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Utilisateur:SSastry (WMF)/VE Test

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Bretagne
Breizh (br) / Bertègn (fr-gallo)
Blason de Bretagne
Blason de la Bretagne.
Drapeau de Bretagne
Drapeau de la Bretagne.
SSastry (WMF)/VE Test
Localisation en Europe de la Bretagne.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Statut Entité géographique et culturelle
Territoires actuels Région Bretagne
Loire-Atlantique
Villes principales Brest
Lorient
Nantes
Quimper
Rennes
Saint-Brieuc
Saint-Malo
Saint-Nazaire
Vannes
ISO 3166-2 FR-E
FR-44
Démographie
Gentilé Breton
Population 4 829 968 hab. (2021)
Densité 142 hab./km2
  - Région Bretagne 3 371 200 hab. (2021)
  - Loire-Atlantique 1 458 768 hab. (2021)
Géographie
Superficie 34 023 km2
  - Région Bretagne 27 208 km2
  - Loire-Atlantique 6 815 km2
Divers
Devise (de facto) « Potius mori quam fœdari » (la)

« Kentoc'h mervel eget bezañ saotret » (br)
(« Plutôt la mort que la souillure »)

Hymne Bro gozh ma zadoù
Langues français, breton, gallo
Domaine internet .bzh[n. 1]

La Bretagne est une ancienne province française, qui fut d'abord un royaume indépendant puis un duché. Elle forme aujourd'hui encore une entité géographique et culturelle à l'identité forte, notamment marquée par ses racines celtiques [1](parfois appelée Bretagne historique pour la différencier de la région Bretagne).

Elle occupe une péninsule, à l'extrémité ouest de la France, située entre la Manche au nord, la mer Celtique et la mer d'Iroise à l'ouest et le golfe de Gascogne au sud. À la fin de l'Empire romain, elle connaît un afflux de population dû à l'immigration massive[2],[3] de Bretons insulaires dans une partie de l'ancienne Armorique celte. Ceux-ci créent un royaume[4] au IXe siècle, qui devient ensuite un duché[5] dépendant du royaume de France. Réunie à la Couronne de France en 1532, elle intègre le Domaine royal et constitue du point de vue administratif un gouvernement militaire, une généralité (la généralité de Rennes), et, du point de vue douanier, une « province réputée étrangère »[6], jusqu'à sa disparition administrative en 1790 et sa division en cinq départements : Côtes-du-Nord, Finistère, Ille-et-Vilaine, Loire-Inférieure et Morbihan.

Ses habitants sont les Bretons, que l'on parle de la région historique ou de la région administrative actuelle. Son nom breton, Breizh (sans article ; prononcer [brɛjs] en breton KLT, [brɛχ] en breton vannetais), est orthographié avec un « ZH » pour rassembler l'ancienne écriture existant pour le nord et l'ouest (Breiz) avec celle du sud (Breih). « Breizh » est couramment abrégé en BZH. En gallo, l'autre langue traditionnelle de Bretagne, son nom est Bertaèyn.

L'appellation Bretagne désigne également une région française, composée de quatre départements. Le département de la Loire-Atlantique est actuellement rattaché à la région Pays de la Loire ; la question de sa réunification à la région Bretagne fait l'objet de débats.

Étymologie

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Le nom « Bretagne » vient du latin Brittania (à l'époque plus rarement écrit Britannia) qui signifie littéralement « le pays des Bretons ». Ce mot est utilisé dès le Ier siècle par les Romains pour désigner la Bretagne insulaire, et plus précisément la province romaine qui s'étendait du sud de l'île jusqu'aux murs protecteurs du nord (le mur d'Agricola, le mur d'Hadrien puis le mur d'Antonin). Le terme latin dérive lui-même du mot grec utilisé par le voyageur marseillais Pythéas pour désigner l'ensemble des îles du Nord qu'il visita aux alentours de 320 av. J.-C. (y compris probablement l'Islande) : Πρεττανικη (Prettanike) ou Βρεττανίαι (Brettaniai). Au Ier siècle av. J.-C., Diodore de Sicile introduit la forme Πρεττανια (Prettania), et Strabon utilise Βρεττανία (Brettania). Marcien d'Héraclée, dans son Periplus maris exteri (Périple de la mer extérieure) parle des « îles prettaniques » (αἱ Πρεττανικαὶ νῆσοι).

Les habitants de Prittanike étaient appelés Πρεττανοι, Pritteni ou Prettani[7], probablement un nom celtique, peut-être celui utilisé par les Gaulois pour désigner les habitants des îles[8]. Ce terme est à l'origine du mot gallois Prydain (en moyen gallois Prydein) qui désigne la Bretagne (l'île de Bretagne). Un parallèle peut aussi être établi avec le terme Breifne qui désignait un royaume d'Irlande au Moyen Âge.

Après la chute de l'Empire romain d'Occident et au fur et à mesure que les Bretons s'installent sur le continent en Armorique, le nom de leur patrie d'origine se substitue à celui de l'ancienne Armorique sans toutefois le remplacer totalement. Il s'impose définitivement vers la fin du VIe siècle et peut-être même dès la fin du Ve siècle[9]. On parle alors de Britannia Minor[10] ou de Britannia pour désigner le territoire sous le contrôle des Bretons.

Breizh, le nom breton de la Bretagne, vient lui d'un ancien Brittia[11].

Le terme « Armorique » est souvent utilisé pour désigner la Bretagne et ce même s'il désignait à l'origine un ensemble plus vaste. Il viendrait du Gaulois aremorica qui signifierait « proche de la mer »[12]. L'analogie avec le breton ar mor (la mer) est anachronique. Un troisième nom Letauia (en français « Létavie ») a été utilisé jusqu'aux XIe siècle et XIIe siècle. Il viendrait d'une racine celtique signifiant « large et plat », « s'étendre », « déployer » et se retrouve dans le mot gallois Llydaw qui désigne la Bretagne continentale[13].

Préhistoire

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fouilles à Ménez Drégan

La Bretagne est peuplée par l'homme dès le paléolithique inférieur avec une population néanderthalienne qui ne se distingue pas de celle du reste de l'Europe occidentale et qui est sans doute peu nombreuse. Sa seule particularité est l'existence d'un faciès particulier, le Colombanien[14], centré sur Carnac. Un des plus anciens foyers connus au monde, datant d'environ 450 000 ans, a été découvert à Menez Dregan à Plouhinec.

Les premiers hommes modernes arrivent en Bretagne vers −35 000 et remplacent ou absorbent les néanderthaliens. Le paléolithique supérieur est marqué par des industries de transitions, proches du châtelperronien sur la côte nord et par des industries plus classiques, de facture magdalénienne, au sud de la Loire, sans qu'on puisse savoir si la différence entre les deux est purement culturelle ou si elle reflète la persistance d'un réduit néanderthalien.

Au mésolithique la Bretagne se couvre de forêts et est peuplée par des communautés relativement nombreuses, divisées en trois groupes régionaux. Au mésolithique récent s'amorce une tendance à la sédentarisation, notamment dans les sites de Téviec et d'Hoedic[15], avec peut-être un passage à l'élevage.

L'agriculture arrive en Bretagne au Ve millénaire av. J.-C., apportée par des migrants venus du sud et de l'est. La néolithisation ne se traduit cependant pas par un remplacement de population. Les chasseurs-cueilleurs locaux adoptent les nouvelles techniques qui permettent l'émergence de sociétés complexes, notamment autour du Golfe du Morbihan.

cairn de Gavrinis (Morbihan)

Cela se traduit par l'apparition d'une architecture mégalithique, d'abord des cairns, puis des tombes princières et des alignements. Le département du Morbihan concentre à lui seul de nombreux mégalithes dont le Grand menhir brisé d'Er Grah, plus grand monument transporté et érigé par les hommes du Néolithique. Le site le plus connu est situé à Carnac.

Même si des influences de la culture de la céramique cordée se font sentir à la fin du Néolithique, la Bretagne présente une certaine continuité culturelle jusqu'au début de l'âge du bronze. Le campaniforme, très présent semble ainsi s'intégrer aux traditions locales.

Protohistoire celtique

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Carte des peuples gaulois de l'actuelle Bretagne :
  • Osismes
  • Vénètes
  • Coriosolites
  • Riedones
  • Namnètes
  • Pendant la Protohistoire celtique, le territoire est occupé par cinq peuples principaux[16] :

    Auxquels on peut rajouter les Ambilatres, qui résidaient dans le sud de la Loire Atlantique et le nord de la Vendée, mais leur localisation n'est pas certaine et leur existence même est problématique[18].

    Ces peuples avaient de fortes relations économiques avec les Celtes de l'île de Bretagne, notamment pour le commerce de l'étain. Ils appartenaient à une « confédération armoricaine » de peuples gaulois qui, selon Jules César, comprenait « les Coriosolites, les Riedones, les Ambibarii, les Calètes, les Osismes, les Lémovices et les Unelles » (Commentaires sur la Guerre des Gaules, Livre VII, 75[19].).

