Lakhdar Brahimi
Lakhdar Brahimi لخضر براهيمي | |
Lakhdar Brahimi en 2013. | |
Fonctions | |
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Ministre d'État Ministre algérien des Affaires étrangères | |
– (1 an, 7 mois et 29 jours) |
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Président | Chadli Bendjedid |
Chef de l'État | Président du Haut Comité d'État : Mohamed Boudiaf Ali Kafi |
Chef du gouvernement | Sid Ahmed Ghozali Bélaïd Abdessalam |
Prédécesseur | Sid Ahmed Ghozali |
Successeur | Redha Malek |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | El Azizia (Algérie) |
Nationalité | Algérienne |
Diplômé de | Université d'Alger |
Profession | Diplomate |
Ministres algériens des Affaires étrangères | |
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Lakhdar Brahimi (en arabe : لخضر براهيمي), né le à El Azizia, près de Tablat en Algérie, est un diplomate et homme politique algérien.
Il fut également secrétaire général adjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation des Nations unies ainsi qu'envoyé spécial chargé de plusieurs dossiers/régions pour ces deux organisations[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Lakhdar Brahimi a fait ses études en Algérie et en France (droit et science politique) et parle couramment l'arabe, l'anglais, le français principalement ainsi que plusieurs autres langues. Lakdar Brahimi a été membre fondateur de l'UGEMA (Union générale des étudiants musulmans algériens), il a activement participé à la grève générale des étudiants algériens décrétée par le Front de libération nationale (FLN) le .
En avril 1955, il participe à la conférence de Bandung à Bali (Indonésie) dans la délégation du Gouvernement provisoire de la République algérienne dirigée par Hocine Aït Ahmed et M'hamed Yazid[2]. Il devient, par la suite, le représentant du Gouvernement provisoire de la République algérienne dans plusieurs capitales du monde dont Jakarta de 1956 à 1961[3].
Dès l'indépendance de l'Algérie, il est successivement secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, ambassadeur en Égypte, puis haut représentant de la Ligue arabe et des Nations unies à travers le monde. Rappelé en Algérie, il a été ministre des Affaires étrangères de 1991 à 1992. Il a été également, pour le compte de la Ligue arabe, l'artisan de l'accord de Taef qui a marqué la fin de la guerre civile libanaise[4],[5]. Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Haïti et en Afrique du Sud, Lakhdar Brahimi a été désigné représentant spécial pour l'Afghanistan et l'Irak en 2001[6].
Lakhdar Brahimi est membre du comité des « Elders » pour la paix dans le monde aux côtés de personnalités ayant exercé de très hautes responsabilités. Fin 2005, Lakhdar Bahimi s'est retiré de ses fonctions à l'ONU. À la suite de l'attentat du 11 décembre 2007 dans lequel 10 membres du personnel avaient été tués par la bombe placée devant les bureaux du HCR et du PNUD à Alger, le Secrétaire général Ban Ki-moon l'a chargé de mener une enquête. Il a reçu, le , le Prix spécial du jury de la Fondation Chirac pour la prévention des conflits pour son travail de réconciliation au Liban, en Afghanistan et en Irak[7].
Le , il accepte de succéder à Kofi Annan comme médiateur international de l'ONU dans le cadre du conflit civil syrien[8]. Il reçoit à la suite de cette nomination le soutien des Occidentaux, ainsi que celui de la Chine et de la Russie, deux pays alliés à la Syrie, cependant sa mission s'annonce difficile[9]. Médiateur dans le conflit syrien jusqu’en 2014[10], il est professeur invité à l'Institut d'études politiques de Paris[11] et à l’université Cornell[12].
Le , il est pressenti pour animer la conférence nationale qui doit proposer une nouvelle constitution et fixer la date de l'élection présidentielle, alors reportée à la suite des manifestations de 2019 en Algérie[13],[14]. Quelques jours après, il dément avoir été désigné pour présider la conférence nationale algérienne et affirme qu’il n’a été mandaté par personne pour jouer un rôle dans la résolution de la crise politique en Algérie[15],[16]. Bouteflika démissionnera finalement le et Brahimi retournera à Paris.
Distinctions
[modifier | modifier le code]Docteur Honoris causa
[modifier | modifier le code]- Docteur honoris causa de l'Institut d'études politiques de Paris[17] ;
- Docteur honoris causa de l'Université d'Ottawa[18] ;
- Docteur honoris causa de l'université Waseda ;
- Docteur honoris causa de l'université d'Oran 1 Ahmed Ben Bella[19].
Prix et récompenses
[modifier | modifier le code]- Prix des droits de l'homme de la Commission algérienne pour la promotion et la protection des droits de l'Homme[20] ;
- Prix pour la prévention des conflits de la Fondation Chirac[6] ;
- Prix des quatre libertés de Roosevelt ;
- Prix de la Paix de Hesse ;
- Prix Émir Abdelkader du vivre ensemble[21] ;
- Médaille d'honneur Dag Hammarskjöld[22] ;
- Prix Wateler de la Paix.
Décorations
[modifier | modifier le code]- Première classe de l'ordre du Mérite national ( Algérie) ;
- Grand-officier de l'ordre de Bonne Espérance ( Afrique du Sud) ;
- Grand-croix de l'ordre du Mérite ( Chili)[23] ;
- Commandeur de la Légion d'honneur ( France) ;
- Grand-cordon de l'ordre suprême de la Renaissance ( Jordanie) ;
- Commandeur de l'ordre de la République ( Tunisie).
