Paul Éluard
Paul Éluard (1895 — 1952) (de son vrai nom Eugène Emile Paul Grindel) est un poète français. Il choisira, à l’adolescence, le nom de Paul Éluard, hérité de sa grand-mère, Félicie. Il adhéra au dadaïsme et fut l'un des piliers du surréalisme en ouvrant la voie à une action artistique engagée.
Citations
[modifier]Capitale de la douleur, 1926
[modifier]Venez à moi, si je vais à vous c'est un jeu,
Les anges des bouquets dont les fleurs changent de couleur.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Répétitions, Porte ouverte, p. 19
Petite table enfantine,
il y a des femmes dont les yeux sont comme des morceaux de sucre.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Mourir ne pas mourir, Dans la danse, p. 59
Petite table dorée des jours de fête,
il y a des femmes de bois vert et sombre
celles qui pleurent,
de bois sombre et vert :
celles qui rient.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Mourir ne pas mourir, Dans la danse, p. 59
Une couleur madame, une couleur monsieur,
Une aux seins, une aux cheveux,
La bouche des passions
Et si vous voyez rouge
La plus belle est à vos genoux.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Les petits justes, IV. Une couleur madame, p. 80
Je sors au bras des ombres,
Je suis au bas des ombres,
Seul.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Absence — II, p. 92
La vertu se fait l'aumône de ses seins
Et la grâce s'est prise dans les filets de ses paupières.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Absence — II, p. 92
Elle est plus belle que les figures des gradins,
Elle est plus dure,
Elle est en bas avec les pierres et les ombres.
Je l'ai rejointe.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Absence — II, p. 92
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Absence — II, p. 92
Dans mes yeux grands ouverts le soleil fait les joints,
O jardin de mes yeux !
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Absence — II, p. 92
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Baigneuse du clair au sombre, p. 95
- Cette citation de Paul Éluard provient d'une revue dirigée par André Breton. Elle figurera plus tard dans son recueil Capitale de la douleur (1926).
- « Baigneuse du clair au sombre », Paul Éluard, Littérature, nº 8, Octobre 1919, p. 19
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Baigneuse du clair au sombre, p. 95
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Sous la menace rouge, p. 99
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Sous la menace rouge, p. 99
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Cachée, p. 100
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, L'as de trèfle, p. 101
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, L'as de trèfle, p. 101
Ces beaux murs blancs d'apothéose
Me sont d'une grande utilité.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, A la flamme des fouets, p. 102
Tout au sérieux, celui qui ne paie pas les dégâts
Jongle avec ton trousseau, reine des lavandes.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, A la flamme des fouets, p. 102
O régicide ! ton corset appartient aux mignons
Et aux mignonnes de toutes sortes. Ta chair simple s'y développe,
Tu t'y pourlèches dans la pourpre, ô nouveau médiateur !
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, A la flamme des fouets, p. 102
Par les fentes de ton sourire s'envole un animal hurleur.
Qui ne jouit que dans les hauteurs.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, A la flamme des fouets, p. 102
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, André Masson, p. 105
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, André Masson, p. 105
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, André Masson, p. 105
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, André Masson, p. 105
Sur la pente fatale, le voyageur profite
De la faveur du jour, verglas et sans cailloux.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Paul Klee, p. 106
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Paul Klee, p. 106
Vous échangez un regard clair pour un printemps,
Le tour de votre taille pour un tour de fleur,
L'audace et le danger pour votre chair sans ombre,
Vous échangez l'amour pour des frissons d'épées
Et le rire inconscient pour des promesses d'aube.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Les Gertrude Hoffmann girls, p. 107
Vos danses sont le gouffre effrayant de mes songes
Et je tombe et ma chute éternise ma vie,
L'espace sous vos pieds est de plus en plus vaste,
Merveilles, vous dansez sur les sources du ciel.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Les Gertrude Hoffmann girls, p. 107
Les bêtes qui descendent des faubourgs en feu,
Les oiseaux qui secouent leurs plumes meurtrières,
Les terribles ciels jaunes tout nus
Ont, en toute saison, fêté cette statue.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Paris pendant la guerre, p. 108
Silence. Le silence éclatant de ses rêves
Caresse l'horizon.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Paris pendant la guerre, p. 108
Ses rêves sont les nôtres
Et les mains de désir qu'elle impose à son glaive
Enivrent d'ouragans le monde délivré.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Paris pendant la guerre, p. 108
De l'arabesque qui fermait les lieux d'ivresse, la ronce douce, squelette de ton pouce et tous ces signes précurseurs de l'incendie animal qui dévorera en un clin de retour de flamme ta grâce de la Sainte-Claire.