    Antiquité gallo-romaine

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    L’Ouest de la Gaule romaine sur la Table de Peutinger.

    Le territoire de la future Bretagne, comme toute l'Armorique, fut conquis par les Romains lors de la guerre des Gaules.

    À la fin du Ve siècle, les Bretons de l'île de Bretagne (Grande-Bretagne actuelle), ont émigré en Armorique avec leurs coutumes et leur langue, leur présence ayant été organisée antérieurement pour la défense de l'Empire romain face aux migrations germaniques. La thèse selon laquelle cette migration aurait eu pour cause la pression des envahisseurs Anglo-Saxons a pour origine le De Excidio de Gildas. Elle est maintenant remise en cause. André Chédeville et Hubert Guillotel notent, par exemple : « Il paraît maintenant certain que la pression vint de l’ouest et non de l’est et qu’elle fut exercée par d’autres peuples celtiques, de langue d’ailleurs distincte : les Scots d’Irlande »[20].

    Ils ont donné leur nom à cette région, qui s'est longtemps appelée Petite Bretagne ou Bretagne continentale, par opposition avec leur île d'origine.

    Pays historiques

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    La Bretagne est divisée à l'origine en neuf pays (broioù), répartis en deux zones, suivant l'usage ou non du breton. Ce sont la Basse Bretagne (Breizh Izel) et la Haute Bretagne (Breizh Uhel), divisions approximatives aujourd'hui sans existence légale. Les expressions perdurent néanmoins dans l'usage courant. En Bretagne, ces deux dénominations n'ont aucun sens péjoratif.

    Ces neuf pays correspondent aux diocèses, qui sont eux-mêmes subdivisés en doyennés. Leur création s'est étalée du VIe au Xe siècle. Tous ces diocèses étaient rattachés à l'archidiocèse de Dol, puis de Tours.

    Bataille de la Roche-Derrien pendant la Guerre de succession de Bretagne

    Au haut Moyen Âge, la Bretagne était divisée en deux, puis trois royaumes[21] — la Domnonée, la Cornouaille et le Broërec (initialement appelé Bro Waroch) — qui furent réunis sous l'autorité des ducs et rois de Bretagne[22] au IXe siècle.

    Nominoë, souverain de Bretagne de 845 à 851, fut à l'origine de la naissance d'une Bretagne unifiée et indépendante, d'où le qualificatif de père de la Patrie (Tad ar Vro en breton) qu'Arthur de La Borderie lui attribua en 1898[23].

    Cette Bretagne s'érige donc au IXe siècle sous le roi Erispoë en un royaume unifié[22], le Royaume de Bretagne. Le Traité d'Angers en septembre 851 en définit les limites. Le traité d'Angers vole en éclat sous le roi Salomon qui repart en guerre contre Charles le Chauve aux prises avec les vikings. Grâce aux conquêtes du roi Salomon, la Bretagne atteint alors son extension maximale et comprend l'Avranchin, le Cotentin, les îles Anglo-Normandes, une bonne partie du Maine et de l'Anjou.

    Le royaume est déstabilisé par les occupations et les incursions des Vikings au début du Xe siècle. La Bretagne perd ses dernières conquêtes sur l'Anjou, le comté du Maine et la Neustrie. En 909, à la suite de la mort du roi de Bretagne Alain Ier le Grand, Foulque Ier d'Anjou reçoit le comté de Nantes (comté qui avait définitivement acquis le Pays de Retz sur le Poitou). Ce dernier est repris aux vikings par le duc Alain II de Bretagne en 937[24].

    Dès la fin du XIIIe siècle (et bien avant l'union du Duché de Bretagne au Royaume de France), l'administration ducale abandonna le latin au profit du français, sans passer par le breton. Jusqu'au XIIIe siècle, les actes administratifs et juridiques sont rédigés en latin, puis le français concurrence le latin dans les actes de la chancellerie[25],[26].

    Reconstituée par le duc Alain II de Bretagne, dit Barbetorte et ses successeurs, la Bretagne est un duché qui reprend globalement les limites du traité d'Angers. En Bretagne, les ducs continueront d’exercer les prérogatives royales de leurs prédécesseurs[27] et maintiendront des alliances tant avec la famille royale française qu'avec la famille royale anglaise, par des mariages le plus souvent avec des princesses des noblesses respectives. La Bretagne constitue un fief ou un arrière-fief du royaume de France ou du royaume d'Angleterre — hommage rendu au roi de France (942), puis aux comtes d'Anjou ou de Blois, aux rois d'Angleterre et ducs de Normandie (de 1030 à 1200), de nouveau au roi de France à partir de 1203 (avec Guy de Thouars), puis aux rois d'Angleterre de 1341 à 1396[28],[29].

    Dans le jeu de liens féodaux, la Bretagne devient un enjeu important entre le roi d'Angleterre (qui revendiquait le trône de France) et le roi de France. Les relations entre le duché et ses voisins dépendaient essentiellement des rapports personnels qu’entretenaient leurs chefs. La politique des ducs de Bretagne est alors souvent menée de manière indépendante, mais parfois dominée par le roi d'Angleterre et parfois par le roi de France. Les ducs de Bretagne, profitant des difficultés du pouvoir royal face aux grands féodaux, entretiennent une indépendance politique vis-à-vis du roi de France, notamment à partir du XIVe-XVe avec l'avènement de la dynastie des Montfort. Cette politique d'émancipation atteint son point culminant sous le règne de François II de Bretagne avec l'expulsion de l'administration royale.

    Anne de Bretagne.

    À la suite de la révolte de grands féodaux contre le pouvoir royal lors de la guerre folle, François II, duc de Bretagne, subit d'importantes défaites militaires en 1488 (Bataille de Saint-Aubin-du-Cormier). Le traité de Sablé dit « traité du Verger » est signé par Charles VIII, roi de France, et François II, duc de Bretagne le 19 août 1488. Il stipule que le duc ne peut marier ses filles, dont l'une est héritière du duché, sans l’accord du roi de France. L'historien américain Eugen Weber pointe en ces termes les conséquences de la défaite de Saint-Aubin-du-Cormier : « Après l’union forcée avec la France, les villes bretonnes furent envahies par des Français qui écrasèrent ou même remplacèrent les commerçants locaux, francisèrent les gens qu’ils employaient ou touchaient d’une autre façon. Les ports du roi comme Lorient ou Brest, étaient des villes de garnison en territoire étranger et le terme de colonie était fréquemment employé pour les décrire[30] ».

    La guerre reprend pour encore trois ans sur le prétexte du non-respect des clauses du traité lors du premier mariage d'Anne de Bretagne[n. 2], jusqu'à ce qu'en décembre 1491, Charles VIII épouse Anne de Bretagne. Le roi de France affermit son autorité sur la Bretagne.

    Époque moderne

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    En 1532 l'union perpétuelle entre le duché et le royaume est sollicitée à Vannes par des États de Bretagne. Dans la foulée, François Ier fait publier au parlement de Bretagne l'édit royal qu'il a signé au Plessis-Macé et qui garantit à la province certains privilèges (législation et impôts spécifiques). Ces privilèges existeront jusqu'à la Révolution française ; ils seront abolis lors de la nuit du 4 août 1789 au même titre que ceux des communes, des corporations, de la noblesse, du clergé et ceux propres à toutes les provinces du royaume.

    La période du XVe au XVIIIe siècle est considérée comme la période la plus faste de la Bretagne qui est alors placée au cœur des routes commerciales maritimes les plus actives entre l'Espagne, l'Angleterre et la Hollande, et qui profite surtout du développement du premier empire colonial français en Amérique et aux Indes (création de la ville de "L'Orient" devenue "Lorient"). Les toiles de chanvre et de lin noyales, crées, bretagne ou olonnes symbolisent l'essor de cette période qui permit le financement d'un impressionnant patrimoine architectural. L'hôtel de la monnaie de Rennes est alors le premier de France. Le colbertisme, avec la création de manufacture dans d'autres provinces du royaume, et les conflits avec l'Angleterre soucieuse de limiter les flottes des nations continentales entraineront une récession qui culminera à la fin du XIXe siècle.

    La Bretagne était divisée en comtés (Cornouaille, Léon, Broërec, Tréguier, Penthièvre, Porhoët, Nantais, Rennais...) puis en huit baillies qui évolueront en quatre présidiaux, eux-mêmes divisés en sénéchaussées. Elle était aussi divisée en neuf évêchés (Broioù ou Eskopti en breton).

    Le phare de la pointe des chats, sur l'île de Groix (Morbihan)

    Les projets de départementalisation

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    À la Révolution française, les privilèges des provinces sont abrogés dans la nuit du 4 août 1789. La Bretagne cesse d'exister en tant qu'entité administrative lors de la départementalisation.

