusivement au [[chef-lieu]] du [[Départements de la Côte-d'Ivoire|département]], les autres localités ne disposant d'aucune infrastructure dédiée : la ville dispose d'un [[club de football]], l' ''AS RUBINO'', qui évolue en [[Championnat de Cote d'Ivoire de football de division régionale|Championnat de Division Régionale]], équivalent d'une « {{4e}} division »<ref>[http://fifci.org/News.aspx?num=A000002557 Championnat de Football de Cote d'Ivoire]</ref>. Comme dans la plupart des villes du pays, il est organisé, de façon informelle, des tournois de [[football]] à 7 joueurs qui, très populaires en [[Côte d'Ivoire]], sont dénommés ''Maracanas''.
Les compétitions sportives se déroulent exclusivement au [[chef-lieu]] du [[Départements de la Côte-d'Ivoire|département]], les autres localités ne disposant d'aucune infrastructure dédiée : la ville dispose d'un [[club de football]], l' ''AS RUBINO'', qui évolue en [[Championnat de Cote d'Ivoire de football de division régionale|Championnat de Division Régionale]], équivalent d'une « {{4e}} division »<ref>[http://fifci.org/News.aspx?num=A000002557 Championnat de Football de Cote d'Ivoire]</ref>. Comme dans la plupart des villes du pays, il est organisé, de façon informelle, des tournois de [[football]] à 7 joueurs qui, très populaires en [[Côte d'Ivoire]], sont dénommés ''Maracanas''.


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[[Catégorie:Ville en Côte d'Ivoire]]
[[Catégorie:Ville en Côte d'Ivoire]]
[[Catégorie:Commune dans la région de l'Agnéby-Tiassa]]

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Pour les articles homonymes, voir Rubino (homonymie).

Rubino
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Géographie
Pays
District
Région
Département
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Carte

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Rubino est un village qui porte le nom de RUBINO, employé à la compagnie française de l'Afrique de l'Ouest, exécuté en 1910 sur ce même lieu lors de la Révolte des Abbeys, et qui devint depuis le une grande commune du département d'Agnéby[1] et toujours une sous-préfecture dans le département d'Agboville en région d'Agnéby-Tiassa en Côte d'Ivoire en Afrique de l'Ouest.

Toponymie

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La ville de Rubino porte le nom d'un colonel français, agent de la Compagnie Française de l'Afrique Occidentale (CFAO), massacré par un mode opératoire sans précédent lors de la révolte des Abés en 1910. Sa tombe est devenue un lieu touristique[2],[3],[4].

Géographie

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Situation

[modifier | modifier le code]

Rubino est située à 22 minutes de train au nord d'Agboville sur la ligne internationale du chemin de fer Abidjan-Niger, exploité par SITARAIL[5].

Climat et végétation

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A Rubino, le climat est attiéen. La végétation est celle de la forêt dense.

Histoire

[modifier | modifier le code]

XXe siècle

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Lors de la colonisation de la Côte d'Ivoire par la France, la résistance des Abbey aux colons français de 1905 à 1918, avec un pic lors de l'année 1910[6], a été la plus farouche, en particulier en raison du tracé de la voie ferrée Abidjan-Niger. C'est dans cette ville que le colonel Rubino, par ailleurs employé français de la Compagnie française de l'Afrique occidentale (CFAO), fut assassiné par les villageois lors de la révolte des Abés en 1910[3],[4]. Pour manifester leur colère contre les raids récurrents des colons, les villageois cuisinèrent son corps et firent en sorte que les colons mangent[7] le plat. La ville porte son nom et devint un lieu de pèlerinage (mausolée de Rubino).

Administration

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Une loi de 1978[8] a institué 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays.

Liste des maires successifs
Date d'élection Identité Parti Qualité
1980 PDCI-RDA Cadre politique
1985 PDCI-RDA Cadre politique
1990 PDCI-RDA Cadre politique
1995 PDCI-RDA Cadre politique
2001 Hubert Dessi Indépendant Cadre politique
21 avril 2013 Hubert Dessi (réélu)[9] PDCI

Représentation politique

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L'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire compte 223 députés élus pour 5 ans[10].

Députés de la commune et sous-préfecture de Sikensi
Date d'élection Identité Parti Qualité Statut
2001 Angodji N'Gbesso[11] FPI Homme politique élu
Dessi Hubert[11] PDCI-RDA Banquier élu, communes et sous préfecture Rubino

Le mandat de l’Assemblée nationale élue en 2001 s'achevait le . Mais, en raison de la crise politico-militaire de 2002, les élections législatives n'ont pas eu lieu et l’Assemblée nationale en place est demeurée en fonction et a conservé ses pouvoirs.

Société

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Démographie

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Demographie de Rubino

La population de Rubino est de plus de 12 000 habitants. Elle est en croissance rapide[12].

Année Population source[13]
1955 11363 resc.
1961 5000
1965 6865 resc.
1975 9861 resc.
1988 9559 resc.
1989 10.000
1993 11.644 est.

La composition ethnoculturelle est d'Abbey, de Krobou, de divers allogènes et d'étrangers[14].

Éducation

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Enseignement secondaire
Lycée Public

  • Lycée moderne

Collège privé

  • Collège Moderne

C'est à Elima, au sud du pays, que sera créée la première école officielle le 8 aout 1887 avec pour instituteur Fritz-Emile Jeand'heur venu d'Algérie. Elle comptait alors 33 élèves africains qui seront les premiers lecteurs en langue française. Elle fonctionnera pendant trois ans avant d'être transférée en 1890 à Assinie par Marcel Treich-Laplène, le nouveau résident de France. Le , il y avait 896 élèves en Côte d'Ivoire pour une population estimée un peu supérieure à 2 millions d'habitants.

