Aller au contenu

Sombreffe

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Sombreffe
Sombreffe
Le château de Sombreffe (XIIIeXVe siècle).
Blason de Sombreffe
Héraldique
Drapeau de Sombreffe
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Namur Province de Namur
Arrondissement Namur
Bourgmestre Étienne Bertrand (Les Engagés)
Majorité IC-MR
Sièges
ECOLO
DéFI
IC-MR
CI-LdB
19
4
1
10
4
Section Code postal
Sombreffe
Boignée
Ligny
Tongrinne
5140
5140
5140
5140
Code INS 92114
Zone téléphonique 071
Démographie
Gentilé Sombreffois(e)
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
8 388 ()
49,08 %
50,92 %
233,73 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
21,28 %
61,04 %
17,68 %
Étrangers 5,14 % ()
Taux de chômage 10,99 % (2022)
Revenu annuel moyen 21 148 €/hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 50° 31′ nord, 4° 36′ est
Superficie
– Terr. non-bâtis
– Terrains bâtis
– Divers
35,89 km2 (2021)
83,43 %
8,02 %
8,55 %
Localisation
Localisation de Sombreffe
Situation de la commune au sein de l'arrondissement et de la province de Namur
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Voir sur la carte topographique de Belgique
Sombreffe
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Voir sur la carte administrative de Belgique
Sombreffe
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Voir sur la carte administrative de la Région wallonne
Sombreffe
Géolocalisation sur la carte : province de Namur
Voir sur la carte administrative de la province de Namur
Sombreffe
Liens
Site officiel www.sombreffe.be

Sombreffe (en wallon Sombrefe) est une commune francophone de Belgique située dans la province de Namur (Région wallonne), ainsi qu’une localité où siège son administration.

Lors de la fusion des communes, Sombreffe a fusionné en 1977 avec Boignée, Ligny et Tongrinne.

Héraldique

[modifier | modifier le code]
La ville possède des armoiries ne semblent pas lui avoir été officiellement octroyées. Elles sont inspirées du sceau médiéval de Jean, Seigneur de Sombreffe. Les couleurs sont celles de la Wallonie.
Blasonnement : D'or à la fasce de gueules accompagnée de trois merlettes du même rangées en chef.
Source du blasonnement : Heraldy of the World.



# Nom Superficie
(km²)
Habitants
(2020)
Habitants
par km²
Code INS
1 Sombreffe 17,72 3.424 193 92114A
2 Tongrinne 8,47 1.818 215 92114B
3 Boignée 3,85 599 156 92114C
4 Ligny 5,86 2.635 450 92114D

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

Démographie: Avant la fusion des communes

[modifier | modifier le code]
  • Source: DGS recensements population

Démographie : Commune fusionnée

[modifier | modifier le code]

En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante:

Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.

  • Source: DGS , de 1831 à 1981=recensements population; à partir de 1990 = nombre d'habitants chaque 1 janvier[1]

Étymologie

[modifier | modifier le code]

Le nom de Sombreffe trouve son origine dans le mot Sombre. Nom porté autrefois par le ruisseau Son qui traverse la commune, affluent de la Ligne. Son appellation la plus ancienne, d'origine celtique était Samara, Sarnina, avec les variantes Sumara, Sumarafa.

Les noms de Mont et de Sombreffe, à l’instar de différents hameaux de la commune, ont connu de nombreuses graphies dès les origines à aujourd’hui. La plus ancienne mention retrouvée est celle d’un Godefridus de Sombrefia datant de 1145[2]. Dans une charte du comte Henri l’Aveugle, datée de 1159, apparait le nom Sumbreffa[3] ; en 1171, Sumbreffia[4], puis Sumbreffe[5] en 1182 et Sombreffia en 1184. En 1196, un dénommé Jacobus de Sombreffe, première mention de la graphie actuelle du village, est cité. Plus tard, les graphies Sombreff et Sombref sont également rencontrées, encore jusqu’au XVIIIe siècle[6], pour finalement se stabiliser en Sombreffe. À noter qu’un Thierons de Sombreffe emploie la forme actuelle en 1289.