    Le premier projet débuta le 29 septembre 1789 où un quadrillage faisait partager la province en divisions parfaitement égales de 18 lieues de côté (72 km), divisé en 9 districts, ces derniers étant divisés en 9 cantons. Le but de cet aménagement territorial était de mieux contrôler ces entités à faible population afin de ne pas entraver le pouvoir central.

    Un deuxième projet est discuté le même jour pour une Bretagne à 5 départements. L'Ille-et-Vilaine est amputée de l'Est du district de Vitré et La Guerche, de Redon et de Montfort ; mais annexe Dinan et Châteaubriant. Les Côtes-du-Nord se voient retirer Loudéac au profit du Morbihan et le Finistère intègre Le Faouët et Gourin.

    Un troisième projet d'une Bretagne à 6 départements a vu le jour en décembre 1789, avec les délimitations suivantes :

    Ainsi, Saint-Malo était le chef-lieu de son département[31].

    La Bretagne à 5 départements

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    Finalement, la départementalisation définitive est appliquée le 26 février 1790 en cinq départements :

    La partition administrative de la Bretagne

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    Le gouvernement de Vichy va voir la naissance d'une région Bretagne sous deux formes. Un décret du institue des préfectures de région pour la zone occupée ; l'une siège à Rennes et n'est compétente que pour quatre départements bretons : c'est celle qui siège à Angers qui a compétence sur la Loire-Inférieure. Un autre découpage, celui de la France en « provinces » défini par le Conseil national en établit une province de Bretagne en cinq départements, dont les limites auront suscité un arbitrage du maréchal Pétain lui-même, mais qui n'aura guère d'existence effective[32]. Ces découpages seront abolis à la Libération, les préfets régionaux disparaissant en [33].

    Le CELIB (Comité d'études et de liaison des intérêts bretons), créé en 1950 sous la houlette du journaliste Joseph Martray[34], influe sur la création d'une reconnaissance des régions dans un cadre européen. Sous le gouvernement d'Edgar Faure en 1956, la création des « régions de programme » fait alors renaître la région Bretagne. Basé sur des considérations techniques, économiques et politiques, mais en rien historiques, ce redécoupage créé une région administrative appelée Bretagne avec seulement quatre départements, la Loire-Atlantique étant rattachée à la région des Pays de la Loire. La loi de régionalisation de 1972 avait prévu qu'avant le , les conseils généraux pouvaient saisir le gouvernement de propositions tendant à la modification des limites ou du nom des régions. Toutefois l'unanimité des conseils généraux était nécessaire. Or, pour conserver une bonne centralité à la ville de Nantes, le conseil général de la Loire-Atlantique avait demandé en 1973 que les régions de la Loire-Atlantique et de Bretagne soient unifiées. Tenant le même raisonnement pour Rennes, le conseil général d'Ille-et-Vilaine avait demandé l'intégration de la Loire-Atlantique et de la Mayenne. Le conseil général de la Vendée avait opté pour le statu quo, celui de la Sarthe voulait son rattachement à la région Centre, celui du conseil général de Maine-et-Loire réclamait la création d'une région Val-de-Loire, alors que les départements des Côtes-du-Nord, du Finistère, demandaient une région correspondant à la Bretagne historique[35]. Depuis, malgré les nombreux vœux, résolutions, motions... toujours adoptés à l’unanimité, ou à la quasi-unanimité aussi bien par le conseil général de la Loire-Atlantique et le conseil régional de Bretagne et demandant la réunification, ou un ré-examen des limites régionales qui ont été adoptées « Malgré l'avis contraire du conseil général de la Loire-Atlantique (en 1972) » et « reconduites sans nouvelle consultation (en 1982) » (conseil général de la Loire-Atlantique, 22 juin 2001), ou l’enclenchement d’une consultation populaire sur le sujet, les autorités n’ont pour l’instant jamais accédé à cette demande venant de la part des élus[36].[source insuffisante]

    À l'heure actuelle, le rattachement de la Loire-Atlantique continue d'être l'objet de débats mais poserait, selon certains[Qui ?] nombre de problèmes économiques car l'agglomération nantaise pèserait un poids trop important qui risquerait de déstabiliser la région en affaiblissant Rennes et les autres villes de Bretagne.

    L’opinion publique semble y être largement favorable : l'analyse des résultats des 13 sondages réalisés sur le sujet depuis 25 ans suggèrent que 65 % des personnes interrogées souhaitent cette réunification (seuls les autres départements des Pays de Loire — hors Loire-Atlantique donc — y seraient défavorables)[37]. Cependant quelques autres sondages donnent des résultats divergents et nuancent ce constat[38].

    Les manifestations organisées pour cela à Nantes sont organisées à l'échelle de 5 départements. Le gouvernement Raffarin ayant légalisé les référendums locaux, cette réunification est devenue techniquement possible. Les modalités de cette union impliqueraient de remplir un certain nombre de conditions administratives et législatives (comme l'organisation éventuelle d'une consultation auprès des populations concernées débouchant selon les choix effectués sur le redécoupage régional de toute la zone, entre autres choses). Cette réorganisation dépend des décisions des présidents des deux conseils régionaux et du président du conseil général de la Loire-Atlantique. D'ailleurs, un tel rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne « isolerait » relativement le département de Vendée qui n'aurait d'autre choix que de rejoindre la Région Poitou-Charentes.

    On parle de Bretagne historique quand on veut signifier les 5 départements bretons, et non les 4 de la région Bretagne.

    Géographie

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    La forêt de Huelgoat.

    La Bretagne est la région française qui bénéficie de la plus grande longueur de côtes. De Cancale à Pornic, le littoral se déroule sur 1 100 km, mais il double sa longueur si l'on inclut les nombreuses îles. On distingue traditionnellement les régions côtières (l'Armor, ou mieux l'Arvor), et les régions de l'intérieur (l'Argoad).

    Bien que peu élevé, le relief est partout très marqué dans les zones rocheuses, plus doux dans les zones limoneuses de l'est et du sud.

    Le climat est extrêmement doux, surtout le long des côtes, avec des différences de températures entre l'été et l'hiver d'environ 15 °C. Cependant ces différences de températures varient en fonction de la proximité du littoral. Le vent de nord-ouest (noroît en français, gwalarn en breton) domine au nord. En dépit des préjugés, le climat breton n'est pas mauvais. Si les jours de précipitations sont un peu plus fréquents que dans la moyenne française, les cumuls eux (bien que variables notamment selon que la région soit côtière ou non) sont similaires au niveau national. Les monts d'Arrée, malgré un relief peu marqué, sont à distinguer puisque les précipitations augmentent sensiblement. Sur le littoral sud, de Lorient à Pornic, l'ensoleillement annuel est supérieur à 2 000 heures par an[39].

    La végétation est abondante. Autrefois la Bretagne était un pays de bocage ; la réorganisation des parcelles dans les années 1960 (le remembrement) a éliminé une grande partie des haies bordant les champs, permettant de moderniser l'agriculture mais entraînant un lessivage de la couche superficielle des champs. Ce remembrement s'est fait à plus basse échelle que dans de nombreuses plaines céréalières de la France (Beauce, Champagne…).

    Les Côtes-d'Armor, le Finistère, l'Ille-et-Vilaine et le Morbihan forment la quatrième région touristique de France. Ils disposent de nombreux sites naturels notamment en Armor (« le bord de mer »): 2730 kilomètres de littoral où se côtoient des dunes battues par le vent, des falaises à pic qui se jettent dans l'océan, des estuaires servant de refuges aux poissons, mollusques ou oiseaux, des marais salants, des cordons de galets. À l'intérieur des terres, l'Argoat (« les bois »), landes, tourbières, bocages et forêts dessinent des paysages variés.

    Démographie

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    Environnement

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    La Bretagne présente une exceptionnelle richesse ornithologique. Quatre grands sites permettent d'observer des colonies d'oiseaux.

    Accessible de mai à septembre, la réserve de Falguérec, dans le golfe du Morbihan, est une zone protégée pour les oiseaux migrateurs, nicheurs ou endémiques. À l'automne, bernaches et spatules y font une halte sur le chemin de l'Afrique. De mars à septembre, les échassiers viennent s'y reproduire avant de partir pour le Sénégal. Aigrettes, hérons, cormorans vivent là toute l'année.

    Guillemots et pingouins se rassemblent quant à eux, sur les falaises de la réserve ornithologique du cap Sizun, près de la pointe du Raz (ouverte de mai à la Toussaint).

    Fragile et touchée à plusieurs reprises par les marées noires, la réserve des Sept-Îles, au large de Perros-Guirec, est désormais interdite au public. Mais un système de transmission vidéo permet d'observer les six mille fous de Bassan, huîtriers-pies et autres fulmars depuis la station de l'île-Grande.

