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Madré

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Madré
Madré
L'église paroissiale Saint-Maurice.
Blason de Madré
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Mayenne
Arrondissement Mayenne
Intercommunalité Communauté de communes du Mont des Avaloirs
Maire
Mandat
Bernard Blanchard
2020-2026
Code postal 53250
Code commune 53142
Démographie
Gentilé Madréen
Population
municipale
288 hab. (2021 en évolution de −11,66 % par rapport à 2015)
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 28′ 38″ nord, 0° 22′ 46″ ouest
Altitude Min. 122 m
Max. 189 m
Superficie 17,55 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Villaines-la-Juhel
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Madré
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Madré

Madré est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 288 habitants[Note 1].

La commune a la particularité de faire partie à la fois des provinces historiques du Maine et de la Normandie dans le pays de Passais[1].

Géographie

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En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Normandie (Cotentin, Orne) » et « Moyenne vallée de la Loire »[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 786 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Deauville », sur la commune de Deauville à 5 391 km à vol d'oiseau[5], est de 0,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 0,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Au , Madré est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,1 %), prairies (44,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Au IVe siècle, une monnaie mérovingienne attribuée à Madré portait l'inscription Materiacum[14]; ecclesia de Materiaco IXe siècle[15], de Maidreio 1135, Ecclesia de Maydreio 1261[15], Maidré 1312[15], Rector de Maidreio …, locus de Maidré 1455[15], Saint-Maurice de Madré 1564[15].

E. Nègre a proposé que l'étymologie de Madré serait formée de l'anthroponyme roman Maturus adjoint du suffixe de lieu -acum[16]. Cette hypothèse n'est pas compatible avec la mention Materiacum du IVe et celle de Materiaco du IXe, mais il est plus vraisemblable qu'elle soit issu du gallo-romain Mater "mère" + suff. -acum "domaine de", d'où "Le Domaine de la Mère".

Le site de Madré est localisé sur un point culminant à près de 175 m. Il domine la région près de la confluence du ruisseau d'Andigné et de la Mayenne, qui l'entourent presque. Le nom Madré "Domaine de la Mère" est peut être en rapport avec un culte des Mères à l'époque gallo-romaine. Les déesses celtiques occupaient souvent les hauteurs et les monts[17]

La paroisse est constituée assez anciennement pour que le rédacteur des Actes des évêques du Mans ose se permettre au IX s. d'en attribuer la fondation à saint Pavace[15], qui est fêté le 24 juillet[18],[19].

Guérin de Méhoudin, chevalier, cède au chapitre du Mans le patronage de l'église, mais Jean du Boulay réclame,se disant lui-même en possession de disposer du bénéfice et finit par conclure un accord en vertu duquel les chanoines et lui présenteraient alternativement à la cure, et qui est signé le samedi après la Saint-Maurice (fête patronale), 24 septembre 1261[15].

"La seigneurie de paroisse appartient, au moins dès le XIIIe, aux seigneurs du Boulay en Bretignolles. C'est à ce titre que Jean du Boulay transige en 1261 avec le chapitre du Mans et qu'on voit dans la suite présenter à la cure : le seigneur du Boulay,1564 ; Catherine de Chauvigné, douairière du Boulay,1583 ; Jacques de Royers, grand bailli d'Alençon, commandant de la noblesse de Basse-Normandie,seigneur du Boulay et de Septforges, etc[15]".

"Le directoire du département supprimait civilement la paroisse et l'unissait à Saint-Julien du Terroux et à Neuilly-le-Vendin, 8 août 1792[15]".

"Du 29 juin au 8 juil. 1799, Madré, Saint-Julien, les Chapelles sont occupées par une troupe de quatre-vingts insurgés sous les ordres de Jolibois et de Baglin, de Charchigné[15]".

Politique et administration

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La paroisse de Madré étant à cheval sur la Normandie et le Maine, deux communes homonymes ont été créées à la Révolution, une en Mayenne et une dans l'Orne. Les deux communes sont fusionnées en 1824.

Liste des maires de Madré dans l'Orne
Période Identité Étiquette Qualité
1800 1800 Jean Guenoux[20]    
1801 1809 Charles Moussay[15],[20]    
1810 1824 Jean (François) Taupin[15],[20]    
Liste des maires de Madré dans la Mayenne
Période Identité Étiquette Qualité
1791 an III Samson Fouré[15]    
1798 1800 Pierre Guenoux[15]    
1800 1800 N Legros[15]    
1800 1808 Ambroise Raison[15],[20]    
1808 1815 René Ferouelle[15],[20]    
1816 1820 François Leblanc[15],[20]    
1820 1840 René Ferouelle[15],[20]    
1840 1860 Théophile Mariel[15],[20]    
1860 1876 N Legros[15],[20],[21]    
1877 1896 Victor Gautier[15],[20],[22]   réélu en 1888[23]
1896 1900 N Maubert[15],[20]    
1900 ? N Gautier[15],[20]    
? mars 2001 Daniel Blanchard    
mars 2001 novembre 2014[24] Michel Rioual[25] Sans étiquette Agent territorial
2015 En cours Bernard Blanchard[26] Sans étiquette Retraité, réélu en 2020[27]

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].