Le mot Mont se rencontre vers 1209, sous la forme Monz dans le testament de Jacques de Sombreffe : decoman (dîme) de Monz. Cette forme est évidemment à rapprocher de celle découverte dans les manuscrits relatant les miracles accomplis lors de la translation des reliques de Saint Bertuin où est lisible la phrase suivant : quidam puer de Munz iuxta Sumbreffiam. En 1238, dans les chartes de l’Abbaye de Gembloux, la forme latine du nom est employée : « Montibus iuxta Sombreffiam  » et plus loin « in territorio de Montibus et de Sombreffia ». Le nom exprime bien évidemment l’aspect d’un lieu situé sur une élévation. Cette partie du village se décline sous diverses formes : Mons desseure Sombreffe (1469), les-Sombreffe (1471) et lez-Sombreffe (1479), lez-Sombref (1486), sur Sombreffe (1533) et dessoubz Sombreffe (1565). Dans l’Atlas Maior de Joan Blaeu, c’est la forme Mons qui apparait alors que dans celui de Ferraris, elle est inexistante. Dans un registre de la cure de Sombreffe, un acte rédigé le par Alard Parée, pasteur de l’église dédiée à la Bienheureuse Marie toujours Vierge « in Monte supra Sombreffiam ».

« Ardenella » se lit entre 1127 et 1204. En 1274, la forme actuelle Ardenelle apparait, mais au XVIe siècle sur les cartes ce sont des formes Aurenault et Aurenaut et toujours chez Ferraris, vers 1770-1780, la forme Artelle.

Les autres hameaux de la commune apparaissent également tel Vielle-Maison (Vies Maizons en 1265, Viesmaisons en 1294, Viezmaisons delez Sombreffe en 1383, Viel Maison en 1444, Vieumaison en 1601 et sa forme actuelle chez Ferraris) ou Humerée (Hemerez en 1444, Hesmerée en 1601 et Humrée chez Ferraris).

Le Chasselion indique l'emplacement d'un endroit fortifié, petit retranchement. La dénomination Castellum (château) devint au cours des âges Castellio pour arriver aux formes Chession, Cheslion, Chaslion et Chasselion que l'on retrouve dans d'autres locatlités[7].

Résultats des élections communales depuis 1976

[modifier | modifier le code]
Parti 10-10-1976[8] 10-10-1982 9-10-1988 9-10-1994 8-10-2000 8-10-2006[9] 14-10-2012[10] 14-10-2018[11]
Pourcentage/ Sièges % 19 % 17 % 17 % 17 % 19 % 19 % 19 % 19
PS 38,17 7 48,59 10 53,07 10 46,93 9 42,13 9 27,55 6 21,17 4 -
IC-LdB - - - - - 41,41 9 40,15 8 -
PSC 38,96 8 16,68 2 - - - - - -
ECOLO - 6,34 0 - - 11,06 1 11,7 2 13,14 2 20,62 4
IC - - 26,31 4 30,15 5 - - - -
PRL1/MR2 - 26,171 5 20,621 3 19,351 3 - 13,352 2 - -
PRL-IC - - - - 44,32 9 - - -
MR-IC - - - - - - 25,53 5 46,90 10
UCF 22,87 4 - - - - - - -
HUBAUX - 2,22 0 - - - - - -
FN - - - 3,58 0 - - - -
FNB - - - - 2,49 0 2,78 0 - -
PPV - - - - - 3,21 0 - -
DéFI - - - - - - - 10,05 1
CI-LdB - - - - - - - 23,24 4
Total des votants 4158 4398 4462 4674 4986 5266 5452 5763
Taux de participation % 94,31 93,26 92,66 93,20 90,10 91,33
Blancs et non-valables % 2,84 3,89 4,35 4,26 4,83 4,25 5,39 7,11

Liste des bourgmestres de Sombreffe

[modifier | modifier le code]
Bourgmestres Mandat Parti
Félix Février 1816-1822 ?
Auguste de Becquevort 1822-? ?
Seutin ?-? ?
? 1903-1907 catholique
Jules Février 1907-1908? Libéral
Louis Hanoteau 1908-1927 catholique
? 1927-1932 ?
Fernand Février 1932-1938 Libéral
Lucien Laduron 1938-1942 catholique
Gustave Thibaut[12] 1942-1944 Rex
Gustave Fiévet 1947-1957 PSB
Victor Daras 1957-? ?
Robert Brunelle

Ulysse Hubaux

1965-1977

1977-1982

PSC

IC

Léon Keimeul[13] 1982-1992 PSB
Roger Bastin 1992-1999 PS
Nicole Docq[14] 1999-2000 PS
Étienne Bertrand 2000-2012 cdH
Philippe Lecomte 2012-2018 MR
Étienne Bertrand 2018-... cdH, Les Engagés