    Ouessant est un site privilégié pour observer les nombreux oiseaux qui utilisent les côtes pour se guider au cours de leurs migrations. En effet à la pointe de Bretagne leur route effectue un virage très marqué que beaucoup ratent en raison des conditions météorologiques. Ouessant fonctionne alors comme une sorte de radeau de sauvetage qui leur donne une deuxième chance.

    AGC TER Bretagne.

    Tant que les liaisons maritimes ont prévalu sur les liaisons terrestres, la position de la Bretagne, passage et escale obligée au milieu de la façade atlantique de l'Europe lui a valu une certaine prospérité. Mais elle a souffert de son isolement géographique principalement lors du XXe siècle. En effet, le fait d'être positionné sur un nœud de transport est un facteur essentiel du développement des infrastructures.

    La mise en place durant les années 1970 du Plan routier breton (PRB)[40], impulsé par le général de Gaulle, allait considérablement désenclaver la région grâce à 10 045 millions de francs d'investissement sur 25 ans[41]. Plus de 1 000 km de voies à 2 couloirs de circulation dans chaque sens ont été réalisés ou sont en cours de réalisation, multipliant par quatre le trafic routier breton ; ces voies sont exemptes de péage[42],[43].

    Principaux axes :

    Lors de la création des premières lignes de chemins de fer au XIXème siècle, la Bretagne était géographiquement séparée en deux réseaux concurrents : la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest (rachetée par l'État en 1909) reliant Brest, Saint-Brieuc et Rennes à Paris par Le Mans, et la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans reliant la capitale à Quimper, Lorient et Vannes par Nantes et Orléans.

    Depuis la création de la SNCF en 1938, qui a réorganisé les lignes de façon plus homogène, le réseau ferré breton est organisé en étoile autour de Rennes, reliée à Paris par la ligne à grande vitesse Atlantique et bientôt la ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire, ou par la voie classique Paris - Chartres - Le Mans - Laval - Rennes.

    Les principales liaisons sont :

    • Nantes - Saint-Nazaire
    • Rennes - Saint-Malo via Dol
    • Rennes - Brest via Saint-Brieuc
    • Rennes - Redon - Quimper
    • Rennes - Redon - Nantes
    • Rennes - Chateaubriant

    Les lignes secondaires relient :

    • Saint-Nazaire - Le Croisic via La Baule-Escoublac
    • Dol - Lamballe via Dinan
    • Dol - Folligny - Saint-Lô - Lison - Caen
    • Saint-Brieuc - Loudeac (en restauration)
    • Guingamp - Paimpol
    • Guingamp - Carhaix
    • Plouaret - Lannion
    • Morlaix - Roscoff
    • Brest - Landerneau (ligne TER la plus fréquentée de Bretagne en 2007)
    • Brest - Quimper (via Landerneau)
    • Auray - Quiberon
    • Auray - Pontivy (fret seul en 2007)

    Article détaillé : TER Bretagne

    Productions économiques

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    La pêche et les industries connexes, la construction navale civile et militaire (Brest, Lorient), la construction aéronautique (Saint-Nazaire et Nantes), le tourisme (surtout estival et côtier) formaient déjà les principaux secteurs de l'économie bretonne de la première partie du XXe siècle. L'économie de la Bretagne contemporaine s'est tournée dans les années soixante vers une agriculture (primeurs...) et un élevage (porcin, avicole, bovin) intensifs, vers l'industrie agroalimentaire, la construction automobile (Citroën), le tourisme estival sur la bordure côtière, la grande distribution (E. Leclerc, Intermarché) et quelques pôles technologiques avancés à Brest, Rennes et Lannion.

    Les trois grands pôles de compétitivité labellisés par l'État en 2005[44] :

    La Bretagne arrive en tête des régions françaises pour la production de porcs et de volaille (autour de 50 %), de choux-fleurs (autour de 60 %), d'artichauts (autour de 85 %), de paquebots (100 %).

    La Bretagne est le premier producteur national de lait, de veaux, de volailles et d'œufs. De là viennent aussi près des deux tiers (63 %) des porcs vendus en France. La viande et le poisson étaient, en 2010, les deux produits bretons les plus vendus à l'étranger (représentant le tiers et le quart des exportations françaises de ces secteurs).

    La région Bretagne est administrée depuis les élections régionales de 2004 par le PS, avec ses alliés : Les Verts, le PCF, l'UDB et le PRG.

    Le PS contrôle quatre des cinq conseils généraux (les Côtes-d'Armor depuis 1976, le Finistère depuis 1998, l'Ille-et-Vilaine depuis 2004, la Loire-Atlantique aussi depuis 2004).

    • Le Finistère est divisé entre le Léon qui était traditionnellement de centre-droit, la Cornouaille moins la région de Douarnenez qui vote à gauche, ainsi que la partie trégoroise du Finistère, avant au PSU avec un PCF fort, maintenant au PS.
    • Le Morbihan est traditionnellement de droite, avec toutes ses tendances : centristes, gaullistes… sauf autour de Lorient, d'Hennebont et de la région de Guéméné-sur-Scorff-Pontivy, qui sont soit aux mains du PS soit du PCF.
    • Les Côtes-d'Armor est le département le plus à gauche, avec le Trégor rouge (vieux bastion du PCF), le Pays Briochin, … La droite est plutôt concentrée sur le Goëlo et les marges est (frontaliers de l'Ille et Vilaine), mais reste minoritaire.
    • La Loire-Atlantique a longtemps été dominée par la droite (qui a succédé à la Chouannerie, très forte dans ce département), sauf dans la vallée industrialisée de la Loire qui vote à gauche depuis la Révolution française.
    • L'Ille-et-Vilaine a longtemps été de droite (surtout démocrate-chrétienne), mais depuis le début du XXIe siècle, la gauche (surtout le PS) a connu une très forte poussée qui l'a amenée à diriger le conseil général en 2004. La gauche se situe dans le bassin rennais, jusqu'à Combourg au nord, Dourdain à l'est, Mordelles à l'ouest et Guichen au sud, avec quelques poches le long de la frontière sud-ouest de la Manche ou vers le nord de Fougères ; la droite conservant ses bastions dans le Vitréen, le Redonnais, le secteur de Saint-Malo ou autour de la forêt de Paimpont.

    Ce département a placé, lors des présidentielles 2007, Ségolène Royal PS en tête aux deux tours de l'élection (28,13 % des suffrages exprimés au premier tour et 52,39 % au second).

    Autrefois terre traditionnellement conservatrice très marquée par le catholicisme, la Bretagne a basculé à gauche lors des élections régionales de 2004. La liste de gauche conduite par Jean-Yves Le Drian l'emporte avec plus de 58 % des suffrages face à la liste du président de région sortant, Josselin de Rohan, figure emblématique de la droite bretonne. Ce succès s'est confirmé lors des cantonales de 2004 et 2008 et des élections nationales de 2007.

    La majorité de l’électorat montre un certain sentiment pro-européen non négligeable.

    Les votants ont approuvé le traité de Maastricht par 59,10 % des voix (+ 8,06 % par rapport à la moyenne) et la Bretagne est l'une des rares régions à s'être prononcée en faveur du « oui » au Référendum français sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe avec un « oui » à 50,96 % (+ 5,63 % par rapport à la moyenne, mais - 8,14 % par rapport au référendum de 1992 sur le traité de Maastricht), les électeurs des Côtes-d'Armor étant les seuls à voter en 2005 pour le « non » comme la majorité des électeurs en France, à 53,28 %.

    Régionalisme et nationalisme

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    L'autonomisme est principalement représenté en Bretagne par l'Union démocratique bretonne (située à gauche avec une sensibilité écologiste marquée) qui dispose de 4 sièges au conseil régional et participe à l'exécutif régional et qui recueille, selon les régions et les élections entre 3 et 12 % des voix, ainsi que, dans une moindre mesure, par le Parti breton (centriste), organisation qui compte dans ses rangs plusieurs élus municipaux. Il existe d'autres plus petits groupes, souvent plus radicaux, situés à l'extrême-droite ou à l'extrême-gauche, mais leur influence est beaucoup plus limitée.

    La question de la capitale

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    Château des ducs de Bretagne à Nantes

    La Bretagne n'a jamais eu de capitale permanente. Les premiers ducs et leur cour changeaient perpétuellement de résidence, allant chasser d'une forêt à l'autre, et habitaient finalement assez peu en milieu urbain, sauf pour quelque motif stratégique ou politique. En ce cas, c'était presque toujours dans une ville de l'Est ou du Sud du duché.