Dans les lieux d'ivresse, la bourrasque de palmes et de vin noir fait rage.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Le diamant, p. 111
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Le diamant, p. 111
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, L'hiver sur la prairie, p. 112
J'ai rencontré la jeunesse.
Toute nue aux lis de satin bleu,
Elle riait du présent, mon bel esclave.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, L'hiver sur la prairie, p. 112
Les regards dans les rênes du coursier,
Délivrant le bercement des palmes de mon sang,
Je découvre soudain le raisin des façades couchées sur le soleil,
Fourrure du drapeau des détroits insensibles.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, L'hiver sur la prairie, p. 112
La consolation graine perdue,
Le remords pluie fondue,
La douleur bouche en cœur
Et mes larges mains luttent.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, L'hiver sur la prairie, p. 112
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, L'absolue nécessité, p. 120
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, L'absolue nécessité, p. 120
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Revenir dans une ville, p. 123
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Revenir dans une ville, p. 123
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Revenir dans une ville, p. 123
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Revenir dans une ville, p. 123
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Dans la brume, p. 125
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Dans la brume, p. 125
Un jour, ils en seront las, un jour ils seront en colère, aiguilles de feu, masques de poix et de moutarde, et la femme se lèvera, avec des mains dangereuses, avec des yeux de perdition, avec un corps dévasté, rayonnant à toute heure.
Et le soleil refleurira, comme le mimosa.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Dans la brume, p. 125
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, La nuit, p. 127
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, La nuit, p. 127
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Arp, p. 128
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, L'image d'homme, p. 132
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, L'image d'homme, p. 132
- Capitale de la douleur (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie/Gallimard », 1997, p. 139
- Citation choisie pour le 13 décembre 2010.
Comme le jour dépend de l'innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, La courbe de tes yeux, p. 139
L'Amour la poésie, 1929
[modifier]Je te l'ai dit pour les nuages
Je te l'ai dit pour l'arbre de la mer
- Capitale de la douleur (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie/Gallimard », 1997, p. 150
La terre est bleue comme une orange
Jamais une erreur les mots ne mentent pas
- Capitale de la douleur (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie/Gallimard », 1997, p. 153
- Citation choisie pour le 18 avril 2017.
La brûlure de toutes les métamorphoses
La chaîne entière des aurores dans la tête
Tous les cris qui s'acharnent à briser les mots
Et qui creusent la bouche et qui creusent les yeux
Où les couleurs furieuses défont les brumes de l'attente
Dressent l'amour contre la vie les morts en rêvent.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1929), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Seconde nature, V. En l'honneur des muets, p. 181
La faim couverte d'immondices
Etreint le fantôme du blé.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1929), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Répétitions, IX. Les yeux brûlés du bois, p. 185
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1929), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Répétitions, IX. Les yeux brûlés du bois, p. 185
Bouquet des sèves le brasier que chevauche le vent
Fumées en tête les armées de la prise du monde
L'écume des tourments aériens la présence
Les attaches du front le plus haut de la terre.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1929), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Comme une image, III. Bouquet des sèves, p. 203
La fleur de chardon construit un château
Elle monte aux échelles du vent.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1929), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Comme une image, IV. Armure de proie, p. 204
Des étoiles d'ébène sur les vitres luisantes
Promettent tout à leurs amants
Les autres qui simulent
Maintiennent l'ordre de plomb.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1929), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Comme une image, IV. Armure de proie, p. 204
Pour en finir
Une tombe ornée de très jolis bibelots
Un voile de soie sur les lenteurs de la luxure
