12e bataillon de chasseurs alpins
12e bataillon de chasseurs alpins | |
Insigne du bataillon | |
Création | 1853 |
---|---|
Dissolution | 1962 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Bataillon de chasseurs alpins |
Rôle | Infanterie de montagne |
Ancienne dénomination | 12e bataillon de chasseurs à pied 12e bataillon alpin de chasseurs à pied |
Devise | « Qu’il est beau qu’il est beau celui-là ! » |
Inscriptions sur l’emblème |
Voir étendard unique des chasseurs |
Anniversaire | Sidi-Brahim |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale Guerre d'Algérie |
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Le 12e bataillon de chasseurs alpins (12e BCA) est une unité militaire de l'infanterie alpine (chasseurs alpins) française stationnée à Grenoble dans l'Isère, puis à Embrun, dans les Hautes-Alpes. Sous le commandement du chef de bataillon Arvers, il a été le pionnier des troupes alpines. À ce titre la totalité du bataillon a été faite membre du Club alpin français.
Création et différentes dénominations
[modifier | modifier le code]- 1854 : création du 12e bataillon de chasseurs à pied (12e BCP)
- 1888 : devient le 12e bataillon alpin de chasseurs à pied (12e BACP) [1]
- 1916 : devient le 12e bataillon de chasseurs alpins (12e BCA)
- 1929 : dissolution du 12e BCA
- 1939 : nouvelle création du 12e BCA
- 1940 : dissolution du 12e BCA
- 1944 : reconstitution éphémère du 12e BCA (combats du Vercors),
- 1952 : nouvelle création du 12e BCA
- 1952 : le 12e BCA change d'appellation et devient le 13e BCA
- 1954 : nouvelle création du 12e BCA
- 1962 : dissolution du 12e BCA
Chefs de corps
[modifier | modifier le code]- 1853 : commandant Pierre Alexandre Lenormand de Bretteville[2],[3]
- 1854 : capitaine Louis Adolphe Zentz d'Alnois[4].
- 1858 : chef de bataillon Henri Gabriel Marie de Brossard
- 1861 : chef de bataillon Adrien Paul Alfred d'Aries[3]
- 1864 : chef de bataillon Macquaire
- 1869 : chef de bataillon Bonnot de Mably
- 1875 : commandant Félix Adolphe Eugène Edon[3]
- 1879 : commandant Paul Arvers
- 1885 : commandant Jean Gaston d'Ivoley[3]
- 1892 : commandant Paul Édouard Pouradier-Duteil
- 1903 : commandant Henri Bonfait[3]
- 1911 : commandant puis lieutenant-colonel Jules Gratier
- 1914 : capitaine puis chef de bataillon Martin
- 1915 : capitaine Chambert (intérim - tué)
- 1915 : capitaine Latil (intérim)
- 1915 : commandant Beauser
- 1915 : capitaine Thierry (intérim)
- 1915 : capitaine Lafouillade (intérim)
- 1915 : commandant Ardisson
- 1916 : commandant Nabias
- 1940 : commandant Nicolaï
- 1944: Commandant Henri Ullmann
Historique des garnisons, campagnes et batailles
[modifier | modifier le code]- Création à Metz le (décret du )
- Guerre franco-prussienne de 1870[5]
- Bataille de Sarrebruck
- Bataille de Forbach-Spicheren
- Bataille de Gravelotte
- Combat de Peltre
- Lors de la reddition de Metz, le , le bataillon est fait prisonnier et envoyé en captivité, partie à Hambourg, partie en Bavière.
De 1871 à 1914
[modifier | modifier le code]Le , le bataillon est reconstitué à Grenoble, notamment avec les hommes rentrés de captivité. Il sera affecté à la division de Constantine (Algérie) de 1875 à 1879[6].
À son retour d'Algérie, le bataillon sera affecté à l'intérieur.
En 1888, le 12e bataillon de chasseurs à pied devient le 12e bataillon alpin de chasseurs à pied (12e BACP).
1914
[modifier | modifier le code]Le 12e bataillon de chasseurs alpins a combattu pendant la Première Guerre mondiale Départ de la forteresse Mont-Dauphin (Hautes-Alpes) et Embrun en train vers les Vosges le .
Les premiers coups de feu meurtriers retentiront le sur une route des Vosges à Ingersheim aux abords de Colmar, le journal du bataillon dénombre ce jour-là 15 tués, 46 blessés, et 13 disparus.
1915
[modifier | modifier le code]De février à juillet, il participe à la bataille du Reichsackerkopf.
