Omicron Ursae Majoris
Muscida
Ascension droite | 08h 30m 15,87016s[1] |
---|---|
Déclinaison | +60° 43′ 05,4056″[1] |
Constellation | Grande Ourse |
Magnitude apparente | +3,36[2] |
Localisation dans la constellation : Grande Ourse | |
Type spectral | G5III:[3] |
---|---|
Indice U-B | +0,52[2] |
Indice B-V | +0,84[2] |
Indice R-I | +0,42[2] |
Vitesse radiale | +19,8 ± 0,2 km/s[4] |
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Mouvement propre |
μα = −133,644 mas/a[1] μδ = −107,664 mas/a[1] |
Parallaxe | 17,933 5 ± 0,145 6 mas[1] |
Distance | 55,761 6 ± 0,452 7 pc (∼182 al)[5] |
Magnitude absolue | −0,35[6] |
Masse | 3,09 M☉[7] |
---|---|
Rayon | 14,1 R☉[7] |
Gravité de surface (log g) | 2,64 ± 0,03[7] |
Luminosité | 138 L☉[7] |
Température | 5 242 ± 10 K[7] |
Métallicité | [Fe/H] = −0,09 ± 0,02[7] |
Rotation | 3,83 km/s[7] |
Désignations
Omicron Ursae Majoris (ο UMa / ο Ursae Majoris), également nommée Muscida, est une étoile binaire[8] de la constellation de la Grande Ourse. Elle est située à environ 182 années-lumière de la Terre[1]. Elle s'en éloigne à une vitesse radiale héliocentrique de +20 km/s[4].
Nomenclature et histoire
[modifier | modifier le code]ο Ursae Majoris, latinisé Omicron Ursae Majoris, est la désignation de Bayer de l'étoile. Elle porte également la désignation de Flamsteed de 1 Ursae Majoris[5].
« Muscida » est aujourd’hui le nom approuvé pour ο UMa par l’Union astronomique internationale (UAI)[9]. Le nom est récent, mais le cheminement de sa genèse plutôt long. Première étoile de la Μεγάλη Ἄρκτος (Megálê Árktos, la Grande Ourse) chez Ptolémée, elle est décrite ainsi : έπί ἄκρου τοῦ ῥύγχους[C'est-à-dire ?][10]. Elle est ensuite dénommée على طرف الخطم (ᶜlā ṭaraf al-ḫaṭm)[C'est-à-dire ?] par les traducteurs arabes de la Μαθηματική σύνταξις (l'Almageste), al-Ḥağğāğ b. Maṭar et Isḥāq b. Ḥunayn[11]. Cela est, à son tour, rendu en latin par super extremitatem muside[C'est-à-dire ?] chez Gérard de Crémone (ca. 1175)[12], puis par in naso, barbaris muscidâ[C'est-à-dire ?] dans l’Uranometria de Johann Bayer (1603)[13]. Citant ce dernier, Richard Hinckley Allen (1899) extrait Muscida de la locution qui décrit la position de pour le transformer en nom[14], nom qui passe dès lors dans les catalogues.
Caractéristiques principales
[modifier | modifier le code]La composante primaire, désignée Omicron Ursae Majoris A, est une géante jaune de type spectral G5 III:[3] et d'une magnitude apparente de +3,36[2].
Elle a une compagne de 15e magnitude, Omicron Ursae Majoris B, à sept secondes d'arc de la primaire. On lui attribue parfois deux composantes supplémentaires, Omicron Ursae Majoris C et D, mais, d'après les données de mouvement propre, ce ne sont que des compagnes optiques[2].
L'étoile est également une variable suspectée de type inconnu avec une possible période de 358 jours et une amplitude de 0,5 magnitude[2].
Système planétaire
[modifier | modifier le code]En , une exoplanète désignée Omicron Ursae Majoris Ab, orbitant l'étoile primaire à une distance de 3,9 ua, a été découverte. Il s'agit d'une géante gazeuse environ 4,1 fois plus massive que Jupiter et qui complète une orbite en 1 630 jours[7] :
Planète | Masse | Demi-grand axe (ua) | Période orbitale (jours) | Excentricité | Inclinaison | Rayon
|
---|---|---|---|---|---|---|
Ab | >4,1 MJ | 3,9 | 1 630 ± 35 | 0,130 ± 0,065 |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674, , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
- (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050, (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
- (en) Philip C. Keenan et Raymond C. McNeil, « The Perkins catalog of revised MK types for the cooler stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 71, , p. 245 (DOI 10.1086/191373, Bibcode 1989ApJS...71..245K)
- (en) G. A. Gontcharov, « Pulkovo Compilation of Radial Velocities for 35 495 Hipparcos stars in a common system », Astronomy Letters, vol. 32, no 11, , p. 759 (DOI 10.1134/S1063773706110065, Bibcode 2006AstL...32..759G, arXiv 1606.08053)
- (en) * omi UMa -- High proper-motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5, , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
- (en) Bun'ei Sato et al., « Substellar Companions to Seven Evolved Intermediate-Mass Stars », Publications of the Astronomical Society of Japan, vol. 64, no 6, , article no 135 (DOI 10.1093/pasj/64.6.135, Bibcode 2012PASJ...64..135S, arXiv 1207.3141, lire en ligne)
- (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2, , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)
- (en) IAU, « Star Names », 2021. »
- (el + fr) Claude Ptolémée, « Μαθηματική σύνταξις / Composition mathématique, traduite du grec en français sur les manuscrits originaux de la Bibliothèque impériale de Paris, par M. Halma et suivie des notes de M. Delambre, 2 vol, Paris : H. Grand, 1813-1816, II, 32. »
- (de) Claudius Ptolemäus, Der Sternkatalog des Almagest. I. Die arabischen Übersetzungen, éd. par Paul Kunitzsch, Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1986, pp. 338-339.
- (la) Gérard de Crémone, Almagestum Cl. Ptolemei Pheludiensis Alexandrini astronomorum principis…, Venise : ex. Officina Petri Liechtenstein, 1515, fol. 78r.
- (la) Johann Bayer, Uranometria, omnium asterismorum continens schemata, nova methodo delineata…, Augusta Vindelicorum : C. Mangus, 1603, fol. 2r.
- (en) Richard Hinckley Allen, « ''Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, p. 443. »
Lien externe
[modifier | modifier le code]- (en) ο UMa A sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) ο UMa Ab sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) ο UMa B sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.