Préhistoire

[modifier | modifier le code]

La période dite préhistorique n’a laissé que de très rares traces sur le territoire de Sombreffe. Une hache en silex poli a été retrouvée dans les campagnes au nord de Gironfontaine[15]. Cet outil de teinte verdâtre, bien conservé, mesure 9,5 centimètres de longueur, pour 5 de largeur à sa base et 1,5 en épaisseur. Il daterait environ de 5000 ans. La faiblesse des découvertes archéologiques ne permet de tirer aucune conclusion concernant la présence ou non d’occupation humaine. Tout au plus, pouvons-nous supputer le passage d’homme sur le territoire de Sombreffe. Jamais la phrase du grand historien français Marc Bloch n’aura été plus juste que pour la préhistoire de village : « Mais l’historien n’a rien un homme libre. Du passé il sait seulement ce que ce passé même veut bien lui confier[16] ».

Sur le territoire tout proche de Velaine-sur-Sambre, à quelque huit kilomètres au sud de Sombreffe, il est encore possible de voir des polissoirs à proximité du menhir. La région n’a donc pas été complètement vide d’activités humaines durant la préhistoire. De même les découvertes d'ossements d'hominidés dans la grotte de Spy, parmi les plus importantes concernant l’homme de Neandertal, font même remonter à bien plus loin que 5000 ans la présence de l’homme dans la région de Sombreffe. Site paléolithique parmi les plus importants d'Europe, la grotte fut fouillée à de nombreuses reprises. Mais c'est en 1886 que l'on y fit une découverte - l'Homme de Spy - qui représente de nos jours encore un épisode capital de l'histoire de l'évolution physique de l'homme. Les fouilles menées à Spy par une équipe liégeoise composée de l’archéologue Marcel De Puydt, du géologue Max Lohest et du paléontologue Julien Fraipont permirent de faire admettre définitivement par la communauté internationale l'existence d'un type humain plus archaïque que l'homme moderne : l'Homme de Neandertal. Néanmoins nous ne pouvons, dans l’état actuel des découvertes, nous avancer plus sur le sujet de la préhistoire à Sombreffe.

Des substructions de l'époque romaine, des tuiles, des tuyaux et des hypocaustes ont été retrouvés à Sombreffe. Au lieu-dit « Pont-au-Rieu », l'on a retrouvé une sépulture du IIe siècle dont le mobilier contient des objets de parure en bronze étamé, quatre fibules, une clé à trois dents, deux balsamaires en verre, etc. [17]. La via Agrippa construite de 43 à 50 de notre ère, reliait Mons, territoire des Nerviens et Namur, territoire des Aduatuques[18].

Le château de Sombreffe à l'origine, une forteresse de la ligne de défense du duché de Brabant (comme Corroy-le-Château, Gembloux, Opprebais et Walhain). voir:1446, Vernembourg,

Temps Modernes

[modifier | modifier le code]
  • Bataille de Sombreffe le

Époque contemporaine

[modifier | modifier le code]
L’église Notre-Dame de l’Assomption (1858).

Le château de Sombreffe est le plus grand château fort de plaine de la province de Namur et constitue un magnifique ensemble d'architecture médiévale.

Voir aussi la liste du patrimoine immobilier classé de Sombreffe.