De juillet à le bataillon participe aux violents combats du Barrenkopf et du Linge. Les pertes sont lourdes, certaines compagnies sont déclarées anéanties sur le JMO du bataillon. La journée du 1er août voit successivement trois chefs de corps tomber avec leurs hommes.
: combats de l'Hartmannswillerkopf.
1916
[modifier | modifier le code]1917
[modifier | modifier le code]1918
[modifier | modifier le code]Le bataillon est dissous en 1929.
Il est recréé au Péage de Vizille ( écart de la commune de Vizille ) en 1939, au début de la Seconde Guerre mondiale.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le bataillon a combattu en Norvège au sein du corps expéditionnaire français en Scandinavie.(-); il a été dissous en .
Le bataillon Estérel 12, formé début octobre 1944 à Nice, reprend les traditions du 12e BCA. Il fusionne le dans le bataillon 20/XV[7],[8].
De 1945 à nos jours
[modifier | modifier le code]Recréé à Briançon sous le nom de 12e bataillon de chasseurs à pied, en . Devient en 1955 le 12e bataillon de chasseurs alpins. En Tunisie en 1955, puis en Algérie de 1956 à 1962.
* Guerre d'Algérie
* Au cessez-le-feu du en Algérie, le 12e BCA constitue, comme 91 autres régiments, les 114 unités de la Force Locale.(Accords d'Evian du ). Le 12e BCA forme une unité de la Force locale de l'ordre algérienne, la 406 UFL-UFO composé de 10 % de militaires métropolitains et de 90 % de militaires musulmans, qui pendant la période transitoire devaient être au service de l'exécutif provisoire algérien, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie.
*Dissous à Reims en .
Traditions
[modifier | modifier le code]Insigne
[modifier | modifier le code]Devise
[modifier | modifier le code]Drapeau
[modifier | modifier le code]À l'instar des autres bataillons de chasseurs de l'armée française, le 12e BCA ne dispose pas d'un drapeau propre. En effet, en témoignage de leur unité et de leur cohésion, les bataillons de chasseurs se sont vus attribuer un seul et même emblème dès leur création. Sur ce drapeau sont inscrits les hauts faits d'armes réalisés par les chasseurs. De fait, il est l'un des plus décorés de l'armée française.
Chaque bataillon assure à tour de rôle la garde du drapeau pendant une année. De nos jours, la cérémonie de passation de ce drapeau se déroule à l'occasion de la commémoration des combats de Sidi-Brahim qui a lieu, au château de Vincennes, berceau des chasseurs.
Si les bataillons de chasseurs n'ont pas un drapeau qui leur est propre, chaque bataillon possède en revanche son propre fanion sur lequel sont inscrits les faits d'armes dudit bataillon.
Décorations
[modifier | modifier le code]Chant
[modifier | modifier le code]- 1er Couplet
- Refrain
- 2e Couplet
- 3e Couplet
Faits d'armes faisant particulièrement honneur au bataillon
[modifier | modifier le code]Personnalités ayant servi au sein du bataillon
[modifier | modifier le code]- François Bolifraud (1917-1942), Compagnon de la Libération
- Jean Mabire (1927-2006), journaliste écrivain
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Photos et historique du 12e BCP sur le site Military-Photos.
- Historique du Maquis du Vercors vercors-résistance
- Commandant Ullmann http://museedelaresistanceenligne.org/musee/doc/pdf/202.pdf
Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]- JMO du 12e BCA lors de la Première Guerre mondiale
- Sur le site Alpins.fr
- Bataillons de chasseurs durant la Grande Guerre.
- Citations collectives des bataillons de chasseurs de 1914-1918.
- Traditions et symbolique militaire
- Historique résumé du 12e bataillon de chasseurs alpins, Paris, H. Charles-Lavauzelle, , 31 p., lire en ligne sur Gallica.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Par la loi du 24 décembre 1888, publiée au Journal officiel le et décret du .
- Pierre Alexandre Lenormand de Bretteville
- Deviendra général
- Louis Adolphe Zentz d'Alnois
- Historique du 12e bataillon de chasseurs à pied, Librairie militaire de L. Baudoin et Cie, 1887.
- Historique du 12e bataillon de chasseurs à pied, Librairie militaire de L. Baudoin et Cie, 1887, p. 19ss
- Joseph Girard, « La participation des F.F.I. à la libération des Alpes-Maritimes », Cahiers de la Méditerranée, vol. 12, no 1, , p. 17–28 (DOI 10.3406/camed.1976.1418, lire en ligne, consulté le )
- Henri Béraud, « Le groupement alpin sud (1944-1945) », Les Cahiers des troupes de montagne, no 17, , p. 49-54 (lire en ligne)