Aller au contenu

Damien Abad

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Damien Abad
Illustration.
Damien Abad en juin 2017.
Fonctions
Conseiller départemental de l'Ain
En fonction depuis le
(9 ans, 7 mois et 7 jours)
Élection 29 mars 2015
Réélection 20 juin 2021
Circonscription Canton de Pont-d'Ain
Prédécesseur Serge Fondraz
Député français

(11 ans, 11 mois et 20 jours)
Élection 17 juin 2012
Réélection 18 juin 2017
19 juin 2022
Circonscription 5e de l'Ain
Législature XIVe, XVe et XVIe (Cinquième République)
Groupe politique UMP (2012-2015)
LR (2015-2022)
App. RE (depuis 2022)
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Marc Chavent
Ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées

(1 mois et 14 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Élisabeth Borne
Gouvernement Borne
Prédécesseur Olivier Véran (Solidarités)
Brigitte Bourguignon (Autonomie)
Sophie Cluzel (Personnes handicapées, secrétaire d'État)
Successeur Jean-Christophe Combe
Président du groupe Les Républicains de l'Assemblée nationale

(2 ans, 6 mois et 13 jours)
Élection
Législature XVe (Cinquième République)
Prédécesseur Christian Jacob
Successeur Virginie Duby-Muller (intérim)
Olivier Marleix
Vice-président des Républicains

(1 an, 10 mois et 10 jours)
Avec Virginie Calmels
Guillaume Peltier
Président Laurent Wauquiez
Successeur Virginie Duby-Muller
Président du conseil départemental de l'Ain

(2 ans, 3 mois et 8 jours)
Élection
Prédécesseur Rachel Mazuir
Successeur Jean Deguerry
Conseiller régional de Rhône-Alpes

(5 ans et 15 jours)
Élection 21 mars 2010
Président Jean-Jack Queyranne
Successeur Michel Buellet
Député européen

(2 ans, 11 mois et 3 jours)
Élection 7 juin 2009
Circonscription Circonscription Sud-Est
Législature 7e
Groupe politique PPE
Successeur Michel Dantin
Biographie
Date de naissance (44 ans)
Lieu de naissance Nîmes (Gard, France)
Nationalité Française
Parti politique UDF (avant 2007)
NC (2007-2012)
UMP (2012-2015)
LR (2015-2022)
Diplômé de IEP de Bordeaux
IEP de Paris
Ministres français des Solidarités
Ministres français des Personnes handicapées

Damien Abad, né le à Nîmes (Gard), est un homme politique français.

Successivement membre de l'UDF, du Nouveau Centre puis de l'UMP devenue LR, il est conseiller municipal de Vauvert (Gard) de 2008 à 2010, député européen de 2009 à 2012, conseiller régional de Rhône-Alpes de 2010 à 2015 et président du conseil départemental de l'Ain de 2015 à 2017.

Élu député en 2012 dans la 5e circonscription de l’Ain et réélu en 2017, il préside le groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale à partir de 2019.

En 2022, il se rapproche de la majorité présidentielle d'Emmanuel Macron, quitte la tête du groupe LR ainsi que le parti, puis est nommé ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées dans le gouvernement Élisabeth Borne. Il est réélu député de l’Ain au second tour des élections législatives.

À la suite de plusieurs accusations et de plaintes pour viol (dont certaines avec soumission chimique) après sa nomination, il est démis de sa fonction de ministre, le , à l'occasion du remaniement du gouvernement post-législatives, et son immunité parlementaire est levée par une décision à l’unanimité du bureau de l’Assemblée nationale en 2023.

En 2024, à la suite de la dissolution de l'Assemblée Nationale, il ne reçoit pas l'investiture Renaissance, il est éliminé dès le premier tour des élections législatives.

Famille et études

[modifier | modifier le code]

Ses parents sont installés à Aubord (Gard)[1]. Son père est responsable des achats dans une grande entreprise[2], et issu d'une famille qui avait fui l'Espagne de Franco[3]. Sa mère est assistante sociale et professeur de gymnastique volontaire. Amateur de sport, il est supporter du Nîmes Olympique[4].

Ancien élève du collège la Vallée verte[1] et du lycée Alphonse-Daudet[5], major de Sciences Po Bordeaux (2002)[6], diplômé de Sciences Po Paris (2004)[7], il échoue deux fois au grand oral de l'ENA[8]. Atteint d'arthrogrypose, une maladie congénitale, il est parfois considéré comme une personnalité incarnant la diversité en raison de son handicap physique[9]. Il est présenté par de nombreux médias comme le seul député de la XVe législature porteur de handicap[10],[11].