Publications
[modifier | modifier le code]- Afghanistan: Negotiating Peace (avec Thomas R. Pickering), New York, The Century Foundation Press, 2012.
- Arab–Israeli conflict (ouvrage collectif), Beyrouth, American University of Beirut, 2010.
- Guerres d'Aujourd'hui : Pourquoi ces conflits ? Peut on les résoudre ? (ouvrage collectif), Paris, Delavilla, 2008.
- « L'ONU survivra-t-elle en 2034 ? », dans Politique étrangère (revue), vol. 71, t. 4, (lire en ligne), p. 771-783.
- « L'ONU entre nécessité et minimalisme », dans Politique étrangère (revue), vol. 70, t. 2, (lire en ligne), p. 299-311.
- Étude d'ensemble de toute la question des opérations de maintien de la paix sous tous leurs aspects [sous la dir. de], New York, Nations unies, 2003.
- Rapport du Groupe d'étude sur les opérations de paix de l'ONU (dit « Rapport Brahimi »), New York, Nations unies, 2000.
- « La Mission des Nations unies en Haïti. Mode d'emploi pour une mission de maintien de la paix », dans Yves Daudet (dir.), La crise d'Haïti (1991-1996), CEDIN-Paris I, Cahiers Internationaux, 1996.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Entretien avec Lakhdar Brahimi », sur dandurand.uqam.ca,
- Béchir Ben Yahmed, J'assume, Les mémoires du fondateur de Jeune Afrique, éd. du Rocher, 2021, p. 94 et Jean Ziegler, La Haine de l'Occident, Livre de poche, 2008, p.59.
- « Lakhdar Brahimi », sur operationspaix.net
- « L'engagement de Lakhdar Brahimi au Liban », sur fondationchirac.eu
- « Lahkdar Brahimi pour diriger la conférence nationale en Algérie », sur la-croix.com,
- (en) « Lakhder Brahimi », sur fondationchirac.eu
- Christophe Boisbouvier, « Selon le diplomate algérien Lakhdar Brahimi, "contrairement à ce que pense Donald Trump la souveraineté n’exclut pas le multilatéralisme" », sur jeuneafrique.com,
- « L'ONU et la Ligue des États arabes nomment un nouvel envoyé spécial pour la Syrie », sur un.org,
- « L. Brahimi, émissaire en Syrie pour l'ONU », sur lefigaro.fr,
- « Lakhdar Brahimi, médiateur de l'ONU en Syrie, jette l'éponge », sur lemonde.fr,
- « Lakhdar Brahimi », sur sciencespo.fr,
- « Que sont-ils devenus ? Jacques Anouma, Lakhdar Brahimi et Dambisa Moyo », sur jeuneafrique.com,
- « Lakhdar Brahimi présidera la conférence nationale censée préparer l’après-Bouteflika », sur jeuneafrique.com,
- « Lakhdar Brahimi en recours », sur liberation.fr,
- « Conférence nationale algérienne : Lakhdar Brahimi dément avoir été contacté », sur lepoint.fr,
- « Lakhdar Brahimi : le changement réclamé par les Algériens est légitime, évitons qu’il ne se fasse dans le désordre », sur algerie360.com,
- « Actualités | Sciences Po », sur Sciences Po,
- « Lakhder Brahimi », sur uottawa.ca
- « L'université d'Oran 1 Ahmed Ben Bella décerne le doctorat honoris causa à Lakhdar Brahimi », sur djazairess.com,
- « Le Prix de la CNCPPDH décerné à Lakhdar Brahimi », sur algerie360.com,
- « Algérie: Prix Emir Abdelkader - Trois lauréats figures du Vivre Ensemble », sur allafrica.com,
- « Lakhdar Brahimi n'a servi d'autre cause que celle de la paix, déclare le secrétaire général à l'ocassion d'une cérémonie de remise de distinction à Munich », sur un.org,
- « "Décoration de la gratitude éternelle du Chili" : Covarrubias honore Brahimi », sur lemaghrebdz.com,
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Biographie de Lakhdar Brahimi sur le site de la Fondation Chirac
- Ministre algérien des Affaires étrangères
- Fonctionnaire des Nations unies
- Personnalité des Nations unies
- Ambassadeur auprès des Nations unies
- Ambassadeur d'Algérie au Royaume-Uni
- Ambassadeur d'Algérie en Égypte
- Membre du Front de libération nationale (Algérie)
- Personnalité d'International Crisis Group
- Membre des Global Elders
- Universitaire algérien
- Récipiendaire de l'ordre du Mérite national (Algérie)
- Grand officier de l'ordre de Bonne Espérance
- Commandeur de l'ordre de la République (Tunisie)
- Commandeur de la Légion d'honneur (date non précisée)
- Ordre du Mérite (Chili)
- Lauréat du prix des quatre libertés de Roosevelt
- Docteur honoris causa de l'université d'Oran
- Docteur honoris causa de l'Université d'Ottawa
- Docteur honoris causa de l'Institut d'études politiques de Paris
- Docteur honoris causa de l'université Waseda
- Enseignant à l'Institut d'études politiques de Paris
- Étudiant de l'université d'Alger
- Naissance en janvier 1934
- Naissance dans la wilaya de Médéa
- Membre de l'Union générale des étudiants musulmans algériens