Triangle (groupe)
Pays d'origine | France |
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Genre musical | Rock progressif, jazz rock[1] |
Années actives | 1967–1974, 2018 |
Labels | EMI, Pathé |
Anciens membres |
Jean-Pierre Prévotat (†) Pierre Fanen Gérard Fournier (Papillon, †) Alain Renaud Paul Farge François Jeanneau Marius Lorenzini (†) Denis Duhaze René Devaux |
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Triangle est un groupe de rock progressif français. Le groupe est formé en 1967 et actif jusqu'en 1974. Il est l'un des premiers groupes de rock progressif français à se faire connaître du grand public[2],[3]. Le groupe compte 300 000 albums vendus[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Débuts (1967–1968)
[modifier | modifier le code]Le groupe, qui se forme au milieu de l'année 1967, est à l'origine un trio formé par Gérard Fournier (dit « Papillon ») à la basse et au chant, Pierre Fanen à la guitare et futur membre du groupe de jazz, Zoo, et Jean-Pierre Prévotat à la batterie. Cette première formation n'enregistre aucun disque.
Au cours de 1968, Pierre Fanen quitte le groupe. Il est remplacé par Alain Renaud à la guitare et au chant. C'est cette formation qui sort le premier 45 tours, avec des paroles en anglais. Le succès n'est pas au rendez-vous et Alain Renaud s'en va à son tour. Pour le remplacer arrivent François Jeanneau, aux claviers et au saxophone, et Paul Farges à la guitare. Cette nouvelle formation publie un 45 tours chanté pour la première face en français et la seconde en anglais. La face A, Elégie à Gabrielle, s'appuie sur un fait divers, le suicide de Gabrielle Russier, professeur de lycée amoureuse d'un de ses élèves[4].
Succès (1969–1973)
[modifier | modifier le code]Le groupe ne tient que de fin 1969 à début 1970, pendant une période difficile. Triangle perd de nouveau son guitariste et ce départ marque l'arrivée de Marius « Mimi » Lorenzini et sa guitare. Ce nouveau quatuor est la formation « officielle » du groupe, la plus durable, de 1970 jusqu'au milieu de 1973, elle publie deux albums, le premier album est encore chanté majoritairement en anglais, ainsi qu'une poignée de 45 tours.
Triangle rencontre enfin le succès avec le titre Peut-être demain, que le groupe interprète dans le film de Claude Zidi, Les Bidasses en folie - dans lequel on trouve également Martin Circus[5]. Le film est le meilleur succès au cinéma de 1971, en France, avec plus de sept millions d'entrées.
La presse de l'époque oppose les groupes Triangle, qualifié d'intellectuel et Les Variations, jugé plus insouciant. Pour les journalistes, Triangle et Ange se partagent le titre de « meilleur groupe français ». Les deux groupes ont le même directeur artistique: Claude-Michel Schönberg. François Faton Cahen de Magma et Jean-Michel Jarre participent au deuxième album, communément appelé Viens avec nous, du titre phare de l'album qui sort en 45 tours[2]. Un an plus tard sort le 45 tours L'arbre de juin qui fait participer Daniel Balavoine pour les chœurs[2].
En 1972, le groupe est à Bobino et à l'Olympia, en première partie de Robert Charlebois. Le succès commercial induit tensions, mésententes et des divergences d'orientation au sein du groupe que Gérard Fournier (basse) quitte. Il tente une carrière solo mais sans succès. Pour le remplacer, les trois membres restants, dont seul Jean-Pierre Prévotat (batterie) est présent depuis le début de l'aventure, recrutent René Devaux à la basse, mais celui-ci ne chantant pas, Denis Duhazé, à la guitare et au chant, rejoint aussi le groupe. Avec l'apport de cette seconde guitare, le son du groupe se durcit, sans pour autant perdre les sonorités jazzy, dues aux cuivres de François Jeanneau. Le quintet publie le premier album à recevoir un titre, Homonymie, et quatre 45 tours. L'album est enregistré en partie aux Studios Abbey Road, et Stéphane Grappelli participe au titre Éloge de la folie.
Séparation (1974)
[modifier | modifier le code]Le groupe se dissout durant l'année 1974, après la publication d'un dernier 45 tours Un ticket pour.../Dis-moi, très mal distribué. Gérard Fournier meurt prématurément le des suites d'une septicémie d'origine pulmonaire. Jean-Pierre Prévotat, né en 1945, meurt le [6]. Le premier fut bassiste[7],[8] et le second batteur[9],[10] pour Johnny Hallyday.
Mimi Lorenzini, né en 1949, meurt le d'une crise cardiaque[11],[12]. Un coffret sort en CD en 1997, reprenant l'intégrale du groupe.
