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Marcus Licinius Crassus Frugi (consul en -14)

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Marcus Licinius Crassus Dives
Fonctions
Sénateur romain
Consul
Proconsul
Biographie
Décès
Date inconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Marcus Licinius Crassus FrugiVoir et modifier les données sur Wikidata
Époque
Haut Empire romain, République romaine tardive (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Période d'activité
Ie siècle av. J.-C.Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Marcus Pupius Piso Frugi (d) ou Marcus Licinius Crassus (père adoptif)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Cornelia Fausta
Enfant
Gens

Marcus Licinius Crassus Frugi est un sénateur de l'Empire romain. Il est consul ordinaire en 14 av. J.-C.[1] avec pour collègue Cnaeus Cornelius Lentulus Augur.

Il est peut-être le fils de Marcus Pupius Piso Frugi, préteur en 44 av. J.-C.. Il est adopté par Marcus Licinius Crassus[2].

Marcus Licinius Crassus Frugi est consul en 14 av. J.-C.[2] avec comme collègue Cnaeus Cornelius Lentulus Augur.

Il est ensuite légat d'Hispanie Tarraconaise dans les années 13-10 av. J.-C., période de réorganisation de cette province qui suit le second voyage d'Auguste en Hispanie[3]. Une inscription datée de 10 av. J.-C.[4] de la civitas Bocchoritana (actuellement Pollença à Majorque) indique qu'il est le patron de cette cité[5],[6]. Son séjour à Tarraco est aussi marqué par l'épitaphe de son esclave Faustus[7]

Une autre inscription découverte à Leptis Magna le cite comme proconsul d'Afrique vers -9/-8, augure et patron des flamines d'Auguste de la cité[8],[9]

D'une femme (possiblement) Cornelia Fausta Silla née en 25 av. J.-C. (arrière petite-fille de Sylla et de Pompée le Grand), il eut un fils Marcus Licinius Crassus Frugi, consul ordinaire en 27[10], et une fille Licinia marié à Lucius Calpurnius Piso, aussi consul ordinaire en 27[11].

L'homonymie des Crassi Frugi sur trois générations rend incertaine l'attribution à un Crassus Frugi précis de certaines autres inscriptions[10]. Géza Alföldy attribue au consul de 14 av. J.-C. l'inscription honorifique dédiée par les Damasceni[12] découverte près du Largo Argentina à Rome[13].

Notes et références

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  1. Ronald Syme, « Piso Frugi and Crassus Frugi », Journal of Roman Studies, vol. 50, nos 1-2,‎ , p. 12–20 (ISSN 0075-4358 et 1753-528X, DOI 10.2307/298283, lire en ligne, consulté le )
  2. a et b Marie-Claire Ferriès, Les partisans d'Antoine, Bordeaux, Ausonius, coll. « Scripta Antiqua » (no 20), , 565 p. (ISBN 2-35613-303-8, lire en ligne), p. 425-426.
  3. Bonneville et Dardaine 1984, p. 222.
  4. Inscription référencée CIBalear 00021 = InsBaliares 00025.
  5. (es) Jaume Juan Castello, "Crassus Frugi y su nieto Licinianus en las Islas Baleares", Sylloge epigraphica Barcinonensis 4.1, 2002, p.9-19.
  6. (en) Enrique Garcia Riaza, « Aspectos de la administración municipal en las ciudades mediterraneas del conventus Carthaginiensis (Hispania citerior) », Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité, tome 119, n°2. 2007. Antiquité. p. 402 lire en ligne.
  7. Inscription CIL 02, 04364.
  8. AE 1951, 00205.
  9. « Ronald Syme, The Augustan Aristocracy. New York: Clarendon Press of Oxford University Press. 1986. Pp. viii, 504 », The American Historical Review,‎ (ISSN 1937-5239, DOI 10.1086/ahr/94.2.416)
  10. a et b Bonneville et Dardaine 1984, p. 223.
  11. Friedrich Hiller von Gaertringen et Günther Klaffenbach, « Epigraphik », dans Geschichte, Epigraphik, Archäologie, De Gruyter, (lire en ligne), p. 243–494.
  12. Fragments AE 1948, 0090 et AE 1948, 0096.
  13. Raepsaet-Charlier Marie-Thérèse. « Epigrafia. Actes du colloque international d'épigraphie latine en mémoire de Attilio Degrassi », Rome 27-28 mai 1988, L'antiquité classique, Tome 63, 1994. p. 501 lire en ligne$.

Bibliographie

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  • Jean-Nöel Bonneville et Sylvie Dardaine, « Frugi : un cognomen et un qualificatif peu courants », Revue des Études Anciennes, t. 86, nos 1-4,‎ , p. 217-244 (lire en ligne).

Liens externes

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