Langues

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Article connexe : Langues en Côte d'Ivoire.

Depuis l'indépendance, la langue officielle dans toute la Côte d'Ivoire est le français. La langue véhiculaire, parlée et comprise par la majeure partie de la population, est le dioula mais la langue vernaculaire de la région est le Abbey. Le français effectivement parlé à Rubino est communément appelé le français populaire ivoirien ou français de moussa[Note 1] qui se distingue du français standard par la prononciation et qui le rend quasi inintelligible pour un francophone non ivoirien. Une autre forme de français parlé est le nouchi, un argot parlé surtout par les jeunes et qui est aussi la langue dans laquelle sont écrits 2 magazines satiriques, Gbich! et Y a fohi. La ville accueillant de nombreux ivoiriens issus de toutes les régions du pays, toutes les langues vernaculaires du pays, environ une soixantaine, y sont pratiquées. .

Économie

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Elle est basée essentiellement sur le cacao, le bois dur et l'or

Agriculture

[modifier | modifier le code]

Tout le centre-nord du département d'Agboville, autour de Rubino, est saturé. Il devient extrêmement difficile d’y créer de nouvelles plantations. L’équilibre vivrier qui reposait sur le défrichement annuel de nouvelles parcelles est ainsi remis en question[15].

La Société coopérative agricole de Rubino est une coopérative spécialisée dans le domaine agricole. Elle dispose de produits de qualité tels que café, cacao, noix de cajou (Anacarde), coton, grains de palme, piments. Après un bilan positif en 2002 à 2004 malgré la guerre civile elle cherche depuis le printemps 2005 des partenaires qui désirent acheter ces produits[16].

Bois

[modifier | modifier le code]

Le peu de forêt qui reste au sud du pays est systématiquement pillé, avec la complicité des autorités chargées de protéger ces forêts. En deux ans la SODEFOR a coupé tout le bois qu’elle aurait dû couper en cinq ans. À ce rythme, la SODEFOR sera obligée de fermer en 2007 parce qu’elle n’aura plus de ressources. A Rubino il n’y a plus de teck[17].

Infrastructures

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Rubino dispose de l'électricité et de l'eau au robinet[18]. Il existe sur l'Agnéby au moins quatre retenues de moyenne importance destinées à l'approvisionnement en eau potable d'Agboville, Bongouanou, Mbatto et Rubino[19].

Rubino dispose de centres de santé. La Cellule des Femmes de Médias engagées dans la lutte contre le SIDA en faveur de la femme et de l'enfant en Côte d'Ivoire (CFMS-CI) a organisé des journées de sensibilisation en 2005[20].

Sports

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Les compétitions sportives se déroulent exclusivement au chef-lieu du département, les autres localités ne disposant d'aucune infrastructure dédiée : la ville dispose d'un club de football, l' AS RUBINO, qui évolue en Championnat de Division Régionale, équivalent d'une « 4e division »[21]. Comme dans la plupart des villes du pays, il est organisé, de façon informelle, des tournois de football à 7 joueurs qui, très populaires en Côte d'Ivoire, sont dénommés Maracanas.

Notes et références

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Notes

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  1. ↑ Si, à Abidjan et dans le nord, on parle de francais de Moussa, dans l'ouest du pays, on parle de français de Dago

Références

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  1. ↑ « LISTE DES DEPUTES »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
  2. ↑ Fabio Viti. "Les quatre morts du colon Rubino (Côte d’Ivoire, janvier 1910)". Journal des Africanistes. 86-1. 2016. p. 329-339 https://doi.org/10.4000/africanistes.5020
  3. ↑ a et b François Joseph Amon d'Aby, La Côte d'Ivoire dans la cité africaine, Larose, 1951, p. 28
  4. ↑ a et b Daouda Gary-Tounkara, Migrants soudanais-maliens et conscience ivoirienne, L'Harmattan, 2008, p. 33
  5. ↑ Sitarail
  6. ↑ Côte d'ivoire _ france _ qq'un comprend : Forum auFeminin - 4 janvier
  7. ↑ [1]
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  10. ↑ « Liste des députés de Côte d'Ivoire »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), site de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire
  11. ↑ a et b « Liste des députés de RCI »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
  12. ↑ http://www.bondy.ird.fr/pleins_textes/pleins_textes_4/sci_hum/24985.pdf « Copie archivée » (version du sur Internet Archive) p. 38
  13. ↑ Beauchemin, Cris: Le temps du retour? L'émigration urbaine en Côte d'Ivoire, une étude géographique. Paris: Université Paris VIII, Institut Français d'Urbanisme, 2000. (=Thèse de doctorat en aménagement et urbanisme).
  14. ↑ Trésor Public Ivoirien - fiches techniques des circonscriptions financières « Copie archivée » (version du sur Internet Archive)
  15. ↑ http://www.bondy.ird.fr/pleins_textes/pleins_textes_4/sci_hum/24985.pdf « Copie archivée » (version du sur Internet Archive) p. 41
  16. ↑ ALGOMTL annonces import export - offres et demandes - Avril 2005
  17. ↑ « http://www.fratmat.net/content/detail.php?cid=lhalP0Ja9Q6 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
  18. ↑ Lettre personnel au collaborateur Wikipédia par une habitante de Rubino en 2004.
  19. ↑ Plan directeur pour le developpement des peches dulcicoles en cote-d'ivoire
  20. ↑ Fraternité Matin, n° 12184 du 20 juin 2005.
  21. ↑ Championnat de Football de Cote d'Ivoire
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