Retour (2018)
[modifier | modifier le code]Le groupe s'est reformé, de façon très éphémère, le temps d'interpréter les principaux succès du groupe, le soir du lundi 20 août 2018, au cours du jam qui a eu lieu à la fin du festival Crescendo de Saint-Palais-sur-Mer, avec Denis Duhaze (chant), Gerard Gabbay (guitare), Robert Gabbay (basse), Jonathan Lamarque (batterie), Mario Gilgert (claviers).[réf. souhaitée]
Discographie
[modifier | modifier le code]Albums studio
[modifier | modifier le code]- Peut-être demain (4 min 55 s)
- Left with my sorrow (6 min 5 s)
- Blow your cool (7 min 20 s)
- Guerre et paix (9 min 25 s)
- M.L. - G.G. (1 min 38 s)
- Cameron's complaint (9 min 52 s)
- Listen people (sur réédition uniquement)
- Please (sur réédition uniquement)
- Élégie à Gabrielle (sur réédition uniquement)
- Golden screen (sur réédition uniquement)
- Blow your cool (version courte) (sur réédition uniquement)
- Peut-être demain (version espagnole) (sur réédition uniquement)
- Peut-être demain (version anglaise) (sur réédition uniquement)
- J'ai vu (3 min 30 s)
- Récréation (5 min 50 s)
- Viens avec nous (3 min)
- Litanies (5 min 10 s)
- Cette longue nuit (1 min)
- Le matin du 1er jour (3 min 50 s) (avec Jean-Michel Jarre)
- La peine capitale (3 min 15 s)
- Le retour (3 min 5 s)
- La pâte grise (4 min)
- La voyante (4 min 35 s)
- La route infernale (4 min 30 s)
- Terre (7 min 50 s)
- Mama, tu ne sais pas (3 min 55 s)
- L'incomprise (2 min 30 s)
- La dune-fée (4 min 25 s)
- Éloge de la folie (4 min 45 s)
- Auroville (4 min)
- Le chemin de vie (3 min 20 s)
Participations
[modifier | modifier le code]- 1977 : Mimi Lorenzini, François Jeanneau et Jean-Pierre Prévotat participent à l'album homonyme de Jacky Chalard (ex-membre de Dynastie Crisis), avec Magnum.
- 1997 : L'intégrale 1970-1973 (label Magic Record - coffret de quatre CD, dont un composé d'inédits).
Compilation
[modifier | modifier le code]No | Titre | Durée |
---|---|---|
1. | Peut-être demain | |
2. | Élégie à Gabrielle | |
3. | Blow Your Cool | |
4. | Les Brumes de Chatou | |
5. | Contes du vieil homme | |
6. | J'ai vu | |
7. | Viens avec nous | |
8. | Litanies | |
9. | L'Arbre de Juin | |
10. | À cor et à cri | |
11. | Temps des tams tams | |
12. | I.A.M. | |
13. | Mama, tu ne sais pas | |
14. | Peut-être demain [Version anglaise inédite] | |
15. | Vivre au présent | |
16. | Con Nosotros | |
17. | Générique 1402 | |
18. | Un ticket pour... | |
19. | Dis-moi | |
20. | Planète Rock'N'Roll | |
21. | Rock plus l'électricité | |
22. | L'air que je chante |
Filmographie
[modifier | modifier le code]- 1971 : Les Bidasses en folie, réalisé par Claude Zidi : apparition dans leurs propres rôles, ils jouent le morceau : Peut-être Demain.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Pascal Anquetil et Guy Le Querrec, On jazz, , 150 p. (ISBN 978-2-913610-99-6 et 2-913610-99-4, lire en ligne), p. 35.
- Hervé, « Encyclopédie du Rock - Triangle », sur rockmadeinfrance.com, (consulté le ).
- « Mort de "Mimi" Lorenzini, guitariste du groupe Triangle », sur culturebox.francetvinfo.fr (consulté le ).
- Yves Bigot, Je t'aime, moi non plus. Les amours de la chanson : Les amours de la chanson, , 444 p. (ISBN 978-2-35949-444-0 et 2-35949-444-9, lire en ligne).
- « Fiche du film », sur Unifrance.org (consulté le ).
- « Hommage », sur MusicBoxTV (consulté le ).
- http://ledeblocnot.blogspot.com/2022/04/triangle-les-ancetres-du-prog-francais.html / consulté le 22 juin 2022.
- https://www.hallyday.com/Son/Concert/concer67.html / consulté le 22 juin 2024.
- https://www.rockmadeinfrance.com/encyclo/triangle/3073/ consulté le 22 juin 2024.
- (en) « Johnny Hallyday – Pavillon De Paris », sur Discogs (consulté le ).
- « Le guitariste Mimi Lorenzini s'est éteint à l’âge de 65 ans », sur Est Éclair, (consulté le ).
- Sylvain Siclier, « Mimi Lorenzini, du groupe Triangle, est mort », sur Le Monde, (consulté le )