Ourembaya
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Altitude |
380 m |
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Population |
4 774 hab. () |
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Ourembaya est un village malinké (mandingue) de la Guinée situé à 12 kilomètres au sud de Kankan, dans la préfecture de Kankan et la région de Kankan.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le village Ourembaya est aussi connu comme Ourambaya, Ouranbaya, Ourembaia et Ourimbaya.
Histoire
[modifier | modifier le code]Ourembaya[1] est un village historique de la Guinée depuis des siècles. Des écrits historiques[2] démontrent l'importance d'Ourembaya dans la région[3]
Par ailleurs, il est connu par la légende d'Ourembaya Balla de Laminigbe Bayo (Guinée)[4] et de Ramatta Diakité (Mali)[5].
Géographie
[modifier | modifier le code]Ourembaya est situé à 380 mètres d'altitude, sur la rive droite du Milo[6], le principal fleuve qui traverse la Haute-Guinée et devient le fleuve Niger (ou Djoliba en mandingue), lorsqu'il pénètre au Mali.
Il est limité :
- au nord par Dabola (Kankan) à 9 min en voiture et à une distance de 5,6 km ;
- au nord-est par Sadia (Kankan) à 17 min en voiture et à une distance de 12,8 km ;
- au sud-est par Tintioulen (Kankan) à 30 min par la route nationale 1 sur une distance de 29,1 km, et par une voie locale en 39 min sur une distance de 30,1 km ;
- au sud par Ouleke-Kiniero à 6,7 km, par Sirimaya à 8,6 km et au sud-ouest par Borofian à 18,6 km, par Balandou à 3 min en voiture et à une distance de 2,2 km et au nord-ouest par Makono à une distance de 30,7 km en passant par la route nationale 6[7].
Climat
[modifier | modifier le code]Ourembaya possède un climat de savane de type Aw selon la classification de Köppen. La température moyenne annuelle est de 26,2 °C. Les précipitations, beaucoup plus importantes en été qu'elles ne le sont en hiver, sont en moyenne de 1 083,9 mm.
Démographie
[modifier | modifier le code]Les Ourembayakas, habitants d'Ourembaya parlent le malinké. En 2014, la population comptait 3 781 personnes[8]
Transports
[modifier | modifier le code]Ourembaya est accessible :
- par transport aérien en passant par Kankan ;
- par transport routier ;
- par pirogue depuis Makono ;
- par train précédemment par le biais du chemin de fer de Conakry à Kankan.
Économie
[modifier | modifier le code]Ourembaya est un village essentiellement agricole. Ses habitants cultivent principalement du fonio, du manioc, de l'igname, de l'acajou, du beurre de karité, etc. La production maraîchère est un secteur en cours de modernisation.
L'élevage est également pratiqué.
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Ourembaya jardin, maraîchère
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Ourembaya jardin, sorgho
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Ourembaya jardin, maraîchère
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Ourembaya jardin, maraîchère
U.D.O Union de la Diaspora de Ourembaya
[modifier | modifier le code]En 2022, avec le soutien de la ville de Rennes, Bretagne France, en collaboration avec ONG Actes durables en Rep de Guinée, Conakry et du MIR (maison internationale des associations de Rennes). U.D.O, réalise un projet de reboisement de 2 550 arbres (Gmelina arborea)) dans la mare de Kouradalaba et dalamankan à Ourembaya.
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Projet Koura Dalaba à Ourembaya, Kankan, Guinée
En 2023, 2024, U.D.O Ourembaya a réalisé le projet d'éclairage publique de Ourembaya [9] avec le soutien de la ville de Rennes, Bretagne France, en collaboration avec ONG Actes durables en Rep de Guinée, Conakry et du MIR (maison internationale des associations de Rennes).
Culture
[modifier | modifier le code]Les Ourembayakas pratiquent le doundoumba (ou dundumba), aussi appelé « la danse des hommes forts[10] ».
La fête des mares est la période festive d'Ourembaya. En effet, comme dans plusieurs autres localités guinéennes, les mares sont considérées comme des lieux mystiques et culturels où les riverains pratiquent une seule fois par an la pêche traditionnelle, avant de procéder à une cérémonie invoquant les divinités de ces mares, dont ils espèrent les grâces[11].
Masque sacré des Malinkés, le Kondén apparaît à la fin des célébrations du Ramadan et tous les villageois l'entourent[12].
Éducation
[modifier | modifier le code]La première école primaire publique d'Ourembaya a été créée en 1959[13] et un nouveau collège moderne a été créé en 2017.
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Collège d'Ourembaya
Lieux de culte
[modifier | modifier le code]Il y a trois mosquées dans le village.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Ouremba et Ourembaya, « Union de la diapora de Ourembaya »
- Général Arlabosse, « Une phase de la lutte contre Sarnory (1890-1892), souvenirs du général Arlabosse » (consulté le )
- Gustave Humbert, Étienne Péroz, « Au Niger: Récits de campagnes, 1891-1892 » (consulté le )
- Laminingbe Bayo - Ourembaya Balla, Nanfadima, « Laminingbe Bayo - Ourembaya Balla, Nanfadima » (consulté le )
- Ramata diakité, « Ourembaya Balla, Nafarmals pratiqu » (consulté le )
- Service national des points d’eau de Guinée, « www.snapeguinee.org » (consulté le )
- Moustapha Kourouma, « Itineraire Kankan-Ourembaya » (consulté le )
- Populationdata.net, « MATD_annuaire_2011-2015 » (consulté le )
- Chaîne de U.D.O Ourembaya https://www.youtube.com/channel/UCUD0KlMYEv-i3AsgZd7KXYg
- « L'origine de la danse doundoumba », guineepeople.com, 12 décembre 2018 [1]
- « Kankan : un conflit entre les villages de Makolon et Ourembaya fait un mort et 16 blessés graves », Guinée Today's, jeudi 4 avril 2019 [2]
- (en) Dave Kobrenski, « Konden », in Djoliba crossing : journeys into West African music and culture, Artemisia Books, New Hampshire, USA, 2013, p. 136-139 (ISBN 9780982668900)
- (bm) « SIGIDA ƝƐTAGA - Aw ka sigida ɲɛtaga laseli bɛ taga n'aw ye Ourembaya ka kuma dugu in kalansow ka gɛlɛyaw kan », sur RFI, (consulté le )