    Les États de Bretagne se réunissaient en différentes villes. À l'époque ducale à Dinan, Nantes (17 fois), Ploërmel, Redon, Rennes, Vitré, Vannes (19 fois), Guérande. Le concept moderne de capitale naît avec la création d'une véritable administration, processus lent qui commence au XIIIe siècle. Le nombre de ses employés et la masse de ses archives la rendaient moins mobile que l'ancienne cour. Le Conseil, la Chancellerie et la Chambre des comptes restaient généralement en ville. Sous les Montfort, le Conseil (le gouvernement ducal) suivait parfois le duc d'une ville à l'autre, à Nantes, Vannes, Redon, Rennes, Fougères, Dol, Dinan, Guérande.

    Du temps où elle était siège archiépiscopal (jusqu'en 1199), Dol était « la métropole de Bretagne ». Elle gardait de ce fait la primauté sur les autres prélats bretons et l'évêque de Dol présidait les États en l'absence du duc et plus tard du gouverneur ou du commandant. Dol ayant été rattaché à son diocèse en 1790, l'évêque de Rennes obtint sous Napoléon III de relever son ancienne dignité archiépiscopale.

    Rennes était la ville du couronnement et ses habitants l'appelaient « ville capitale » pour cela. Conan le Tort y règne, faute de contrôler Nantes et Alain III y constitue un embryon de chancellerie. Il subsiste 14 actes ducaux écrits à Rennes de la fin du XIe siècle à 1166 pour témoigner de la présence active des ducs dans la ville, contre 16 actes subsistants sur ceux qui furent faits à Nantes pendant la même période. L'enfant Geoffroy II est reçu à la cathédrale de Rennes en 1169, mais c'est à Nantes qu'il reçoit l'hommage de ses vassaux. Il tient l’Assise du comte Geoffroy à Rennes en 1185. En 1196, la duchesse Constance réunit la noblesse en assemblée à Rennes pour faire reconnaître son fils Arthur Ier. Les Dreux et les Montfort y résidaient rarement et leur château s'était ruiné au point qu'on dut le démolir début XVe siècle.

    Saint-Brieuc menait déjà la contestation en 1235 par les « Réclamations générales des Bretons » que les vassaux de Mauclerc assemblés spontanément lui adressèrent sans ménagement.

    Pourtant les échecs des comtes de Penthièvre à l'accession au trône en 1212, 1364 et 1420 coûtèrent sans doute à Guingamp et Lamballe le rang de capitale administrative qu'elles auraient pu espérer partager avec Nantes, ce qui aurait modifié le point d'équilibre politique de la Bretagne au profit du nord.

    À l'abbaye de Prières se crée la Chambre des comptes sous le duc Jean le Roux, ses archives étant déposées à Muzillac tandis que le duc réside au château de Suscinio ou à celui de l'Isle. La capitale se trouve alors éclatée de la presqu'île de Rhuys à la basse Vilaine.

    Ploërmel, plus centrale que Rennes ou Nantes, et ses forêts giboyeuses, sont souvent préférées par Jean II et Jean III, qui y ont leur sépulture.

    Carrefour des voies menant aux villes les plus fréquentées des ducs, Redon vit se réunir les États dans ses murs et reçut les tombes de Prostlon (fille du roi Salomon), d'Alain Fergant, de François Ier et, selon certaines traditions, de Nominoë.

    En 1203, les barons et les prélats bretons s'assemblent à Vannes pour attribuer le pouvoir à la duchesse Alix et à son père Guy de Thouars. Alors que Charles de Blois navigue de Nantes à Guingamp, Jean de Montfort tient Vannes durant l'essentiel de la guerre de succession, et la fidélité de cette ville à la cause de Jean IV lui vaut d’être faite capitale administrative par ce duc. Elle le reste en conservant le Conseil jusqu'en 1460 et la Chambre des comptes jusqu'à la fin du duché. Le Parlement y est créé au XIVe siècle. Il devient sédentaire et souverain en 1485. Il y siège jusqu'en 1553 et de 1675 à 1689 (en mesure de punition contre Rennes après la révolte du papier timbré). Jean V, comme Pierre II, réside surtout à Vannes et aux environs (Plaisance, La Garenne, Suscinio…) mais aussi à Nantes, Dinan, Auray, Hédé, Redon ou Rennes. Arthur II et les duchesses Jeanne de France et Ysabeau d'Écosse choisissent de s'y faire enterrer.

    Château de Pontivy

    La position stratégique, puis la prospérité de Nantes l’avaient fait choisir par de nombreux ducs dès Alain Barbetorte qui libéra la ville en 937 et décida d'en faire sa capitale. Le château du Bouffay devint la résidence ducale sous la dynastie cornouaillaise et Alain Fergent y réunit ses vassaux en 1008. Guy de Thouars s'occupa du nouveau château pour y résider plus à l'aise. C'est à Nantes que Jean de Montfort fonça se faire acclamer duc en 1341. Les derniers princes, Arthur III, François II et Anne y règnent aussi, plutôt qu'à Vannes. La Chambre des comptes y est transférée en 1492-1499 pour y rester jusqu'à la Révolution. L’université y fut créée dans les années 1460. Alain Barbetorte, Jean IV, Pierre II, Arthur III et François II s’y font enterrer et Anne ordonne que son cœur fût placé dans un reliquaire et placé dans le tombeau de son père François II, aux Carmes. Les duchesses Constance, Alix et d'autres princes bretons furent inhumés dans les proches environs (abbayes de La Villeneuve, de Scouëtz).

    En 1532 le parlement de Bretagne devait se réunir alternativement dans les deux villes mais les préventions de la cour de France (à commencer par Catherine de Médicis) devant l'attachement des Nantais aux anciens privilèges de leur ville et de la Bretagne lui firent préférer Rennes à qui est attribué le siège du Parlement (de 1560 à 1675 et de 1689 à 1790), la faculté de droit, la résidence du commandant en chef puis celle de l'intendant. En écho à cette politique séculaire, la préfecture de région lui est assignée par la République. Nantes obtenant la préfecture d'une région des Pays de la Loire, constituée autour de cette ville par des départements plus ou moins voisins.

    Entre-temps en 1790 Pontivy avait été choisie pour réunir deux « fédérations », de préférence à Morlaix et Saint-Brieuc, à cause des orientations politiques de ses délégués et de la position géographique centrale de cette ville. Napoléon Ier envisagea de faire de Pontivy rebaptisée Napoléonville une capitale administrative centralisée sous tous aspects[48].

    En conclusion, la tradition bretonne tout au long de son histoire a été de répartir les organes du pouvoir entre différentes villes au lieu de les concentrer en une seule. L'exécutif et le judiciaire étaient exercés depuis le triangle Vannes-Nantes-Rennes, à la guise des gouvernants et à la mode féodale. Le législatif était réuni dans presque toutes les villes bretonnes, malgré les contraintes, parce que le duc devait obtenir l'assentiment de ses vassaux sur les aspects de sa politique, notamment financière.

    La Bretagne n'a donc pas de métropole régionale dominante. Elle dispose en revanche d'un réseau, unique en France, de vingt-cinq villes dites moyennes (10 000 à 20 000 habitants).

    Le sentiment d'appartenance

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    Seuls quelques sondages permettent d'avoir une idée du sentiment d'appartenance des Bretons. Selon un sondage réalisé en 2008[49], voici comment se ventilait le sentiment d'appartenance des Bretons (des quatre départements de Bretagne administrative) :

    • Se sentent autant Breton que Français : 50 %
    • Se sentent plus Breton que Français : 22,5 %
    • Se sentent plus Français que Breton : 15,4 %
    • Se sentent Français et pas Breton : 9,3 %
    • Se sentent Breton et pas Français : 1,5 %
    • Autre : 0,8 %
    • Ne savent pas : 0,5 %

    Le sentiment des Bretons sur le statut de la Bretagne

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    Selon ce même sondage[49] voici ce que pensaient les Bretons sur les pouvoirs politiques à accorder à la Bretagne :

    • La Bretagne devrait avoir plus de pouvoir : 51,9 %
    • Statu quo : 31,1 %
    • Devrait devenir indépendante : 4,6 %
    • Devrait avoir moins de pouvoir : 1,6 %
    • Ne devrait pas avoir de pouvoir du tout : 1,4 %
    • Ne savent pas : 9,4 %


    Pardon de Saint-Yves à Tréguier.
    Page de garde du livre la vie des bienheureux et des saints de Bretagne, pour tous les jours de l'année de Malo-Joseph de Garaby.

