Aller au contenu

Vaux-sur-Seulles

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Vaussieux)

Vaux-sur-Seulles
Vaux-sur-Seulles
Le château de Vaussieux.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Bayeux
Intercommunalité Communauté de communes de Bayeux Intercom
Maire
Mandat
Sylvie Boust
2020-2026
Code postal 14400
Code commune 14733
Démographie
Gentilé Vaussois
Population
municipale
320 hab. (2021 en évolution de +7,38 % par rapport à 2015)
Densité 49 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 15′ 37″ nord, 0° 37′ 44″ ouest
Altitude Min. 22 m
Max. 72 m
Superficie 6,56 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Caen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bayeux
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Vaux-sur-Seulles
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Vaux-sur-Seulles
Géolocalisation sur la carte : Calvados
Voir sur la carte topographique du Calvados
Vaux-sur-Seulles
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Voir sur la carte administrative de Normandie
Vaux-sur-Seulles

Vaux-sur-Seulles est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 320 habitants[1].

Géographie

[modifier | modifier le code]

Vaux-sur-Seulles se situe à six kilomètres de Bayeux, dans le Bessin. La commune est traversée par la Seulles.

Le , la commune passe de l'arrondissement de Caen à celui de Bayeux[3].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[5]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant à la plaine agricole de Caen à Falaise, sous le vent des collines de Normandie et proche de la mer, se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 746 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Carpiquet à 16 km à vol d'oiseau[7], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 740,3 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Au , Vaux-sur-Seulles est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[12]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (97,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,3 %), prairies (30,4 %), mines, décharges et chantiers (4,1 %), zones urbanisées (0,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,4 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Une carte de Vaux-sur-Seulles, disponible en 2022 sur le site des archives en ligne du Calvados, date de 1763 et elle a été levée par ordre de l’abbesse de l’abbaye de la Sainte-Trinité de Caen[16].

Le nom de la localité est attesté sous les formes Valles super Seullam au XIe siècle, Vax et Vaxum super Seullam en 1137[17], Vaus super Seullam en 1252[18], Vaus sur Seulles en 1277[19], Walles supra Seullam en XIVe siècle, Vaux sur Seulles en 1371.

Vaux est le pluriel de val, vallée.

La Seulles, fleuve côtier, traverse le territoire communal.

Le gentilé est Vaussois.

En 1639 / 1640, La seigneurie de Vaux-sur-Seulles, de la sergenterie de Creully, se partage entre Estienne de Grimouville et René d’Escageul[20]. A cette date la seigneurie de Vaux-sur-Seulles appartient à la vicomté de Bayeux[21].

Dans la dite paroisse, de Vaux sur Seulle, René d'Escageul rend hommage pour le noble fief et seigneurie de Vaux-Meautis, "et qui s'étend en d'autres paroisses mouvant, et relevant du Roy notre Sire, à cause de la châtellenie de Caen pour un fief de Haubert".

En 1778, un camp militaire est dressé en Bessin sur ordre de Louis XVI. Une troupe de 30 000 soldats commandés par le duc de Broglie, a pour objectif de dissuader les Anglais de faire des incursions sur les côtes françaises[22]. Le château de Vaussieux est le siège du quartier général de ce qui deviendra le "Camp de Vaussieux"[23].

Camp de Vaussieux -

En 1827, Vaux-sur-Seulles (405 habitants en 1821) absorbe Vaussieux (75 habitants)[24].

Vaux-sur-Seulles est traversée le 06 juin 1944 à 19h50 par le 6th Battalion Durham Light Infantry[25].

Le 07 juin 1944 à 15h00 le Capt. PG Hampston et le Lt Gibson, du 8th Battalion Durham Light Infantry, patrouillent dans les bois de Vaux-sur-Seulles pour les nettoyer de tireurs d’élite allemands[26].

Le 14 juin 1944, est construit, sur la partie sud-est de la commune, l’aérodrome avancé B7 par le 16th ACG Royal Engineers qui accueillera à partir du 24 juin 1944 le no 133 Wing RAF qui partira le 16 juillet. Il sera remplacé par le no 123 Wing RAF le jour même jusqu’à son départ début septembre 1944[27].

