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Rubino

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Rubino est un ancien village et depuis le 1er janvier 2002 une commune[1] et toujours une sous-préfecture dans le département d'Agboville en région d'Agnébi en Côte d'Ivoire en Afrique de l'ouest.

Toponymie

La ville de Rubino porte le nom d'un employé français de la Compagnie française de l'Afrique occidentale (CFAO), massacré lors de la révolte des Abés en 1910[2],[3].

Géographie

Situation

Rubino est situé 22 minutes de train au nord d'Agboville sur la ligne internationale du chemin de fer Abidjan-Niger, exploité par SITARAIL[4].

Climat et végétation

A Rubino, le climat est attiéen. La végétation est celle de la forêt dense.

Histoire

XXe siècle

Lors de la colonisation de la Côte d'Ivoire par la France, la résistance des Abbey aux colons français en 1910[5] a été la plus farouche, en particulier en raison du tracé de la voie ferrée Abidjan-Niger. C'est d'ailleurs, dans cette ville que l'officier français le colonel Rubino a été abattu vers 1910 en représailles contre le laminage des Abbey par colonisation Française. La légende Rubino fut donc née et la ville porte son nom et de surcroît, devient un lieu de pèlerinage (mausolée de Rubino).

Administration

Une loi de 1978[6] a institué 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays.

Liste des maires successifs
Date d'élection Identité Parti Qualité Statut
1980 PDCI-RDA Homme politique élu
1985 PDCI-RDA Homme politique élu
1990 PDCI-RDA Homme politique élu
1995 PDCI-RDA Homme politique élu
2001 Hubert Dessi Indépendant Homme politique élu

Représentation politique

L'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire compte 223 députés élus pour 5 ans[7].

Députés de la commune et sous-préfecture de Sikensi
Date d'élection Identité Parti Qualité Statut
2001 Angodji N'Gbesso[7] FPI Homme politique élu
décembre 2011 Dessi Hubert [7] PDCI-RDA Banquier élu, communes et sous préfecture Rubino

Le mandat de l’Assemblée nationale élue en 2001 s'achevait le 16 décembre 2005. Mais, en raison de la crise politico-militaire de 2002, les élections législatives n'ont pas eu lieu et l’Assemblée nationale en place est demeurée en fonction et a conservé ses pouvoirs.

Société

Démographie

Demographie de Rubino

La population de Rubino est de plus de 12 000 habitants. Elle est en croissance rapide[8].

Année Population source[9]
1955 11363 resc.
1961 5000
1965 6865 resc.
1975 9861 resc.
1988 9559 resc.
1989 10.000
1993 11.644 est.

La composition ethnoculturelle est d'Abbey, de Krobou, de divers allogènes et d'étrangers[10].

Education

Enseignement secondaire
Lycée Public

  • Lycée moderne

Collège privé

  • College Moderne

C'est à Elima, au sud du pays, que sera créée la première école officielle le 8 aout 1887 avec pour instituteur Fritz-Emile Jeand'heur venu d' Algérie. Elle comptait alors 33 élèves africains qui seront les premiers lecteurs en langue française. Elle fonctionnera pendant 3 ans avant d'être transférée en 1890 à Assinie par Marcel Treich-Laplène, le nouveau résident de France. Le premier mars 1904, il y avait 896 élèves en Cote d'Ivoire pour une population estimée un peu supérieure à 2 millions d'habitants.

Langues

Depuis l'indépendance, la langue officielle dans toute la Côte d'Ivoire est le français. La langue véhiculaire, parlée et comprise par la majeure partie de la population, est le dioula mais la langue vernaculaire de la région est le Abbey. Le français effectivement parlé à Rubino est communément appelé le français populaire ivoirien ou français de moussa[Note 1] qui se distingue du français standard par la prononciation et qui le rend quasi inintelligible pour un francophone non ivoirien. Une autre forme de français parlé est le nouchi, un argot parlé surtout par les jeunes et qui est aussi la langue dans laquelle sont écrits 2 magazines satiriques, Gbich! et Y a fohi. La ville accueillant de nombreux ivoiriens issus de toutes les régions du pays, toutes les langues vernaculaires du pays, environ une soixantaine, y sont pratiquées. .