En 2021, la commune comptait 288 habitants[Note 2], en évolution de −11,66 % par rapport à 2015 (Mayenne : −0,65 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 2081 2161 2541 2651 7841 7341 7281 7531 807
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 6851 5811 5221 3371 3061 2021 0851 0591 012
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
982968889697706704653669616
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
575521488375362356357357347
2017 2021 - - - - - - -
293288-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture et patrimoine

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Lieux et monuments

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Personnalités liées à la commune

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  • Alain Lambert (1946-), ministre du Budget de 2002 à 2004, a passé son enfance à Madré où son père était cordonnier[32].
  • Jean-Jacques Reboux (1958-2021), écrivain et éditeur, y est né.

Héraldique

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Blason de Madré Blason
D’azur, à un mont sur lequel s’élève un chêne, le tout d’or, et chargé de deux têtes de guivre de sinople, animées et lampassées de gueules, adossées et jointes.
Détails
L’azur indique la présence importante de l’eau. On trouve ainsi principalement les ruisseaux d’Anglaine, de Valoire, de l’Aisne et la rivière Mayenne. En outre l’azur est la couleur principale du blason du Maine, ancienne province dans laquelle se trouve Madré.

Le mont et le chêne constituent ce que l’on appelle des armes parlantes dans le sens où le nom du village est clairement exprimé par le dessin.

Les deux têtes de serpent arrachées et jointes symbolisent saint Aubert dont une chapelle est présente à Madré ainsi qu’un pèlerinage aujourd’hui estompé. En Bretagne d’où il est originaire, Aubert est représenté tenant une crosse au bout de laquelle s’entortillent deux têtes de serpent.

Les ornements sont deux gerbes de blé d’or, mises en sautoir par la pointe et liées d’azur afin d’honorer l’activité agricole de la commune.

Le listel d'argent porte le nom de la commune en lettres majuscules de sable.

La couronne de tours dit que l’écu est celui d’une commune ; elle n’a rien à voir avec des fortifications.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Population municipale 2021.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. Isabelle Séguy et Christine Théré, Communes d'hier, communes d'aujourd'hui : Les communes de la France métropolitaine, 1801-2001 : Dictionnaire d'histoire administrative, INED, , 406 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4, lire en ligne), p. 151.
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Madré et 0 », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Deauville », sur la commune de Deauville - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Deauville », sur la commune de Deauville - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  10. Insee, « Métadonnées de la commune de Madré ».
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. PONTON d'AMECOURT (Vte. de) Monnaies mérovingiennes du Cenomannicum. Revue hist. et archéo. du Maine. 1881-1882. (1883), t. 10-12, p. 217.
  15. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w et x « Madré », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, A. Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (BNF 34106789, présentation en ligne).
  16. Ernest NEGRE, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p. 449.
  17. BECK (Noémie) Moderne Goddesses in Celtic Religion — Cult and Mythology/ A Comparative Study of Ancient Ireland, Britain and Gaule (2007), p. 207-263.
  18. RIBADENEYRA (Pedro de) DARAS (E.) Les vies des saints et fêtes de toute l'année (1872), t. 7, p. 348-351
  19. Les petits Bollandistes / vies des saints (1876), t. 9 24 juil- 17 aoû, p. 12-14.
  20. a b c d e f g h i j k et l Archives Départementales de la Mayenne, Etat-Civil de Madré
  21. « Noms des Maires et Adjoints - Canton de Couptrain », sur fondspatrimoniaux.laval.fr, L'Echo de la Mayenne (consulté le ).
  22. « Noms des Maires et Adjoints - Canton de Couptrain », sur fondspatrimoniaux.laval.fr, L'Echo de la Mayenne (consulté le ).
  23. « Liste des Maires - Canton de Couptrain », sur fondspatrimoniaux.laval.fr, L'Avenir de la Mayenne (consulté le ).
  24. « Michel Rioual, maire de Madré, est décédé », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  25. Réélection 2014 : « Madré (53250) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  26. « Madré »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur cc-montdesavaloirs.fr, communauté de communes du Mont des Avaloirs (consulté le ).
  27. « Municipales à Madré. Bernard Blanchard réélu, deux adjoints installés », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  32. « L'ambition d'Alain Lambert », sur lesechos.fr, Les Échos (consulté le ).