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
La mairie de Vaux-sur-Seulles.
Charles Grant, vicomte de Vaux - édile de Vaux en 1789.
Liste des maires successifs[28]
Période Identité Étiquette Qualité
1789   Charles Grant   Vicomte de Vaux[29],[30]
1791   Baptiste Bernard    
1791   François Planchon   Docteur en droit à Caen
1791   Robert François Dusquesnoy de l’Orme    
1793   Jean-Baptiste Demarez    
1793   Louis Lefort    
1799   Jean-Baptiste Viel    
1799 1800 François Planchon   Docteur en droit à Caen
1800 1803 Pierre Langin    
1803 1816 M. Boullard    
1816 1830 Armand François Olivier Duhamel de Vailly    
1830 1836 Jean-Baptiste Prosper Gouët    
1836 1866 Jean Édouard du Buisson    
1866 1885 Abel Besongnet   Agriculteur
1885 1888 Gustave Vauquelin    
1888 1903 Fernand Bonnefoy du Charmel   Baron
1903 1938 Olivier de Gourmont   Marquis
1938 1947 Léopold Prosper   Marchand boucher à Paris
1947 1953 Alfred Guillebert    
1953 1954 Lucien Le Gall    
1954 1956 Léon Dalmassie   Agriculteur
1956 1965 Jean Le Courtois du Manoir   Capitaine de Frégate[31]
1965 1977 Philippe Surre    
1977 1995 Raymond Féret   Agriculteur
1995[32] avril 2014 Henriette Hurault SE  
avril 2014[32] En cours Sylvie Boust[33] SE Éleveuse d’ânes
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[35].

En 2021, la commune comptait 320 habitants[Note 2], en évolution de +7,38 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Vaux-sur-Seulles a compté jusqu'à 515 habitants en 1831 (premier recensement après la fusion avec Vaussieux). Les deux communes totalisaient cependant 530 habitants en 1793 (respectivement 389 et 141 habitants).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
389352430405515492497451483
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
471444466443411381368371328
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
286305314275253226242281299
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
281230248286332322318309293
2014 2019 2021 - - - - - -
299312320------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[36] puis Insee à partir de 2006[37].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Population municipale 2021.
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  3. « Recueil des actes administratifs du 22 décembre 2016 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], sur le site de la préfecture du Calvados (consulté le ).
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  7. « Orthodromie entre Vaux-sur-Seulles et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Caen-Carpiquet » (commune de Carpiquet) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Caen-Carpiquet » (commune de Carpiquet) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  11. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  12. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Caen », sur insee.fr (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. Carte 1763.
  17. Charte de Mondaye.
  18. Charte de la Trinité, 70.
  19. Charte de Sainte-Barbe, no 221.
  20. Inconnu, Roles de la noblesse des baillages de Caen, de Cotentin et de Caux 1639 1640, Paris, Manuscrit, (lire en ligne), p. 35
  21. Rôle de la noblesse des baillages de Caen, de Cotentin et de Caux 1639
  22. Christiane Huet, Bayeux au siècle des Lumières. Embellissements, urbanisme et architecture au XVIIIe siècle, La Mandragore, , p. 84
  23. Bayeux-intercom, « Le camp de Vaussieux ».
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Vaux-sur-Seulles », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  25. « 151 Durham Infantry Brigade HQ June 1944, War Diary » Normandy War Guide », sur normandywarguide.com (consulté le ).
  26. « 8th Battalion Durham Light Infantry June 1944, War Diary » Normandy War Guide », sur normandywarguide.com (consulté le ).
  27. « 1944 la bataille de Normandie, la mémoire | Vaux-sur-Seulles » (consulté le ).
  28. Liste reconstituée des maires nommés et élus depuis 1789 : « 1788-1907 », sur archives.calvados.fr (consulté le ).
  29. « Charles Grant (vicomte de Vaux, 1749-1818?) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur data.bnf.fr (consulté le ).
  30. (en) « Charles Grant, vicomte de Vaux - National Portrait Gallery », sur npg.org.uk (consulté le ).
  31. « Ecole Navale / Espace tradition / Officiers célèbres », sur ecole.nav.traditions.free.fr (consulté le ).
  32. a et b « Sylvie Boust succède à Henriette Hurault », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  33. Réélection 2020 : « Municipales à Vaux-sur-Seulles. Sylvie Boust réélue pour un second mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  34. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  35. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  36. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  37. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.