Parcours politique

[modifier | modifier le code]

Il devient chargé d’études sur les questions budgétaires et fiscales au groupe UDF en mars 2006 puis au groupe Nouveau Centre à l’Assemblée nationale[12].

Candidat aux élections législatives de 2007 dans la 5e circonscription des Yvelines, il réalise un score de 3,17 %[13].

En 2008, il crée le mouvement des Jeunes Centristes[14], un mouvement jeune rattaché au Nouveau Centre[15]. Il en est le président fondateur, élu à la quasi-unanimité en , lors du congrès fondateur du Nouveau Centre à Nîmes[16]. Il quitte cette fonction pour assumer celle de Secrétaire général adjoint du Nouveau Centre dans le courant de l’année 2010.

Mandats locaux

[modifier | modifier le code]

Ayant rencontré Gérard Gayaud par l'entremise d'Yvan Lachaud[17], il est élu conseiller municipal de Vauvert sur la liste de ce dernier lorsqu'il devient maire en 2008.

Il est élu conseiller régional de Rhône-Alpes, et démissionne alors de son mandat municipal à Vauvert[18]. Au conseil régional, il siège à commission thématique « Emploi, économie, économie sociale et solidaire et innovation sociale » et à la Commission « Sport et Jeunesse »[19].

Le , il est élu président du conseil départemental de l'Ain[20]. Élu député en 2017, il abandonne la présidence pour respecter la loi sur le cumul des mandats — Jean Deguerry lui succède —, tout en restant conseiller départemental[21].

Député européen

[modifier | modifier le code]

Aux élections européennes de juin 2009, il est élu député européen, sur la liste de la majorité présidentielle, dans la circonscription Sud-Est[22]. Il doit sa place éligible sur la liste d'alliance entre l'UMP et son parti à l'insistance d'Hervé Morin, président du Nouveau Centre — qui dit en avoir « fait un symbole » —, face aux réticences de l'UMP. Il devient ainsi, à 29 ans, le benjamin des eurodéputés français et le plus jeune parlementaire français en exercice. Il est l'un des plus jeunes élus du Parlement européen.

Dans le cadre de son mandat européen, il intervient régulièrement sur les questions d’économie, en particulier en matière de politique industrielle, services sociaux d’intérêt général et défense des consommateurs. Président fondateur de l’Intergroupe « Jeunesse »[23], il est, au sein du Parlement européen, membre de deux commissions législatives : la commission des budgets ainsi que la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs[24].

Au sein de l'UMP et LR

[modifier | modifier le code]

En , il est désigné tête de liste de la majorité présidentielle (UMP et partis proches) dans le département de l’Ain.

Il rejoint l'UMP en [réf. nécessaire].

Il soutient Bruno Le Maire pour la primaire de la droite et du centre de 2016[25]. En , il est nommé avec cinq autres personnalités porte-parole de sa campagne de la primaire[26]. Après la désignation de François Fillon comme candidat de la droite et du centre lors de cette primaire, il lui apporte son soutien indéfectible, et ce même après la survenue de l'affaire Fillon[27], devenant son porte-parole jusqu'à sa défaite au soir du premier tour des présidentielles[28].

Il parraine Laurent Wauquiez pour le congrès des Républicains de 2017, scrutin lors duquel est élu le président du parti[29]. Dans la foulée de cette élection, il est nommé troisième vice-président des Républicains[30].

Il soutient Xavier Bertrand en vue de l'élection présidentielle de 2022 et plaide pour que son parti se dispense d’une primaire[31],[30]. Après son élimination du premier tour du congrès des Républicains de 2021, il se rallie à Valérie Pécresse[32].

Il compte parmi les dirigeants LR favorables à un rapprochement avec LREM et entretient des contacts avec Thierry Solère à l’Élysée, au point d’être soupçonné de négocier une place au gouvernement[33],[34]. Pressenti pour rejoindre LREM, et sommé par Christian Jacob d'éclaircir sa situation, il annonce le qu'il quitte la présidence du groupe LR à l'Assemblée nationale et qu'il se met en retrait de sa formation politique[35].

