Ce Paris-Nice a deux particularités : aucun contre-la-montre individuel et aucune arrivée au sommet. Les baroudeurs et les puncheurs sont favorisés par ce parcours. Il part de Mantes-la-Jolie pour une première étape de 153 km en forme de boucle. Les deux étapes suivantes seront elles aussi favorables aux sprinteurs, avec une arrivée sur le circuit de Nevers Magny-Cours pour la troisième étape. La quatrième étape est plus escarpée, avec une côte de 3 km à 8 % à 15 km de l'arrivée. Les plus grosses difficultés surviennent lors de la cinquième étape avec deux cols de troisième et deuxième catégorie dans les 40 derniers kilomètres. La sixième étape est la plus attendue avec l'arrivée pour puncheur au mur de Fayence et c'est également la plus longue de cette édition. L'avant-dernière est une étape favorable aux baroudeurs avec un parcours escarpé en début d'étape et se termine par un circuit parsemé de petites côtes. La dernière journée est dure, avec deux ascensions du col d'Èze dans les 50 derniers kilomètres[1],[2],[3],[4],[5].
Les vingt prix sont attribués suivant le barème de l'UCI[7],[8]. Le total général des prix distribués pour le classement général individuel est de 120 000 €.
Ce Paris-Nice démarre par une étape en ligne, autour de Mantes-la-Jolie. Après une première boucle de 31 km, les coureurs parcourent quatre tours d'un circuit de 33 km. La côte de Vert (1,5 km à 4,4 %) sera franchie à deux reprises, dans les premier et troisième tours, à la fin desquels sera disputé un sprint intermédiaire, lors du passage sur la ligne d'arrivée. L'arrivée est donc jugée à Mantes-la-Jolie, après 162,5 km de course, dans les Yvelines avec un court passage dans le Val-d'Oise.
Le FrançaisAnthony Delaplace (Bretagne-Séché Environnementt) et le LettonAleksejs Saramotins (IAM) s'échappent durant les deux premiers kilomètres. Leur avance sur le peloton monte à 11 minutes et 30 secondes. Ils passent ainsi en tête aux deux sprints intermédiaires et à la côte de La Ferté-Loupière. Dans le circuit final, Saramotins distance Delaplace, avant d'être rattrapé par le peloton à 3,3 km de l'arrivée.
Quatre coureurs s'échappent après 18 km de course : l'ItalienValerio Agnoli (Astana), le LuxembourgeoisLaurent Didier (Trek Factory Racing), l'EspagnolJesús Herrada (Movistar) et le FrançaisPerrig Quéméneur (Europcar). Leur avance maximale est de six minutes, mais descend à une minute à une cinquantaine de kilomètres de l'arrivée. L'équipe Giant-Shimano, relayée ensuite par la formation Sky, assure la poursuite en tête du peloton. Les échappés sont repris à moins de 20 km de l'arrivée, alors que commence l'ascension de la côte du mont Brouilly, dernière difficulté de la journée. le ColombienCarlos Betancur (AG2R La Mondiale) est le premier à attaquer, en vain. Il est contré par le NéerlandaisTom-Jelte Slagter (Garmin-Sharp), suivi par le BritanniqueGeraint Thomas (Sky). Slagter passe le premier au somment de la côte. Il reste alors 14 km. Il est rejoint dans le début de la descente par Thomas, qu'il parvient à battre au sprint pour gagner l'étape. Ils sont suivis par un groupe de 27 coureurs à cinq secondes, puis un second de 26 coureurs à 18 secondes. Le maillot jaune l'AllemandJohn Degenkolb (Giant-Shimano) se trouve dans celui-ci et cède sa première place au classement général à Thomas pour trois secondes alors que Slagter pointe à quatre secondes du nouveau leader[14],[15].
L’échappée du jour est composé de douze coureurs : principalement les Français Sylvain Chavanel (IAM) avec le maillot a pois de meilleur grimpeur et Thomas Voeckler (Europcar), l'Italien Alessandro De Marchi (Cannondale) et le Néerlandais Pim Ligthart (Lotto-Belisol). Possédant peu d'avance ce quatuor relance l’échappée du jour. Chavanel s'envole dans le difficile col de Bourigaille classé 1re catégorie situé à une 15 kilomètres de l'arrivée. Il est rattrapé au sommet. Au pied de l'ascension Alexis Vuillermoz (AG2R La Mondiale) attaque. Arthur Vichot (FDJ.fr) contre-attaque mais ne parvient pas à créer l'écart. Finalement c'est le maillot blanc Tom-Jelte Slagter (Garmin-Sharp) mais ce dernier crève dans le dernier virage alors que Vuillermoz tombe. Ces évènements laissent le champ libre au champion du monde Rui Costa (Lampre-Merida). Il est remonté in extremis par le Colombien d'AG2R La Mondiale Carlos Betancur qui s'impose et prend la tête du général au profit de Geraint Thomas (Sky). Il récompense ainsi le travail de ses coéquipiers pendant l'étape.
Betancur conserve le maillot jaune, mais Costa s'est rapproché de quatre secondes à la suite des bonifications, tandis que le BritanniqueGeraint Thomas (Sky) qui a chuté à cinq kilomètres de l'arrivée perd plus de sept minutes. Ligthart, qui était le mieux placé de l'échappée au classement du meilleur grimpeur, est passé en tête au sommet de toutes les ascensions de l'étape et ravit donc le maillot à pois au Français Sylvain Chavanel (IAM).
Le classement général, dont le leader porte le maillot jaune, s'établit en additionnant les temps réalisés à chaque étape, puis en ôtant d'éventuelles bonifications (10, 6 et 4 s à l'arrivée des 8 étapes en ligne et 3, 2 et 1 s à chaque sprint intermédiaire).
Le classement par points, dont le leader porte le maillot vert, est l'addition des points attribués à l'arrivée des étapes (15, 12, 9, et 7 points, puis en ôtant 1 pt par place perdue jusqu'au 10e, qui reçoit donc 1 pt) et aux sprints intermédiaires (3, 2 et 1 points). En cas d'égalité de points, les critères de départage, dans l'ordre, sont : nombre de victoires d'étape, de sprints intermédiaires, classement général.
Le classement du meilleur grimpeur, dont le leader porte le maillot à pois, consiste en l'addition des points obtenus au sommet des ascensions de 1re (10, 8, 6, 4, 3, 2 et 1 pts), 2e (7, 5, 3, 2 et 1 pts) et 3e (4, 2 et 1 pts) catégorie. En cas d'égalité de points, les critères de départage, dans l'ordre, sont : nombre de premières places dans les ascensions de 1re, puis de 2e, enfin de 3e catégorie, classement général.
Le classement par équipes de l'étape est l'addition des trois meilleurs temps individuels de chaque équipe. En cas d'égalité, les critères de départage, dans l'ordre, sont : addition des places des 3 premiers coureurs des équipes concernées, place du meilleur coureur sur l'étape. Calculer le classement par équipes revient à additionner les classements par équipes de chaque étape. En cas d'égalité, les critères de départage, dans l'ordre, sont : nombre de premières places dans le classement par équipes du jour, nombre de deuxièmes places dans le classement par équipes du jour, etc., place au classement général du meilleur coureur des équipes concernées[19].