Economie

Elle est basée essentiellement sur le cacao, le bois dur et l'or

Agriculture

Tout le centre-nord du département d'Agboville, autour de Rubino, est saturé. Il devient extrêmement difficile d’y créer de nouvelles plantations. L’équilibre vivrier qui reposait sur le défrichement annuel de nouvelles parcelles est ainsi remis en question[11].

La Société coopérative agricole de Rubino est une coopérative spécialisée dans le domaine agricole. Elle dispose de produits de qualité tels que café, cacao, noix de cajou (Anacarde), coton, grains de palme, piments. Après un bilan positif en 2002 à 2004 malgré la guerre civile elle cherche depuis printemps 2005 des partenaires qui désirent acheter ces produits[12].

Bois

Le peu de forêt qui reste au sud du pays est systématiquement pillé, avec la complicité des autorités chargées de protéger ces forêts. En deux ans la SODEFOR a coupé tout le bois qu’elle aurait dû couper en cinq ans. A ce rythme, la SODEFOR sera obligée de fermer en 2007 parce qu’elle n’aura plus de ressources. A Rubino il n’y a plus de teck[13].

Infrastructures

Rubino dispose de l'électricité et de l'eau au robinet[14]. Il existe sur l'Agnéby au moins quatre retenues de moyenne importance destinées à l'approvisionnement en eau potable d'Agboville, Bongouanou, Mbatto et Rubino[15].

Rubino dispose de centres de santé. La Cellule des Femmes de Médias engagées dans la lutte contre le SIDA en faveur de la femme et de l'enfant en Côte d'Ivoire (CFMS-CI) a organisé des journées de sensibilisation en 2005[16].

Sports

Les compétitions sportives se déroulent exclusivement au chef-lieu du département, les autres localités ne disposant d'aucune infrastructure dédiée : la ville dispose d'unclub de football, l' AS RUBINO, qui évolue en Championnat de Division Régionale, équivalent d'une « 4e division » [17]. Comme dans la plupart des villes du pays, il est organisé, de façon informelle, des tournois de football à 7 joueurs qui, très populaires en Côte d'Ivoire, sont dénommés Maracanas.

Références

  1. LISTE DES DEPUTES
  2. François Joseph Amon d'Aby, La Côte d'Ivoire dans la cité africaine, Larose, 1951, p. 28
  3. Daouda Gary-Tounkara, Migrants soudanais-maliens et conscience ivoirienne, L'Harmattan, 2008, p. 33
  4. Sitarail
  5. Côte d'ivoire _ france _ qq'un comprend : Forum auFeminin - 4 janvier
  6. Loi no 78-07 du 9 janvier 1978
  7. a b et c Liste des députés de Côte d'Ivoire, site de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « dep1 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  8. http://www.bondy.ird.fr%2Fpleins_textes%2Fpleins_textes_4%2Fsci_hum%2F24985.pdf p. 38
  9. Beauchemin, Cris: Le temps du retour? L'émigration urbaine en Côte d'Ivoire, une étude géographique. Paris: Université Paris VIII, Institut Français d'Urbanisme, 2000. (=Thèse de doctorat en aménagement et urbanisme).
  10. Trésor Public Ivoirien - fiches techniques des circonscriptions financières
  11. http://www.bondy.ird.fr%2Fpleins_textes%2Fpleins_textes_4%2Fsci_hum%2F24985.pdf p. 41
  12. ALGOMTL annonces import export - offres et demandes - Avril 2005
  13. http://www.fratmat.net/content/detail.php?cid=lhalP0Ja9Q6
  14. Lettre personnel au collaborateur Wikipédia par une habitante de Rubino en 2004.
  15. Plan directeur pour le developpement des peches dulcicoles en cote-d'ivoire
  16. Fraternité Matin, n° 12184 du 20 juin 2005.
  17. Championnat de Football de Cote d'Ivoire

Notes

  1. Si, à Abidjan et dans le nord, on parle de francais de Moussa, dans l'ouest du pays, on parle de français de Dago