Député de l'Ain

[modifier | modifier le code]

Lors des élections législatives 2012, il est candidat dans la nouvelle 5e circonscription de l'Ain, investi par l'UMP. Il obtient 31,81 % des voix lors du premier tour, puis est élu avec 56,40 % des voix au deuxième tour face à la candidate socialiste Josiane Exposito[36],[37]. Il rejoint alors la commission des Affaires économiques.[réf. souhaitée]

Lors de la séance d'élection du président de l'Assemblée nationale, le , il est secrétaire de séance, étant un des six plus jeunes députés de France.

Il est réélu député en , pour la XVe législature de la Cinquième République française[38]. Le , il est candidat à la présidence du groupe LR à l'Assemblée nationale face à Christian Jacob ; ce dernier est finalement réélu en recueillant 62 voix au second tour, contre 32 pour Damien Abad[39],[40]. Il devient premier vice-président du groupe[40].

Après l'élection de Christian Jacob comme président des Républicains le , il se porte candidat à sa succession à la présidence du groupe LR à l'Assemblée nationale[40]. Alors qu'Olivier Marleix part favori, Damien Abad sort en tête du premier tour, avec 34 voix contre 20 pour Olivier Marleix, puis l'emporte au second tour avec 64 voix contre 37 à ce dernier[40]. Selon Contexte, alors que « les anciens clivages entre « sarkozystes », « fillonistes » et « juppéistes » n’ont plus cours dans le groupe », Damien Abad a présenté « un profil qui rassure les députés de l’ancienne génération, sans le couper des nouveaux élus de 2017, qui forment une moitié du groupe »[40]. Le média en ligne souligne également « son positionnement d’homme indépendant », qui « ne doit rien à Christian Jacob », tandis qu'Olivier Marleix a souffert d'un entrefilet paru dans Le Canard enchaîné, le présentant comme le candidat de ce dernier[40].

Lors des élections municipales de 2020, il affirme qu'« il n’y a pas d’alliances politiques possibles » entre LR et LREM[41].

Alors que LREM n'avait pas investi de candidat face à lui dans sa circonscription et qu'il venait de se mettre en congé des Républicains, ceux-ci donnent leur investiture le à Julien Martinez, conseiller municipal d'Oyonnax[42].

Au soir du premier tour des élections législatives, le , il arrive en tête dans la 5e circonscription de l'Ain avec 33,38 % des suffrages exprimés, et se retrouve donc en ballottage devant la candidate de la NUPES, Florence Pisani qui a obtenu 23,54 % des suffrages exprimés[43]. Il est réélu au second tour avec 57,86 % des suffrages exprimés alors que la coalition Ensemble dont il se réclame perd la majorité absolue à l'Assemblée nationale[44].

Ministre des Solidarités

[modifier | modifier le code]

Le , il est nommé ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées du gouvernement Élisabeth Borne[45]. Deux portefeuilles, auparavant distincts, ont désormais été regroupés en un seul ministère qui assure la gestion de la vieillesse et du handicap, action saluée par l’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) et la Fédération nationale des associations de directeurs d’établissements et services pour personnes âgées (FNADEPA)[46].

Dès sa nomination, l'association Unapei adresse un communiqué à l'attention du ministre en signalant que le secteur du handicap est dans un véritable état d’urgence. L'association demande la mise en place de moyens supplémentaires pour la prise en charge des personnes handicapées tout en soutenant leur autonomie avec une protection sociale, une filière de formation adaptée pour les soignants, l'investissement dans la recherche, tout en faisant de la protection juridique des majeurs une véritable politique publique[47]. De son côté, le Collectif Handicaps (qui regroupe 52 associations nationales autour du handicap[48]) demande, dès le même jour au nouveau ministre que « le chantier de la 5e branche Autonomie soit une priorité de ce quinquennat pour en assurer le financement et développer de nouveaux droits pour les personnes en situation de handicap, âgées, et leurs proches aidants, notamment via la création d'une prestation universelle d'autonomie »[49].

Avant sa nomination comme ministre, Damien Abad est partisan de l’individualisation de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) afin de permettre « davantage d’autonomie financière au sein du couple »[50].

Accusé de viols par quatre femmes différentes et visé par une enquête pour « tentative de viol », il est démis de ses fonctions le à l'occasion du remaniement du gouvernement Élisabeth Borne et remplacé par Jean-Christophe Combe, directeur général de la Croix-Rouge française[51],[52].

