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Érable

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Acer

Acer
Description de cette image, également commentée ci-après
Feuilles d'Acer pseudoplatanus (érable sycomore).
56.8–0 Ma
205 collections
Classification APG III (2009)
Règne Plantae
Clade Angiospermes
Clade Dicotylédones vraies
Clade Rosidées
Clade Malvidées
Ordre Sapindales
Famille Sapindaceae

Genre

Acer
L., 1753[1]

Répartition géographique

Description de cette image, également commentée ci-après
Répartition mondiale du genre Acer

Acer, les érables, est un genre de plantes à fleurs de la famille des Sapindacées selon la classification APG III (autrefois, selon la classification de Cronquist, de celle des Acéracées), dans l'ordre des Sapindales. C'est le type de sa famille. Ce sont des arbres et des arbustes.

Une acéraie (ou érablaie) est un peuplement forestier dominé par les érables.

Étymologie

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Le terme latin acer ne s'est pas imposé dans le bas latin de Gaule, comme c'est souvent le cas pour les noms d'arbres (cf. if, chêne, etc.), contrairement à l'italien acero ou à l'espagnol arce.

Le gallo-roman a un terme hybride acerabulus, dont la forme d'oïl est attestée dans le Roman de la Rose : arable. Le premier élément s'analyse bien comme le terme latin acer, mais le second -abulus est probablement celtique selon Vendryes[2], repris par Xavier Delamarre[3] qui le font venir du gaulois abalo-, aballo-, pomme, pommier (cf. Glossaire de Vienne : avallo 'poma').

acerabulus signifie donc mot-à-mot « érable-pommier », formation comparable à celles du celtique insulaire, par exemple : vieil irlandais fic-abull, figuier ou gallois cri-afol, sorbier des oiseaux[4]. L'occitan languedocien conserve aussi par endroits un terme issu du même étymon hybride : argelabre, même si la forme la plus répandue est directement issue du latin avec aseron en languedocien (formé de acer + suffixe diminutif -onis) et en gascon avec aseròu (formé de acer + suffixe diminutif -olum)[5],[6].

Le latin acer (« pointu, aigu, perçant ») est un proche parent d’acus, aiguille, d’acutus, aigu, mots latins basés sur la racine indo-européenne *ak que l'on retrouve aussi dans l'allemand Ahorn, et qui fait référence aux feuilles palmées à lobes pointus des érables. Cette étymologie renverrait donc à la signification littérale d'« érable-pommier » ou d'« arbre aux feuilles pointues »[7].

Description

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La plupart des érables peuvent atteindre entre 10 et 45 m de hauteur. La plupart des espèces ont des feuilles caduques, mais une minorité en Asie du Sud et dans le bassin méditerranéen sont sempervirentes. La plupart des érables tolèrent le manque de luminosité : beaucoup de petits spécimens s'accommodent de vivre sous la canopée des feuillages des arbres plus grands qu'eux, si bien que les plus grands spécimens deviennent dominants dans de la canopée. Le faisceau des racines de l'érable est typiquement dense et fibreux. Quelques espèces, dont Acer cappadocicum, drageonnent régulièrement.

Les feuilles d'érable sont toujours opposées et sont, dans la plupart des espèces, à nervuration palmée avec 3 à 9 nervures (plus rarement 13) dont la nervure principale au milieu.

Les fleurs sont régulières, symétriques, en grappes ou panicules. Elles ont quatre ou cinq sépales, quatre ou cinq pétales d'environ entre 1 et 6 mm de long (inexistants chez certaines espèces), de quatre à dix étamines de 6 à 10 mm de long et deux pistils ou un pistil avec deux styles. L'ovaire a deux carpelles soudés biovulés, qui permettent de distinguer aisément le sexe de l'arbre. L'érable fleurit généralement à la fin de l'hiver ou au début du printemps, avec ou juste après la feuillaison, mais quelquefois avant.

Les fleurs de l'érable sont vertes, jaunes, orangées ou rouges. Bien que celles-ci soient individuellement petites, l'arbre entier en fleurs peut être impressionnant dans diverses espèces. Les érables sont au début du printemps source de pollen et de nectar pour les insectes.

Le fruit de l'érable, appelé samare, est jumelé en disamare, en forme d'hélice. La graine peut ainsi, grâce au vent, être transportée sur des distances considérables. Elle parvient à maturité sur l'arbre de quelques semaines à six mois selon l'espèce et est dispersée peu de temps après. La plupart des espèces ont besoin de la stratification pour germer. La graine peut rester dormante plusieurs années avant de germer. Les samares matures sont une source alimentaire, décortiquées et consommées par rongeurs et passereaux granivores, source s'ajoutant à la pédofaune (entre autres) dégradant les feuillages caducs.