    Bien avant les Celtes, les populations néolithiques ont érigé les menhirs, les cairns et tumuli, dont il nous reste les dolmens et les allées couvertes. Ces derniers avaient un usage funéraire et cultuel avéré. La fonction des menhirs reste encore hypothétique mais on leur attribue désormais un usage de marqueur territorial associé à des fonctions religieuses. La religion druidique s'est répandue avec l'arrivée des Celtes, notamment en Gaule et dans les îles Britanniques. La domination de la péninsule par les Romains a amené comme partout en Gaule, mais avec moins d'emphase, la construction de nouveaux lieux de culte dont certains sont restés observables en élévation (temple de Mars à Corseul) et de statues du panthéon romain (Douarnenez, Corseul), quoique l'invention de plusieurs statues de type celtique indique la permanence des cultes précédents. À la fin de l'époque gallo-romaine, les populations bretonnes, venues de l'île de Bretagne (actuelle Grande-Bretagne) ont accentué l'implantation d'une nouvelle religion : le christianisme, qui a supplanté progressivement les anciennes croyances. Cependant, le paganisme a côtoyé pendant des siècles la religion dominante, plus ou moins paisiblement. Aujourd'hui encore, nombre de légendes et de traditions locales évoquent des pratiques druidiques.

    Malgré la faible implantation protestante en Bretagne (Blain, Vitré...) mais après les grands désordres de la Ligue, les pères Le Nobletz, Maunoir et Huby devinrent les figures emblématiques de la Contre-Réforme en Bretagne. Ils furent aussi à l'origine de l'usage d'images peintes de grand format — les tableaux de mission ou taolennoù — pour illustrer leurs prêches au cours d'innombrables missions qui se poursuivirent jusqu'en 1957 en terre bretonnante, le Léon formant le pivot de leur succès.

    Les chrétiens de Bretagne sont très majoritairement catholiques. La sainte patronne de la Bretagne est sainte Anne (surnommée « Mamm gozh ar Vretoned », c’est-à-dire la grand-mère des Bretons), que des textes apocryphes et La Légende dorée de Jacques de Voragine présentent comme la mère de la Vierge Marie et donc la grand-mère de Jésus[50]. Le saint le plus vénéré est saint Yves (Erwan en breton) (1253-1303), prêtre et juriste qui consacra sa vie à défendre et soigner les pauvres. (Voir Saints bretons.) La plupart des saints bretons ne figurent pas sur les listes pontificales parce qu'ils furent faits saint par l'onction populaire antérieurement à la réservation au seul pape du droit de canonisation en 1234, et loin de Rome.

    Dans la plupart des paroisses, une fois par an, les croyants se rendent au « pardon », la fête du saint de la paroisse. Le pardon commence souvent par une procession, suivie ou précédée d'une messe. Cette fête a toujours un côté païen, avec des échoppes proposant nourriture ou souvenirs. Le plus célèbre pardon est celui dédié à saint Ronan, à Locronan, avec sa procession de 12 km, la « troménie » (du breton tro minic'hi, le tour de l'asile sacré du monastère)[n. 3], avec de nombreuses personnes en costume traditionnel. Le plus grand est celui dédié à sainte Anne (voir déesse celte Ana) à Sainte-Anne-d'Auray dans le Morbihan.

    Il faut citer un pèlerinage attesté depuis le Moyen Âge, le Tro Breizh (le tour de Bretagne), où les pèlerins se rendent successivement sur la tombe de chacun des sept saints fondateurs de la Bretagne :

    Les neuf anciens évêchés bretons

    Ces lieux sont devenus par la suite, les sièges d'évêchés bretons, auxquels il faut adjoindre les diocèses de Nantes (Naoned) et de Rennes (Roazhon), pour constituer les 9 diocèses historiques de Bretagne (qui furent pour la plupart supprimés en 1790)

    Historiquement, le Tro Breizh se faisait en une fois (environ 600 kilomètres). Aujourd'hui il se fait en plusieurs années. En 2002, le Tro Breizh s'est déroulé au Pays de Galles, faisant symboliquement à l'envers le voyage des Gallois saint Paol, saint Brieuc et saint Samson. C'est un des rares pèlerinages circulaires au monde.

    Comme ailleurs, mais dans une moindre mesure, la pratique religieuse a décliné fortement ces trente dernières années, les vocations sont devenues rares et les églises se sont vidées, sauf les dimanches et jours de fête. La Bretagne reste une région fortement attachée à la religion à travers de nombreux pèlerinages et traditions bretonnes que l'Église contribue localement à perpétuer.

    En couleur, la répartition des différents dialectes de la langue bretonne. En gris, la zone de langue gallèse.

    La Bretagne est composée historiquement de deux aires linguistiques :

    À ces deux grandes aires linguistiques, il faut ajouter le poitevin qui est la langue traditionnelle du Pays de Retz[51].

    Le français est parlé en Bretagne par les élites depuis la fin du Moyen Âge, il a également été adopté par l'administration des ducs de Bretagne depuis le XIIIe siècle[52],[26]. Durant l'Ancien Régime, cette langue s'est progressivement répandue en Haute-Bretagne, où il bénéficie de sa parenté avec le gallo ainsi que dans les principales villes de Basse-Bretagne.

    Comme beaucoup de langues régionales, le breton et le gallo ont perdu un grand nombre de locuteurs. Mais le breton s'est réveillé après la Seconde Guerre mondiale avec un souffle important dans les années 1970, et les défenseurs du gallo commencent à se faire entendre dans les années 1990.

    Bien que le nombre de locuteurs ayant le breton pour langue maternelle diminue, ce dernier est la troisième langue celtique parlée au monde, après le gallois et l'irlandais. Les effectifs pondérés que fournit l'enquête Étude de l'histoire familiale menée par l'Insee en 1999 sont de 257 000[53] bretonnants (ou « brittophones ») de plus de 18 ans sur les 5 départements bretons (et estimé à 290 000 sur l'ensemble de l'hexagone[54]). S'y ajoutent notamment les effectifs des écoles bilingues qui se montent à 15 363 élèves à la rentrée 2013, ou encore les élèves suivant des cours de breton dans les établissements publics du primaire (plus de 7 600 en 2002/2003) ou du secondaire (plus de 8 000 en 2002/2003). Fanch Broudic, à partir d'un sondage TMO de 1997, note : « On observe tout d'abord que le pourcentage des 15-19 ans est infime (0,5 %). La catégorie des 20-39 ans ne compte que pour 5 %. Au total, au-dessous de 40 ans, il n'y a plus que 13 000 personnes qui puissent parler le breton. »

    Dans les années 1970 le breton apparaît dans la vie publique sous les traits des panneaux de signalisation bilingues qui parsèment les routes du pays. L'Office de la langue bretonne (Ofis ar Brezhoneg) a permis l'édition d'une carte routière de la Bretagne en 2003, avec les noms de lieux en breton.

    La Ligue celtique considère la Bretagne comme l'un des six pays celtiques[55], au regard de la linguistique[56].

    Au début du XXIe siècle, quelques chercheurs[57] ont collecté et édité une série de bretonnismes, calques en français d'expressions bretonnes. On y trouve des mots de vocabulaire ("partir en riboul", "faire du reuz") ou des expressions grammaticalement incorrectes en français mais correctes en breton ("du café tu auras ?"). L'un de ces ouvrages s'est vendu à plus de 100 000 exemplaires.

    Littérature et tradition orale

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    De son passé celtique, la Bretagne a gardé une forte tradition de transmission orale. C'est ainsi que de nombreux contes et légendes ont traversé les siècles. Les collecteurs divers ont légué une somme de chants, de gwerzioù, de légendes originales. La mort est souvent présente, avec un personnage propre à l'imaginaire breton, l'Ankou, dont le rôle est d'emporter dans sa charrette grinçante (ou une barque dans des régions côtières) l'âme des personnes récemment décédées.

    Les contes sont également peuplés de petits êtres malicieux, parfois malfaisants, toujours doués de pouvoirs magiques, que l'on nomme korriganed (korrigans) ou poulpiquets, ou encore les morgans de l’île d’Ouessant.

    Autre thème récurrent, celui des villes englouties (parfois enfouies) dont celui d’Ys la plus célèbre, qui met en scène Gradlon, roi de Cornouaille et sa fille Dahud. Le mythe rapporte les conflits entre l’ancienne religion des Celtes et l’instauration du christianisme[58].

    Le plus célèbre des collecteurs est Théodore Hersart de la Villemarqué qui au XIXe siècle a édité le fameux Barzaz Breiz[59] qui est une source d'inspiration fréquente des artistes bretons actuels avec la popularité de chants comme An Alarc'h (le cygne), Silvestrig, Maro Pontkalleg (la mort de Pontcallec), etc. Parmi les collecteurs, il faut aussi citer François-Marie Luzel, le premier à appliquer une méthode scientifique à la collecte des chansons et des contes[60], ainsi que son disciple, l'écrivain et professeur de lettres Anatole Le Braz[61], auteur du livre « La légende de la Mort » qui relate les croyances de Bretons de son temps, sans oublier Paul Sébillot collecteur et inventeur du terme "oraliture".