Après le gouvernement

[modifier | modifier le code]

Six mois après son départ du gouvernement, en décembre 2022, Damien Abad prend la présidence du groupe d'amitié France-Liban à l'Assemblée Nationale[53].

En 2024, à la suite de la dissolution de l'Assemblée Nationale, il ne reçoit pas l'investiture Renaissance, se présente sous l'étiquette Divers Droite et, n'ayant recueilli les voix que de 18,73% des électeurs s'étant exprimés[54], il est éliminé dès le premier tour des élections législatives[55].

Affaires judiciaires

[modifier | modifier le code]

Mise en cause pour viols

[modifier | modifier le code]

Accusations

[modifier | modifier le code]

Deux premières femmes

[modifier | modifier le code]

Le — lendemain de sa nomination dans le gouvernement Élisabeth Borne —, Mediapart révèle la mise en cause de Damien Abad par deux femmes[56] pour deux viols présumés qui seraient survenus en 2010 et sous soumission chimique pour l'une et en 2011 pour l'autre.

La deuxième femme, vice-présidente des Jeunes démocrates à Paris au moment des faits allégués, a déposé une première plainte en 2012, classée sans suite pour « carence de la plaignante »[note 1] selon le parquet de Paris. Elle a déposé une seconde plainte en 2017, également classée sans suite après une enquête préliminaire « faute d’infraction suffisamment caractérisée »[58].

Cette enquête de Mediapart fait suite à une lettre de témoignage adressée le par la première femme, qui a décidé de rester anonyme et de ne pas déposer de plainte, à l'association Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique[59]. Cette association transmet le un signalement aux responsables des deux partis Les Républicains et Renaissance, ainsi qu'au procureur de la République[60].

Dans une lettre de réponse publiée par Mediapart, le ministre rejette ces accusations et « affirme avec force que les relations sexuelles qu’il a pu avoir ont toujours reposé sur le principe du consentement mutuel »[61]. Il affirme que son handicap rend impossible un certain nombre des actes qui lui sont reprochés[62],[58], les deux femmes qui se disent victimes affirment de leur côté qu’il se sert de son handicap pour les faire culpabiliser[63],[64].

Christophe Castaner, président du groupe LREM, dément avoir reçu ce signalement. Stanislas Guerini, délégué général du parti, affirme l'avoir découvert le seulement[65]. La Première ministre Élisabeth Borne assure qu'elle a découvert l'existence du signalement dans l’article de Mediapart[60], cependant son cabinet aurait été informé la veille et le matin du jour de publication de l'article[66].

Troisième femme

[modifier | modifier le code]

Le , Mediapart révèle l'existence d'une troisième accusation contre Damien Abad, venant d'une élue de la droite et du centre[67].

Celle-ci, nommée Laëtitia, décrit une tentative de viol, accusation à laquelle s'ajoutent plusieurs témoignages décrivant « un élu se sentant « tout-puissant », qui aurait eu des gestes et propos « déplacés » dans le cadre professionnel, notamment à l’égard de femmes de son parti au statut inférieur »[68],[67].

À l’issue d’un dîner organisé au Ministère de la Défense par Hervé Morin, Damien Abad aurait invité un petit groupe d'élus, dans lequel se trouvait Laëtitia, à une soirée privée chez lui, dans le Quartier latin à Paris[67]. Il lui aurait offert un verre avec une substance se trouvant à l'intérieur. Elle explique qu’à sa sortie des toilettes, ce soir-là, Damien Abad l’attendait « derrière la porte » en étant surexcité [67].

Après ce témoignage, Damien Abad dément, dénonce le « calendrier soigneusement choisi de ces publications » et la « partialité » de l'enquête du site d'informations, qui aurait selon lui une motivation « politique »[69],[70].

Le , 188 femmes (dont Adèle Haenel, Alice Coffin, Clémentine Autain et Laurence Rossignol) demandent sa démission dans une tribune publiée par Le Monde en arguant qu'il lui est désormais impossible d'incarner l'intérêt général[71],[72].

La troisième femme qui accuse Damien Abad d'avoir tenté de la violer porte plainte en justice le 27 juin 2022[73].

Le ministre conteste l'accusation « avec la plus grande fermeté » et annonce le même jour déposer plainte pour « dénonciation calomnieuse »[74].

Quatrième femme

[modifier | modifier le code]

Le même jour, une quatrième femme accuse Damien Abad de viol par soumission chimique en 2013[75].