Parmi les érables, on trouve des espèces utilisées pour la production du sirop d'érable en Amérique du Nord, des espèces fournissant du bois d'œuvre et d'autres enfin utilisées comme arbres d'ornement pour la forme particulièrement découpée de leurs feuilles ou pour la coloration de leur feuillage en automne. Un érable à belles fleurs écarlates, appelé Acer tomentosum ou « Erable de Sir Charles Wager » dans les livres de botanique et de jardinage de l'époque fut à la mode à la fin du XVIIIe — début du XIXe siècle, et figura même dans la composition de produits tannants. La feuille d'érable est l'emblème du Canada.

Utilisations

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Usages alimentaires

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Les jeunes feuilles (tendres et translucides) d'érable plane et d'érable sycomore sont comestibles mais celles du sycomore ont mauvais goût. L'infusion de leurs feuilles est utilisée en breuvage[8].

Plusieurs variétés d'érables produisent des samares comestibles.

Selon une étude ethnobotanique et du patois local, faite par Françoise et Grégoire Nicollier à Bagnes (France) et publiée en 1984, de même que pour le peuplier blanc et le peuplier d'Italie, « les feuilles, mélangées à du son, de la paille et des feuilles d'érable, constituent un fourrage pour les vaches »[9].

Certaines espèces produisent du sirop d'érable.

Autres usages

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Le bois d'érable est apprécié en lutherie. Il est notamment employé dans les guitares et basses électriques (principalement dans les manches et les tables) et dans les kits de batterie haut de gamme (ex. : Pearl Masters). L'érable sucrier peut être utilisé dans la confection de certaines paires de baguettes de batterie.

Aspects culturels

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Drapeau du Canada.

La feuille d'érable qui figure sur le drapeau du Canada sous la forme d'une figure stylisée à onze pointes est celle de l'érable à sucre (Acer saccharum Marsh., 1785)[10]. Ce drapeau a remplacé le pavillon rouge (red ensign) le .

Au Japon, on apprécie particulièrement l'érable palmé et, chaque automne, les Japonais vont admirer leurs couleurs flamboyantes pendant la période qu'ils appellent « momijigari » (c’est-à-dire « admirer les érables »).

Dans le jeu de cartes traditionnel japonais Hanafuda, des feuilles d'érable sont représentées sur la série des 4 cartes du mois d'octobre.

Dans le folklore français, les « noces d'érable » symbolisent les 58 ans de mariage.

Légendes et traditions

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Dans la mythologie grecque, l'Érable est dédié à Phobos, dieu de l'Épouvante, fils d'Arès, dieu de la guerre et frère de Deimos, dieu de la frayeur.

L'Illiade rapporte que le cheval de Troie fut fabriqué en Érable. Dans l'astrologie celtique, l'érable représente quelqu'un débordant d'imagination et d'originalité, timide et réservé[11]...

Liste des espèces

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Selon NCBI (12 août 2010)[12] :

Auxquelles il faut ajouter :

Ainsi que les fossiles :

Classification

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Article détaillé sur la classification des érables.

  • L'érable est utilisé dans le domaine du skateboard pour la réalisation de planches.
  • L'érable est très utilisé en lutherie (corps ou manche de guitare, fagott et autres instruments).
  • L'érable fait son apparition dans certains domaines moins connus comme le diabolo ou le kendama qui s'en servent pour sa résistance aux chocs.

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Articles connexes

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Liens externes

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Références

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  1. IPNI. International Plant Names Index. Published on the Internet http://www.ipni.org, The Royal Botanic Gardens, Kew, Harvard University Herbaria & Libraries and Australian National Botanic Gardens., consulté le 13 juillet 2020
  2. Revue Celtique, 32, p. 138.
  3. Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance 2003. p. 29.
  4. Xavier Delamarre, Op. cité.
  5. Louis Alibert, Dictionnaire occitan français d'après les parlers languedociens, Toulouse, IEO, , 699 p. (ISBN 978-2-85910-069-8)
  6. Michel Grosclaude, 70 clés pour la formation de l'occitan de Gascogne, Orthez, Per Noste, , 79 p. (ISBN 2-86866-022-3)
  7. Pierre Avenas, Henriette Walter, La majestueuse histoire du nom des arbres. Du modeste noisetier au séquoia géant, Robert Laffont, , p. 47
  8. François Couplan et Eva Styner, Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques, Delachaux et Niestlé, , p. 114.
  9. Françoise Nicollier et Grégoire Nicollier, « Les plantes dans la vie quotidienne à Bagnes : noms patois et utilisations domestiques », Bulletin de la Murithienne, no 102,‎ , p. 129-158 (ISSN 0374-6402, OCLC 716291575, lire en ligne).
  10. Helmut Pirc, Les érables, Ulmer, coll. « Jardins Plantes », , 240 p. (ISBN 978-2-84138-047-3), p. 11
  11. « érables », sur lesarbres.fr, (consulté en )
  12. NCBI, consulté le 12 août 2010