    Voir aussi :

    Musique et chant

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    Le Bagad de Lann-Bihoué défilant à Lorient

    La musique est aujourd'hui l'aspect le plus visible de la culture bretonne, grâce au travail et à la créativité de musiciens se réclamant de la culture bretonne, à la diversité des festivals et au nombre de festoù noz. La danse traditionnelle bretonne est aussi très ancrée dans le paysage culturel breton et aujourd'hui, au-delà de la pratique populaire en fest-noz, on voit évoluer à un haut niveau maintenant les cercles celtiques qui proposent des spectacles de plus en plus professionnels, très appréciés du public.

    Composante importante de la musique bretonne, les bagadoù qui, chaque année, participent à un championnat (à l’exception de l’un des plus connus, celui de Lann-Bihoué, qui est une formation de la Marine nationale) et donne lieu à un classement. Inspiré des pipe-bands écossais, ils sont de création relativement récente puisque le premier a vu le jour en 1947 à Carhaix.

    C'est à Maël-Carhaix qu'est né le chanteur Glenmor, défenseur de l'identité bretonne à travers la chanson dans les années 1960. La tradition de musique à danser chantée (kan ha diskan, chant-contrechant) ou jouée en couple (duo biniou (cornemuse bretonne) / bombarde) est encore très présente en Haute et Basse Bretagne ; les danseurs se retrouvent au cours d'un fest-noz (fête de nuit) ou d'un fest-deiz (fête de jour).

    La musique bretonne s'est considérablement diversifiée et enrichie au cours de la seconde moitié du XXe siècle, en actualisant des thèmes traditionnels avec des sonorités d'aujourd'hui. Sa modernisation radicale a commencé au milieu des années 1960, d'abord avec Alan Stivell, qui l'a popularisée dans le monde entier, suivi par d'autres artistes (Gilles Servat, Dan Ar Braz, Tri Yann, Yann-Fañch Kemener, Pascal Lamour…). Dans les années 1990, sont apparus de nouveaux chanteurs tels que Denez Prigent pour les gwerzioù, Annie Ebrel pour les sonioù et le kan ha diskan, Red Cardell pour le métissage des musiques traditionnelles et du rock, Nolwenn Korbell pour les chansons, Dom DufF pour le folk-rock, etc.

    Saint-Malo, Rennes, Lorient, Quimper, Carhaix-Plouguer ouvrent chaque année leurs portes à La Route du Rock, aux Transmusicales, au festival interceltique, celui de Cornouaille ou des Vieilles Charrues, qui attirent mélomanes, fans de concerts et groupes internationaux. Depuis la musique celtique se métisse d'influences lointaines. « On trouve des Bretons mêlant leurs sonorités avec des rythmes berbères, tziganes ou rock, reprend Gérard Alle »

    Costumes traditionnels en Bretagne vers 1900

    La Bretagne a conservé la mémoire d'une grande variété de costumes traditionnels, signes d'identification à des « pays » ou terroirs. « Kant bro, kant giz », Cent pays, cent modes, dit un proverbe célèbre. Ces costumes ne sont plus portés qu'à l'occasion des fêtes publiques (pardons, concours de danses et de chants, représentations). Une des caractéristiques les plus remarquables est la variété et la majesté des coiffes féminines, sortes de bonnets gracieux ornés de dentelle destinés à retenir et à cacher les cheveux.

    Gastronomie

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    Kouign amann de Douarnenez

    Parmi les spécialités régionales on peut citer le kouign amann (gâteau au beurre), le far breton (farz fourn en breton), le kig-ha-farz (litt. "viande et far"), le farz buan, les crêpes, les galettes, les kouigns, le quatre-quarts, le harstum[réf. nécessaire] (à base de confiture), le palet (biscuit), la cotriade, le Pommë ou la galette-saucisse. La cuisine fait une large part au beurre salé. La proximité des côtes et la douceur du climat font de la Bretagne une région riche en fruits de mer (crabes, crustacés, coquillages) et en poissons. Citons également le beurre blanc.

    Breizh Cola

    La Bretagne est une région cidricole importante. Les Bretons affectionnent une sorte de kir appelé simplement kir breton, mélange de crème de cassis et de cidre. C'est aussi une région viticole ancienne, aujourd'hui essentiellement concentrée sur la région nantaise, où le vignoble le plus connu est le Muscadet). Elle produit également un hydromel appelé "chamillard" en gallo et chouchen ou chouchenn (prononcer "chouchène") en breton. Depuis quelques années la production de bière locale est en plein essor, avec une vingtaine de producteurs qui proposent des bières classiques ou originales : cervoises, bières au sarrasin, au malt de whisky, à l'eau de mer. Enfin, quelques producteurs proposent des whiskies faits en Bretagne, dont certains médaillés lors de foires internationales[62] et un whisky conçu à partir de blé noir.

    Quelques brasseurs confectionnent des "colas" tels le "Breizh Cola" de la brasserie Lancelot, largement diffusé hors de Bretagne, et le "Britt Cola".

    Sur la majorité du territoire breton, mais surtout dans la partie bretonnante, la très grande majorité des noms de lieux est d'origine brittonique, mis à part quelques exceptions qui proviennent du gaulois (Ouessant, Vannes, du nom de la tribu gauloise des Vénètes), du français (Lorient) ou du latin (Carhaix).

    La toponymie bretonne est très riche mais parfois plus ou moins déformée ou francisée. Les toponymes bretons sont le plus souvent composés de deux éléments : un premier élément descriptif sert à désigner un objet, le second élément détermine l'objet en question.

    Sports et jeux

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    l'Équipe de Bretagne de football (BFA) contre le Cameroun en 1998.

    Le football, le cyclisme et la voile sont les trois sports les plus populaires de Bretagne. En football, les clubs les plus connus sont le FC Nantes (8 fois champions de France et 3 coupes de France), le Stade rennais (2 coupes de France), le FC Lorient (1 coupe de France), le Stade brestois, le Vannes OC et l'En Avant de Guingamp (1 coupe de France).

    Le climat est propice à la présence de nombreux parcours de golf parmi les plus anciens de France[63].

    La Bretagne possède aussi sa propre équipe de football professionnel, l'Équipe de Bretagne de football (BFA), sélection non-officielle de footballeurs natifs ou originaires de Bretagne, placée sous l'égide de Bretagne Football Association (BFA). Cette équipe a notamment joué contre les États-Unis (en salle) le 30 décembre 1988, le Cameroun le 21 mai 1998, la République du Congo (République du Congo) le 20 mai 2008, le Togo le 21 mai 2010 et la Guinée équatoriale le 2 juin 2011.

    Le cycliste breton le plus célèbre de l'histoire reste Bernard Hinault, champion du Monde 1980 et 5 fois vainqueur du Tour de France cycliste (1978, 1979, 1981, 1982, 1985) né à Yffiniac, sans oublier ses prédécesseurs : Cyrille Guimard, Louison Bobet, Jean Robic et Lucien Petit-Breton.
    En 2007, le péaulais (né à Vannes) Benoît Vaugrenard est devenu le premier Breton champion de France du CLM individuel.

    Le sport traditionnel le plus connu est le gouren, nom breton de la lutte bretonne.

    Parmi les jeux traditionnels, on peut citer la boule bretonne (boules en bois ou en terre cuite) et le jeu de palets ou galoche, surtout présent à l'est de la Bretagne.

    Avec ses nombreux ports de plaisance, la Bretagne a également contribué au développement du nautisme. On peut citer par exemple Brest, La Trinité-sur-Mer dans le Morbihan, Lorient qui regroupe les principales écuries de course au large, ou bien encore Concarneau et les îles de Glénan, archipel à 20 kilomètres au large de Concarneau, site de la base nautique historique de la célèbre école de voile Les Glénans qui forme en croisière et en voile légère depuis l'après-guerre. Le marin breton le plus célèbre en la matière est assurément Éric Tabarly.

    De nombreux navigateurs vainqueurs de courses au large ou détenteurs de records sont originaires de Bretagne: Loïck Peyron, Jean Le Cam, Michel Desjoyeaux, Olivier de Kersauson, Thomas Coville, Vincent Riou, Roland Jourdain, Armel Le Cléac’h, Alain Gautier, Marc Guillemot, Yann Eliès, Philippe Poupon, Marc Pajot… Certains navigateurs originaires d'autres régions viennent également s'installer en Bretagne: Sébastien Josse, Franck Cammas, Jean-Luc Van Den Heede.