À l'époque, elle est membre des Jeunes populaires, le mouvement jeunesse de l'UMP (ex-LR). Elle affirme que le député l'a invitée d'une manière insistante à discuter en tête-à-tête. Après avoir bu un verre avec lui, elle dit avoir ressenti des « vertiges » avant de se réveiller totalement nue[75],[76].

Suites judiciaires

[modifier | modifier le code]

Le , le parquet de Paris annonce qu'il n'ouvre pas d'enquête préliminaire « en l'état », « faute d'élément permettant d'identifier la victime des faits dénoncés et, dès lors, faute de possibilité de procéder à son audition circonstanciée »[77]. Le parquet de Paris ouvre finalement une enquête pour tentative de viol en juin 2022[78],[79].

Le , Damien Abad est écarté du gouvernement d’Élisabeth Borne lors du remaniement post-élections législatives[52].

Son immunité parlementaire est levée le 24 mai 2023 par une décision à l’unanimité du bureau de l’Assemblée nationale, à la demande du parquet[80]. En juin il est placé en garde à vue pour des faits supposés de « tentative de viol »[81].

Mise en examen en mai 2024

[modifier | modifier le code]

Le député est mis en examen le 16 mai 2024 « pour tentative de viol en 2010 »[82] dans le cadre des faits dénoncés par la troisième victime présumée, surnommée Laëtitia[83].

Affaire des barbouzes de la DGSE

[modifier | modifier le code]

Le , Libération révèle que Damien Abad apparaît dans des écoutes policières dans le cadre de l'affaire des barbouzes de la DGSE.

Damien Abad aurait cherché à obtenir des informations à propos de l'enquête visant deux de ses amis, des chefs d'entreprise surveillés dans le cadre d'un projet présumé de tentative d'assassinat contre un syndicaliste[84]. Ignorant qu'ils sont sur écoute, il promet à ses amis de contacter la préfète du département de l'Ain pour recueillir des informations[85].

Damien Abad répond à Libération qu'il aurait simplement voulu se renseigner, sans volonté d’interférer dans l’enquête[85].

Détail des mandats

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Cette femme a livré son témoignage à une policière dans un commissariat parisien en février 2012. Mais lorsqu'elle a été rappelée, elle n'a plus répondu[57].