Personnalités

[modifier | modifier le code]
  • Boucher, Jean-Baptiste l'un des brigands de la bande Noire qui fut guillotiné en 1862.
  • Le journaliste sportif Théo Mathy y a vécu et y est décédé le .
  • Docq, Adrien (Tongrinne 1820 – Louvain 1875) : chanoine honoraire de la cathédrale de Namur et docteur en sciences et professeur à la KUL. Hagiographe. Il est l’auteur de l’ouvrage Le Bienheureux Jean Berchmans, Leuven, 1875. Il collabora à de nombreuses revues belges et étrangères.
  • Pirson, Émile (Sombreffe, ) : membre de l'Armée secrète déporté en Allemagne et mort en février 1945 entre Gross-Rosen et Dora.
  • Février, Félix (Sombreffe, – Florennes, ) : sénateur libéral de Thuin-Charleroi (1900-1908). Ingénieur des Arts et Manufacture (Gand 1878), candidat notaire (ULB 1880), Notaire en 1883, Conseiller Communal (1884-1895) et en 1903. Échevin en 1904 (Florennes ???)
  • Février, Alfred (Sombreffe – Sombreffe 1910) : notaire, sénateur libéral de Namur (1894-1900) et de Namur-Dinant-Philippeville (1900-1910). Candidat notaire (ULB 1858), notaire (1874).
  • Fievet, Gustave (Sombreffe – Sombreffe ) : commerçant, conseiller Communal (1921-1932) et (1940-1947), échevin en 1921, député socialiste de Namur (1946-1957). Déporté politique durant la Seconde Guerre mondiale.
  • Maison de Lannoy voir de Lannoy de la Motterie, seigneurs de Sombreffe.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b https://view.officeapps.live.com/op/view.aspx?src=https%3A%2F%2Fstatbel.fgov.be%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2Ffiles%2Fdocuments%2Fbevolking%2F5.1%2520Structuur%2520van%2520de%2520bevolking%2FPopulation_par_commune.xlsx&wdOrigin=BROWSELINK
  2. Dans Analectes, t.VIII, p. 225
  3. « Gilleberto de Sumbreffa ». « Le Comte Henri l’Aveugle, confirmant les privilèges accordés à l’église de Saint-Aubain, stipule notamment que ceux qui tiennent des alleuds de cette église seront justiciables de la Cour de Saint-Aubain » dans BORGNET, Cartulaire de Namur, t.1, p. 5. ""Cartulaire de St Aubain"", no 73, folio XXVII, verso, aux AGR. ""Cartulaire de St Aubain"", folio 3 verso, aux Archives de l'État de Namur.
  4. « Godefridum de Sumbreffia ». Dans Analectes, t.XXIV, p. 215. Mais également en 1209 avec un Jachobus de Sumbreffia (Ibidem, p. 285) et en 1229 avec les dénommés Godefridus et Jacobus viri nobiles de Sumbreffia (Ibid., p. 316)
  5. « Godefridus de Sumbreffe ». Dans Société d’Art de Liège, t.1, p. 176
  6. notamment dans la fameuse carte de Ferraris
  7. Roland, Toponymie namuroise dans ASAN t.XXIII, 1899
  8. 1976-2000:Verkiezingsdatabase Binnenlandse Zaken
  9. Gegevens 2006: elections2006.wallonie.be:
  10. Gegevens 2012: elections2012.wallonie.be
  11. [1]
  12. http://www.scriptiebank.be/sites/default/files/webform/scriptie/masterproef%20Tom%20De%20Munck%20(01103808)%202014-2015.pdf
  13. Jean-François PACCO, « Léon Keimeul, docteur, bourgmestre, sportif. », L'Avenir,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  14. « Nicole Docq », sur wallonie.be (consulté le ).
  15. Jusqu'à présent (juillet 2009, aucune trace de cet objet n'a été retrouvée
  16. BLOCH, M., Apologie pour l’histoire ou Métier d’historien, Introduction, Paris, 1949
  17. Joseph Bidez, Albert Carnoy et Franz Cumont, L'Antiquité classique, Bruxelles, Oleffe, (lire en ligne)
  18. Collection Histoire Pro civitate, Bruxelles, Pro Civitate, (lire en ligne)

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • BORGNET, J. et BORMANS, S., Cartulaire de la commune de Namur, T.1, Namur, 1876.
  • A. Carnoy, Origines des noms des communes de Belgique, Louvain, Éditions Universitas, , 2 vol.
  • Eugène De Seyn, Dictionnaire biographique des sciences, des lettres et des arts en Belgique, Bruxelles 1935.
  • DOUXCHAMPS, J., Répertoire biographique namurois, Wépion-Namur, 1999.
  • Le Sénat belge en 1894-1898, Bruxelles, 1897.
  • (nl) Maurits Gysseling, Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226), Tongres, Belgisch Interuniversitair Centrum voor Neerlandistiek, (lire en ligne).
  • JESPERS, J-J., Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Bruxelles, 2005.
  • ROLAND, Toponymie namuroise, dans Annales de la Société Archéologique de Namur, XXIII, 1899.
  • VAN MOLLE, P., Le Parlement belge, 1894-1969, Bruxelles, 1969.
  • Henri Liebrecht, Histoire du Théâtre français, Société des Bibliophiles de Belgique, Bruxelles, 1923.

Liens externes

[modifier | modifier le code]