Pour en finir
Une hache dans le dos d'un seul coup.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1929), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Comme une image, IV. Armure de proie, p. 205
Dans les ravins du sommeil
Le silence dresse ses enfants
Voici le bruit fatal qui crève les tympans
La poussiéreuse mort des couleurs
L'idiotie.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1929), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Comme une image, IV. Armure de proie, p. 205
Aux alentours de l'espoir
En pure perte
Le calme fait le vide.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1929), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Comme une image, IV. Armure de proie, p. 206
Aux marches des torrents
Des filles de cristal aux tempes fraîches
Petites qui fleurissent et faibles qui sourient
Pour faire la part de l'eau séduisent la lumière
Des chutes de soleil des aurores liquides
Et quand leurs baisers deviennent invisibles
Elles vont dormir dans la gueule des lions.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1929), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Comme une image, IX. Révolte de la neige, p. 212
Passage où la vue détourne d'un coup la pensée
Une ombre s'agrandit cherche son univers
Et tombe horizontalement
Dans le sens de la marche.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1929), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Comme une image, XII. Passage où la vue détourne d'un coup la pensée, p. 215
La verdure caresse les épaules de la rue
Le soir verse du feu dans des verres de couleur
Comme à la fête
Un éventail d'alcool.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1929), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Comme une image, XII. Passage où la vue détourne d'un coup la pensée, p. 215
Les hommes errants plus forts que les nains habituels
Ne se rencontrent pas. L'on raconte
Qu'ils se dévoreraient.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1929), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Défense de savoir, V. Les hommes errants, p. 223
L'on vit de ce qu'on n'apprend pas
Comme une abeille dans un obus
Comme un cerveau tombant de haut
De plus haut.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1929), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Défense de savoir, VI. Ma mémoire, p. 223
Tu ne pleureras pas
Tu ne videras pas cette besace de poussière
Et de félicités
Tu vas d'un concret à un autre
Par le plus court chemin celui des monstres.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1929), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Défense de savoir, VII. Receleuse du réel, p. 235
Ralentir travaux, 1930 (avec André Breton et René Char)
[modifier]- Ralentir travaux (1930), Paul Éluard, André Breton, René Char, éd. Corti, 1968, préface, p. 13
- Citation choisie pour le 7 octobre 2010.
La Rose publique, 1934
[modifier]Boire
Un grand bol de sommeil noir
Jusqu'à la dernière goutte
- La Rose publique (1935), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie/Gallimard », 1967, p. 142
L’Évidence poétique, 1936
[modifier]- Conférence, Londres, 1936
- « L’Évidence poétique », Paul Éluard, Cahiers d'art, 1936, p. 185 (lire en ligne)
Donner à voir, 1939
[modifier]- Donner à voir (1939), Paul Éluard (postface de Lucien Scheler), éd. Gallimard, 1986 (ISBN 2-07-011076-1), p. 15 (et 103 [95])
- Citation choisie pour le 23 août 2021.
- Insomnie
- « Juste milieu » (1938), dans Donner à voir (1939), Paul Éluard (postface de Lucien Scheler), éd. Gallimard, 1986 (ISBN 2-07-011076-1), p. 42 [34]
- Mort
- « Juste milieu » (1938), dans Donner à voir (1939), Paul Éluard (postface de Lucien Scheler), éd. Gallimard, 1986 (ISBN 2-07-011076-1), p. 44 [36]
- « Je parle de ce qui est bien » (1935), dans Donner à voir (1939), Paul Éluard (postface de Lucien Scheler), éd. Gallimard, 1986 (ISBN 2-07-011076-1), chap. Peintres, p. 99 [91]
- « Premières vues anciennes » (1937), dans Donner à voir (1939), Paul Éluard (postface de Lucien Scheler), éd. Gallimard, 1986 (ISBN 2-07-011076-1), p. 136 [124]
- « Premières vues anciennes » (1937), dans Donner à voir (1939), Paul Éluard (postface de Lucien Scheler), éd. Gallimard, 1986 (ISBN 2-07-011076-1), p. 146 [134]
- Citation choisie pour le 3 septembre 2021.
Poèmes politiques, 1948
[modifier]Vous marchez sans but sans savoir que les hommes
Ont besoin d’être unis d’espérer de lutter
Pour expliquer le monde et pour le transformer
- Poésies, Paul Éluard, éd. Club du meilleur livre, 1959, Poèmes politiques, poème « La poésie doit avoir pour but la vérité pratique », p. 265
Citations rapportées
[modifier]Citations sur
[modifier]- « Avec Édouard Roditi, 1967 », dans Écritures, Max Ernst, éd. Gallimard, 1970, partie Interviews et déclarations, p. 416