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Coralie Mollaret, « Damien Abad, un Gardois pour présider les députés Les Républicains », sur objectifgard.com, (consulté le )
  2. Coralie Mollaret, « Damien Abad : l'enfant handicapé devenu homme politique », sur vivrefm.com, (consulté le )
  3. « Handicapé mais député comme les autres », sur leparisien.fr, (consulté le )
  4. Pierre-Alain Furbury, « Damien Abad prend les rênes du groupe LR à l'Assemblée », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Nîmes : Damien Abad, nouvelle voix du parti Les Républicains », sur MidiLibre.fr, (consulté le ).
  6. « Le Réseau de Sciences Po Bordeaux », sur Réseau Sciences Po Bordeaux (consulté le )
  7. « l'Association des Sciences-Po - Fiche profil »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur sciences-po.asso.fr.
  8. « Damien Abad, cadet de la droite »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Libération.fr, (consulté le ).
  9. Joséfa Lopez, « Damien Abad: "L'important pour un député, c'est de ne pas se couper du terrain" », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. « "Le handicap doit entrer dans le droit commun" : portrait de Damien Abad, premier (et seul) député handicapé », franceinter.fr, consulté le 6 septembre 2020.
  11. « Handicapé mais député comme les autres », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  12. Christine Ollivier, « Damien Abad, le nouveau ministre des Solidarités : la carte « droite sociale » d'Emmanuel Macron », sur Le JDD (consulté le )
  13. « Résultats des élections législatives 2007 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Damien Abad: un centriste à l'UMP », FranceSoir,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. « Jeunes Centristes », sur jeunes-centristes.fr (consulté le ).
  16. Alexandre Lemarié, « Damien Abad, ex-centriste devenu UMP, prend la tête de l’Ain », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  17. « NOMINATION Le Nîmois Damien Abad ministre des Solidarités et des Personnes handicapées : les réactions dans le Gard », sur Objectif Gard (consulté le ).
  18. « Régionales : l'UMP a découvert son leader, Damien Abad », sur leprogres.fr (version du sur Internet Archive).
  19. « ABAD Damien - Région Rhône-Alpes », sur rhonealpes.fr (consulté le ).
  20. « Damien Abad président du conseil départemental », sur Le Progrès, .
  21. Sandra Méallier, « Ain : Jean Deguerry remplace Damien Abad à la présidence du Département », sur francetvinfo.fr, France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le ).
  22. « Damien Abad en passe de devenir le benjamin des euro-députés », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
  23. « Les « intergroupes », face cachée du travail parlementaire », sur europarl.europa.eu (consulté le ).
  24. « Damien Abad siègera dans une commission prestigieuse », sur le-nouveaucentre.org, .
  25. Ludovic Vigogne, « Primaire à droite: la liste des premiers soutiens parlementaires », L'Opinion,‎ (lire en ligne).
  26. « Le Maire, l’équipe de «la campagne sans Bruno» », sur lopinion.fr, (consulté le ).
  27. « Damien Abad, un porte-parole proche de Le Maire pour Fillon », sur Le Parisien,
  28. « Législatives 2017: Damien Abad, ancien proche de Fillon, joue l'hyper local pour se sauver », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes,
  29. Ludovic Vigogne, « La liste des 136 parrains de Laurent Wauquiez », lopinion.fr, 11 octobre 2017.
  30. a et b Thierry Dupont, Yann Guégan, Diane de Fortanier, Nezim Tandjaoui, « Présidentielle 2022 : l’entourage de Xavier Bertrand », sur Contexte.com, (consulté le ).
  31. Ilyes Ramdani, « Bruno Retailleau se prépare à doubler LR par la droite », sur Mediapart, (consulté le ).
  32. « Présidentielle - Damien Abad sera dans le comité stratégique resserré de Valérie Pécresse », sur lavoixdelain.fr, (consulté le ).
  33. Florent Le Du, « Législatives : LR choisit l’« indépendance » », sur L'Humanité,
  34. Jonas Legge, « Élections en France : Damien Abad, l'homme qui fait bouillir Les Républicains », sur La Libre.be,
  35. « Damien Abad: «Je reste un homme de droite mais je ne me reconnais plus dans la démarche de LR» », sur lefigaro.fr (consulté le )
  36. « Ain - 5e circonscription : Résultats des élections législatives 2012 », sur LExpress.fr (consulté le ).
  37. « AIN (5) », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  38. Ministère de l'Intérieur, « Élections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr, (consulté le ).
  39. « Christian Jacob réélu président du groupe Les Républicains de l'Assemblée Nationale », europe1.fr, 21 juin 2017.
  40. a b c d e et f Samuel Le Goff, « Le groupe LR de l’Assemblée joue la carte du renouvellement », sur Contexte.com, (consulté le ).
  41. Nicolas Gomont, « Séparatisme islamiste : "prise de conscience tardive" d'Emmanuel Macron, selon Damien Abad », sur radioclassique.fr, (consulté le )
  42. « Législatives : Les Républicains investissent un candidat face à Damien Abad dans l'Ain, après sa mise en congé du parti », sur francetvinfo.fr (consulté le )
  43. « Elections législatives 2022, Ain (01) - 5ème circonscription », sur resultats-elections.interieur.gouv.fr (consulté le )
  44. « Damien Abad réélu député de l’Ain au second tour des élections législatives », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  45. « Damien Abad, nommé Ministre de la solidarité, de l'autonomie et des personnes handicapées », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le )
