Itterswiller
Itterswiller | |
Vue panoramique d'Itterswiller. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Sélestat-Erstein |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Barr |
Maire Mandat |
Vincent Kieffer 2020-2026 |
Code postal | 67140 |
Code commune | 67227 |
Démographie | |
Gentilé | Itterswillergeois(es)[1] |
Population municipale |
224 hab. (2021 ) |
Densité | 190 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 21′ 53″ nord, 7° 25′ 54″ est |
Altitude | Min. 220 m Max. 287 m |
Superficie | 1,18 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Obernai |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Le site de la commune |
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Itterswiller est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
[modifier | modifier le code]Situé au cœur de la route des vins d'Alsace, Itterswiller est un village qui s'étire en longueur au pied d'une colline appelée Emmebuckel, que l'on pourrait traduire par Mont des abeilles. Village viticole et gastronomique, Itterswiller a su mettre en valeur son patrimoine en décorant et en fleurissant ses maisons à colombages, ce qui lui a valu la plus haute distinction pour le concours des villages fleuris, soit quatre fleurs. Itterswiller est la plus petite commune du canton de Barr et de l'arrondissement de Sélestat-Erstein. Le village est traversé par la Véloroute du vignoble d'Alsace (EuroVelo 5).
Cours d'eau
[modifier | modifier le code]- la Schernetz.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau Schernetz et le ruisseau Pflintzgraben[2],[Carte 1].
Le ruisseau Schernetz, d'une longueur de 18 km, prend sa source dans la commune de Reichsfeld et se jette dans la Scheer à Kertzfeld, après avoir traversé sept communes[3].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 677 mm, avec 8,5 jours de précipitations en janvier et 9,8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Hohwald_sapc », sur la commune du Hohwald à 9 km à vol d'oiseau[6], est de 8,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 129,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 35,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,5 °C, atteinte le [Note 2],[7],[8].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Itterswiller est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (69,4 %), zones urbanisées (22,3 %), forêts (7,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la commune provient peut-être de l'anthroponyme germanique Ither et du latin villa = ferme.
Uhterswiller (1179), Ittersveiler (1793).
Histoire
[modifier | modifier le code]Itterswiller déjà occupé à l'époque romaine se nommait Itineris Villa dont les romains ont été les premiers à y introduire la vigne.Mentionné officiellement pour la première fois au XIIe siècle, le village est administré sous la domination de l'évêque de Strasbourg et des seigneurs d'Andlau. Au XVIIe siècle le village est détruit par les Suédois. Pour célébrer ce triste anniversaire, une croix fut érigée qui est détruite en 1836. La commune possède de nombreuses ruches sur la montagne qui domine le village dont une rue appelée rue du Mont-des-Abeilles perpétue le souvenir. À partir du XXe siècle, outre sa spécificité viticole, le village renforce son tourisme. Village touristique par excellence, Itterswiller possède de nombreuses caves viticoles et des restaurants qui font le plein pendant la belle saison.
Héraldique
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Les armes d'Itterswiller se blasonnent ainsi : |
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].
En 2021, la commune comptait 224 habitants[Note 3], en évolution de −10,04 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Église Saint-Rémi
[modifier | modifier le code]L'église possède une tour chœur remaniée dont les trois niveaux inférieurs datent du XIIe siècle et d'où un homme et des béliers vous observent. Mentionnée en 1321, l'église fut reconstruite en 1777.
En 1919, la partie supérieure fut reconstruite et surélevée dans le style néo-roman. Le clocher roman sur trois niveaux inférieurs fut surmonté par deux étages néo-romans. Le toit en bâtière fut remplacé par un toit rhomboïdal d'inspiration allemande. Le chœur primitif situé sur la tour s'inséra entre la nef et la tour. La sacristie, accolée au mur oriental, est plus récente. À l'intérieur de la tour, une peinture murale du XIVe siècle représente le Jugement dernier. Sur la tour, à l'extérieur on aperçoit, des sculptures de la deuxième moitié du XIIe siècle, et à l'intérieur de ce qui fait office de chœur, on peut admirer en outre une peinture murale du XIVe siècle. La tour, y compris la peinture, est inscrite depuis le à l'inventaire des Monuments historiques. Le bâtiment appartient à la commune et des travaux de restauration du clocher sont actuellement à l'étude avec le concours des Monuments historiques pour éliminer les traces de salissures sur les enduits, provenant d'une prolifération cryptogamique. Au niveau supérieur se trouvent les trois cloches du beffroi, coulées après la Première Guerre mondiale. Le décor est richement affirmé. On y constate vingt cinq figures de saints et de saintes.
Reliquaire (1667)
[modifier | modifier le code]Reliquaire, de style baroque, fut offert à l'église par l'abbesse d'Andlau, Marie Cunégonde de Berodingen, dont les armoiries sont visibles sur le médaillon central en cire. Il contient les reliques de huit saints dont deux non identifiés.
Chapiteau (XIIe siècle)
[modifier | modifier le code]Ce chapiteau visible 72 route du Vin, dans le cellier d'une ancienne maison, provient vraisemblablement de l'église Sainte-Catherine rattachée à l'ancien prieuré d'Augustin d'Ittenwiller, à Saint-Pierre.
Linteaux (XIIe-XXe siècle)
[modifier | modifier le code]Tourisme
[modifier | modifier le code]Située au cœur de la route des vins, la commune d'Itterswiller a créé en 2015 le film [1] « À la découverte d'Itterswiller, au cœur de l'Alsace ! », pour découvrir toutes les merveilles de ce typique village alsacien.
Le panorama, le terroir, les habitants et commerçants du village y sont mis à l'honneur.
Jumelages
[modifier | modifier le code]Le : jumelage entre l'île de Bréhat (Bretagne) et Itterswiller. Depuis cette date, l'île de beauté et le mont des abeilles entretiennent des liens très soutenus.
Personnalités originaires du village
[modifier | modifier le code]- Père Eugène Sirlinger (1887-1978), missionnaire en Afrique.
La communauté juive
[modifier | modifier le code]Itterswiller a possédé autrefois une communauté juive assez importante, au point qu’en 1841 on y a construit une synagogue et que de 1854 à 1867 la commune a été le siège d’un rabbinat ; puis le nombre de résidents juifs a décliné : en 1936 ils n’étaient plus que 19. 12 d'entre eux meurent dans la Shoah et seuls 4 juifs résident à Itterswiller en 1953. Le minyan n’étant plus atteint, la synagogue a fini par être vendue[23].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]- Communes du Bas-Rhin
- Jetterswiller, commune du canton de Marmoutier
- Otterswiller, commune du canton de Marmoutier
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique d'Itterswiller » sur Géoportail (consulté le 11 juin 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Bas-Rhin », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Fiche communale d'Itterswiller », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « le ruisseau Schernetz »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Itterswiller et Le Hohwald », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Le Hohwald_sapc », sur la commune du Hohwald - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Le Hohwald_sapc », sur la commune du Hohwald - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur labanquedublason2.com (consulté le ).
- [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Itterswiller sur le site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine.