Mecapal
Un mecapal (mot espagnol dérivé du nahuatl mecapalli)[1] est un instrument de portage utilisé depuis une haute antiquité par les peuples de Mésoamérique pour transporter de nombreux produits[2], et qui continue d'être utilisé traditionnellement par certaines populations d'origine amérindienne[3].
Il s'agit d'un bandeau de cuir[4] ou, plus traditionnellement, de coton ou d'ixtle (fibre de maguey tissée)[2], d'environ 25 à 40 cm de long et 10 cm de large[5],[6], à chaque extrémité de laquelle on attache une corde[2]. Le bandeau se pose sur le front du porteur (appelé mecapalero en espagnol[7], et plus anciennement tlameme en nahuatl), à une hauteur variable (selon le poids de la charge, la nature du terrain à traverser, la condition physique du porteur et peut-être même selon la forme de son crâne)[8] et les cordes soutiennent la charge[2]. Selon la nature de la charge, le porteur protège parfois son dos avec un sarape calé sous la charge[2]. Pour équilibrer le poids, le porteur doit se pencher vers l'avant[2].
Selon la fréquence et les conditions d'utilisation du mecapal, l'effort physique peut endommager la colonne vertébrale, en particulier en écrasant les cervicales[9].
Annexes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Rodrigo Martínez Baracs, « La traslación del acento tónico en la españolización de las voces nahuas », dans De historiografía lingüística e historia de las lenguas, Siglo XXI, , p.459.
- Morante López 2009, p. 70.
- Gervais 2000.
- Gervais 2000, p.47.
- Arturo C. Martínez-Holgado, Le commerce intérieur du Guatemala, The University of Texas, Graduate School of Business, p.21.
- Gervais 2000, p.46.
- Gervais 2000, p. 47-48.
- Gervais 2000, p.46.
- Gervais 2000, p.51.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Rubén Morante López, « El mecapal : genial invento prehispánico », Arqueología Mexicana, no 100, , p. 70-75 (lire en ligne).
- Véronique Gervais, « L'utilisation du mecapal au Guatemala et ses conséquences pour la colonne cervicale », TRACE (travaux et recherches dans les Amériques du Centre), no 38, , p. 44-52.