  46. Site ash.tm.fr, article "Un ministère des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées mais pas pour le logement".
  47. Site unapei.org, page "Communiqué de presse du 23 mai 2022".
  48. « Collectif Handicaps », sur Collectif Handicaps (consulté le )
  49. Site handicap.fr, article "Damien Abad, nouveau ministre des solidarités et du handicap"
  50. Site faire-face.fr, article de Franck Seuret "Damien Abad, un ministre handicapé en charge du handicap".
  51. Sacha Nelken, « Damien Abad, de la prise de guerre au boulet gouvernemental en un mois », sur Libération, (consulté le )
  52. a et b « Remaniement : Damien Abad finalement écarté du gouvernement », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  53. « "C'est un député comme un autre": Abad nommé président du groupe d'amitié France-Liban à l'Assemblée », sur BFMTV (consulté le )
  54. « 5ème circonscription (0105) - Elections Législatives 2024 - Publication des résultats des élections en France », sur www.resultats-elections.interieur.gouv.fr (consulté le )
  55. « Élections législatives 2024 : Damien Abad éliminé dans la 5e circonscription, le choc • La Voix de l'Ain », (consulté le )
  56. « Damien Abad : Margaux et Chloé prennent la parole », sur mediapart.fr, (consulté le )
  57. « Affaire Damien Abad: ce que l'on sait des accusations de viol visant le ministre », sur BFMTV, (consulté le )
  58. a et b « Damien Abad « conteste avec la plus grande force » des accusations de viol, Élisabeth Borne affirme qu’« il ne peut y avoir aucune impunité » », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  59. Jean-Loup Adenor, « Affaire Abad : qu'est-ce que "l'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique" ? », sur marianne.net, Marianne, (consulté le ) : « Il ne s'agit pas d'un dispositif étatique mais d'une association loi 1901 »
  60. a et b Marine Turchi, « Violences sexuelles : Damien Abad nommé ministre malgré un signalement adressé à LREM », Mediapart,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  61. « Damien Abad, le nouveau ministre des Solidarités, accusé de viol par deux femmes », sur Franceinfo, (consulté le )
  62. « Ce que l'on sait des accusations de viol visant Damien Abad, le nouveau ministre des Solidarités », sur Franceinfo, (consulté le )
  63. « Damien Abad : face aux accusations de viol, il invoque son handicap », sur linternaute.com (consulté le )
  64. Aury Bouzar, « Nouveau gouvernement : Damien Abad nommé ministre malgré deux signalements pour viols à son encontre », sur L'indépendant, (consulté le )
  65. Marine Turchi, « La majorité embarrassée par l’affaire Damien Abad » Accès payant, sur Mediapart, (consulté le )
  66. John Timsit, « Affaire Abad : l'Élysée et Matignon auraient été informés de la première plainte déposée contre le ministre avant sa nomination », sur Le Figaro, (consulté le ).
  67. a b c et d Ludovic Séré, « Affaire Damien Abad: une troisième femme dénonce des agressions sexuelles et une tentative de viol », sur liberation.fr, (consulté le ).
  68. Marine Turchi et Ellen Salvi, « Violences sexuelles : de nouvelles accusations visent le ministre Damien Abad », sur mediapart.fr (consulté le ).
  69. « De nouveau accusé de tentative de viol, le ministre Damien Abad dément », sur lemonde.fr, (consulté le )
  70. « De nouveau accusé de tentative de viol, Damien Abad dément », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  71. « La question est simple : Damien Abad peut-il, comme ses fonctions le requièrent, incarner l’intérêt général ? », sur lemonde.fr,
  72. « Damien Abad. 200 élues et militantes féministes demandent sa démission dans une tribune », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  73. Marine Turchi, « Affaire Abad : une élue centriste dépose plainte pour tentative de viol », sur mediapart.fr (consulté le )
  74. « Damien Abad, visé par une plainte pour « tentative de viol », conteste l’accusation « avec la plus grande fermeté » », sur lemonde.fr, .
  75. a et b « « Il était dans le lit » : une nouvelle femme témoigne contre Damien Abad », sur La Depeche,
  76. Antton Rouget, « Une nouvelle femme met en cause Damien Abad », sur Mediapart (consulté le )
  77. « Damien Abad accusé de viols : le parquet de Paris n'ouvre pas d'enquête "en l'état" », sur Franceinfo, (consulté le )
  78. « Damien Abad, ministre des solidarités, visé par une enquête pour tentative de viol », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  79. « L’ouverture d’une enquête contre Damien Abad fragilise sa position au sein du gouvernement », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  80. « Damien Abad, accusé de tentative de viol, perd son immunité parlementaire », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  81. « Damien Abad placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour tentative de viol », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  82. Le Monde avec AFP, « Damien Abad mis en examen pour tentative de viol » Accès libre, sur Le Monde, (consulté le )
  83. LIBERATION et AFP, « Damien Abad, député et ex-ministre, mis en examen pour tentative de viol » (consulté le )
  84. « Damien Abad : pourquoi le nom du ministre se retrouve cité dans une affaire de tentative d'assassinat d'un syndicaliste », sur La Dépêche,
  85. a et b Laurent Léger, « Justice: les curieux coups de fil du député Damien Abad », sur libération.fr (consulté le ).

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]