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Nitrate de gallium

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Nitrate de gallium
Image illustrative de l’article Nitrate de gallium
Ions constitutifs du nitrate de gallium
Identification
Synonymes

trinitrate de gallium
Nitrate de gallium(III)

No CAS 13494-90-1
69365-72-6 (hydrate)
No ECHA 100.033.453
No CE 236-815-5
DrugBank DB05260
PubChem 61635
SMILES
InChI
Apparence poudre blanche[1]
Propriétés chimiques
Formule GaN3O9
Masse molaire[2] 255,738 ± 0,004 g/mol
Ga 27,26 %, N 16,43 %, O 56,31 %,
Propriétés physiques
fusion 110 °C[3] (décomposition de l'hydrate solide)
ébullition 85 °C[4] (solution aqueuse)
Solubilité soluble dans l'eau, l'éthanol et l'éther diéthylique[1]
Précautions
SGH[4]
SGH03 : ComburantSGH05 : CorrosifSGH06 : Toxique
Danger
H272, H290, H314, H331, EUH071, P221, P280, P310, P303+P361+P353, P305+P351+P338 et P371+P380+P375
NFPA 704[4]

Symbole NFPA 704.

 
Transport[4]
-
   3218   

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Le nitrate de gallium est un composé chimique de formule Ga(NO3)3. Il s'agit du sel de gallium et d'acide nitrique HNO3. Il se présente sous la forme d'une poudre blanche très soluble dans l'eau. Il en existe un hydrate Ga(NO3)3·x H2O, également sous forme d'une poudre blanche[1]. Il peut être obtenu par dissolution de gallium ou d'oxyde de gallium(III) Ga2O3 dans l'acide nitrique, suivie de dessication de l'hydrate obtenu à 40 °C[5].

Le nitrate de gallium est utilisé en médecine pour traiter l'hypercalcémie secondaire induite par certains cancers. Il agit en inhibant l'activité des ostéoclastes, ce qui réduit le taux de calcium libre dans le sang résultant de la dégradation des os. Les atomes de gallium se lient aux groupes phosphate de l'ADN à faible concentration en formant des complexes stables[6]. L'affinité de l'ADN pour le gallium est sensiblement supérieure à celle du magnésium. Si l'interaction entre le métal et les bases de l'ADN n'a pas été observée, il est possible que le gallium inhibe la réplication de l'ADN en ciblant spécifiquement la ribonucléotide réductase[7]. De plus, on a montré que le gallium se lie à la transferrine plus fortement que le fer, et que le complexe gallium−transferrine inhibe la synthèse d'ADN en agissant sur la sous-unité M2 de la ribonucléotide réductase[8]. Le cation de gallium(III) Ga3+ pourrait agir comme antagoniste de plusieurs ions tels que Ca2+, Mg2+, Fe2+ et Zn2+ dans les processus du métabolisme cellulaire.

Notes et références

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  1. a b et c (en) Dale L. Perry, Handbook of Inorganic Compounds, 2e  éd., Taylor & Francis, 2011, p. 491. (ISBN 1-4398-1462-7)
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. Fiche Sigma-Aldrich du composé Gallium(III) nitrate hydrate, consultée le 31 janvier 2023.
    FDS : (en) « Gallium(III) nitrate hydrate » [PDF], sur sigmaaldrich.com, Sigma-Aldrich, (consulté le )
  4. a b c et d « Fiche du composé Gallium(III) nitrate solution, Ga 9-10% w/w  », sur Alfa Aesar (consulté le ).
  5. (de) Georg Brauer, en collaboration avec Marianne Baudler, Handbuch der Präparativen Anorganischen Chemie, 3e  éd. révisée, vol. 1, Ferdinand Enke, Stuttgart, 1975, p. 862. (ISBN 3-432-02328-6)
  6. (en) Michael M. Hart, Clara F. Smith, Sidney T. Yancey et Richard H. Adamson, « Toxicity and Antitumor Activity of Gallium Nitrate and Periodically Related Metal Salts », Journal of the National Cancer Institute, vol. 47, no 5,‎ , p. 1121-1127 (PMID 4330799, DOI 10.1093/jnci/47.5.1121, lire en ligne).
  7. (en) M. Manfait et P. Collery, « Étude in vitro par spectroscopie Raman de la conformation d'un ADN sous l'influence des ions magnésium et gallium », Magnesium-Bulletin, vol. 6, no 4,‎ , p. 153-155.
  8. (en) David W. Hedley, Edith H. Tripp, Peter Slowiaczek, Graham J. Mann, « Effect of Gallium on DNA Synthesis by Human T-Cell Lymphoblasts », Cancer Research, vol. 48, no 11,‎ , p. 3014-3018 (PMID 3259158, lire en ligne Accès libre).