    Emblèmes et symboles

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    Le Gwenn-ha-du

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    Le Gwenn ha du

    Le drapeau de la Bretagne, dans sa version moderne (1923) est le Gwenn ha Du (en français : « Blanc et Noir »). Le quart supérieur gauche reprend les armoiries de Bretagne : un semé d'hermine. En héraldique, on dit « franc-quartier d'hermine plain », c'est-à-dire sans nombre précis. Habituellement, le drapeau en compte onze. Les bandes blanches et noires, selon l'explication la plus populaire, représentent les pays ou 9 évêchés de Bretagne : 4 pour les pays de langue bretonne et 5 pour les pays de langue gallo. Ces bandes sont en fait dues à la volonté de créer un nouvel emblème pour rompre avec le vieux drapeau d'hermine, trop marqué par le mouvement régionaliste aristocratique, et que certains confondaient avec des fleurs de lys ; cette création s'inspirait de la façon de construire les pavillons de marine au Royaume-Uni, aux États-Unis[64] et en Grèce. À l’origine, il s'agissait de doter le mouvement Unvaniez yaounkiz Vreiz (Union de la jeunesse de Bretagne) d’un emblème. Une souscription fut lancée, relayée par le journal Breiz Atao et, à sa sortie, il va s’imposer « comme l’emblème incontournable du Mouvement breton »[65]. Le Gwenn ha du a été créé par Morvan Marchal, architecte, militant anticlérical et nationaliste breton, et exposé pour la première fois en 1925 au pavillon de la Bretagne à l'exposition des arts déco à Paris[66].

    Aujourd'hui, ce drapeau flotte au fronton de nombreuses mairies et de certains bâtiments publics de Bretagne (par exemple le conseil général de la Loire-Atlantique). Quelques communes utilisent toujours l'ancien drapeau d'hermine[réf. nécessaire], que le succès du Gwenn-ha-du a marginalisé de même que le Kroaz du, le drapeau à croix noire sur fond blanc ou d'hermine.

    Autres drapeaux historiques

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    Le drapeau de la province de Bretagne en 1532
    Bannière des troupes bretonnes de Brennus et Belinus[réf. nécessaire]

    Parmi les emblèmes utilisés en Bretagne et permettant d'illustrer la naissance du Gwenn ha Du, la première référence évoque un « vert étendard aux sept saints de Bretagne » qui aurait été arboré à la fin du haut Moyen Âge d'après une version de la chanson de Roland du XIe siècle[67]. Les emblèmes attestés sont les suivants :

    • Les souverains bretons auraient peut-être utilisé un drapeau blanc traversé d'une bande rouge, simplification des bannières à dragon rouge[68].
    • Une croix noire sur fond blanc est attestée par plusieurs sources aux XV° et XVI° siècles sur divers supports : étendard, pavillon, bouclier, vêtement...
      Enseigne militaire bretonne du XVe siècle selon une reconstitution du XVIe siècle (Combat des Trente)
      Ce drapeau est nommé Kroaz du, ce qui signifie « croix noire » en breton.
    • A partir de Pierre Mauclerc, les ducs de Bretagne utilisent la bannière échiquetée au franc-quartier d'hermine.
    • En 1316 le duc Jean III modifia cette dernière au profit de la bannière d'hermine, que conserveront tous ses successeurs et qui restera par la suite le drapeau de la Bretagne jusqu'à son éviction par le Gwenn-ha-du au XX° siècle. Il est a noter que durant la période ducale, les queues d'hermine de cet emblème n'étaient en général pas coupées aux bords du tissu ou de l'écu, contrairement à l'"hermine plain" de l'héraldique française.
    • D'autres drapeaux, bannières ou étendards ont également été utilisées pendant le Moyen Âge, notamment lors de la guerre de succession (1341-1364), les deux prétendants utilisent des flammes différentes, reprenant les couleurs aujourd'hui utilisées par le drapeau breton.
    • Du XVIe au XVIIIe siècle, l'amirauté de Bretagne conserve le pavillon de la flotte bretonne, une croix noire avec quatre puis un seul quartier d'hermine.

    L'écu d'hermine

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    Blason de Bretagne

    L'écu d'hermine forme les armoiries de la Bretagne depuis son adoption par le duc Jean III en 1316. Il remplaçait l'échiqueté au franc-quartier d'hermine introduit en Bretagne en 1213. Ce choix fut-il dû au fait que c'était la fourrure des juges et des rois, que son motif l'apparentait au semé de fleurs de lys de France, que le précédent écu n'était plus valorisant ou que celui-ci était justement porté par la marâtre détestée de Jean III ? En tout cas, cet écu représenta le duché puis la province de Bretagne. Malgré la disparition de la Bretagne comme entité politique en 1790, il est resté en usage jusqu'à aujourd'hui. Le conseil régional de la région administrative de Bretagne l'utilise parfois, sur les trains par exemple, mais il lui a un temps préféré un logo à bandes bleues et vertes, remplacé par une hermine.

    Cet écu d'hermine est la source de toute l'emblématique bretonne : la bannière herminée a donné le drapeau traditionnel, puis le franc-quartier du Gwenn ha du ; Jean IV y a puisé sa devise personnelle, son ordre de chevalerie, sa livrée et le nom du château de sa capitale (Vannes/Gwened) ; ses couleurs furent reprises au XVe siècle par la croix noire. La moucheture d'hermine est déclinée sur toutes sortes de support…

    L'hermine héraldique

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    L'hermine héraldique, dont le motif répété est appelé « queue d'hermine », ou (plus héraldiquement) « moucheture d'hermine » est issue des armes de Bretagne. Dès le XVIe siècle, elle a colonisé les médailles, les papiers timbrés, les documents officiels et privés, les ex-libris, les façades et les cursives de nombreux bâtiments, les bibelots et plus récemment les auto-collants…

    Contrairement aux armoiries qui représentent la Bretagne elle-même, l'hermine est la marque de ce qui est breton. C'est ce qui l'a rendue si populaire, au point que le président du conseil régional de la région Bretagne l'a choisie comme logo en septembre 2005. Citons également l'ordre de l'Hermine.

    L'hermine naturelle

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    L'hermine naturelle, c'est l'animal proprement dit, revêtu pour marquer la Bretagne, de la fourrure blanche qu'il arbore l'hiver dans les pays froids. Le duc Jean IV à son retour d'Angleterre, fin XIVe siècle, fut le premier à en faire sa devise (ou badge).

    Depuis, elle est apparue sur les sceaux des ducs puis des États de Bretagne, à la cathédrale Saint-Corentin de Quimper, sur les sablières de tant d'églises, sur les châteaux des Montfort et un peu partout en support d'armoiries. Réactualisée en une bestiole sympathique, elle fait un retour en force ces dernières années, entre autres sur des maillots de football ou des panneaux urbains.

    Elle est devenue le symbole de la Bretagne car, selon une légende, au cours d’une chasse d’Anne de Bretagne avec sa cour, une hermine parvient à échapper à la mort. Mais acculé par un chemin marécageux, l’animal préfère mourir que se salir. La duchesse Anne, impressionnée par son attitude, recueille l'hermine et défend qu'on y touche. Elle devient l'emblème de la Bretagne pour son courage et donne naissance à la devise « Potius mori quam foedari » (« Plutôt mourir que la souillure », en breton « Kentoc'h mervel eget bezañ saotret »)[69]. Selon les sources, le personnage cité peut aussi bien être Konan Meriadeg ou le roi Barbe-Torte.[réf. nécessaire]

    Potius mori quam foedari en latin, Kentoc'h mervel eget bezañ saotret en breton, parfois écourtée en Kentoc'h mervel (plutôt la mort que la souillure), qui fait référence à l’hermine qui préférerait, selon la légende, mourir que de tacher sa fourrure immaculée (voir supra la partie « hermine naturelle »). On trouve la devise comme celle d’Anne de Bretagne[70], et régulièrement utilisée par les régiments bretons, historiquement[71] ou actuellement[72], ou par la Résistance[73].

    La couleur noire

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    L’Armes Prydein parle des « armées noires » des Bretons d'Armorique et le poème d’Ermold Le Noir évoque leurs boucliers ronds peints en noir. Le noir deviendra une constante dans l’emblématique bretonne, et c’est une couleur rare. Peut-on en conclure que l’entourage de Jean IV de Montfort ait connu ces textes anciens ou connu cette tradition par d'autres sources lors de leur choix du noir pour leurs troupes ? En tout cas de nos jours l'association de couleurs noir/blanc évoque toujours la Bretagne sur des maillots de sportifs ou des casaques.

    La cordelière

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    Dès le règne du duc François Ier au XV° siècle apparaît dans l'emblématique ducale une corde nouée en 8 appelée cordelière, écho de sa dévotion pour St-François d'Assise, son saint patron. NB Les moines fransiscains étaient appelés "Cordeliers" pour ce qu'ils portaient à la taille une corde en guide de ceinture. La duchesse Anne érigea en décoration cette cordelière héritée de son père et en fit un usage constant sur ses armoiries, ses manuscrits, le décor sculpté et le mobilier de ses résidences et de ses fondations religieuses... La reine Claude et le roi François Ier (fils de Louise de Savoie qui portait aussi les fameux "lacs d'amour" des ducs de Savoie) l'utilisèrent aussi, ainsi que plusieurs seigneurs et quelques villes bretonnes, dont Nantes.

    Le triskell

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    Le triskell

    On peut également citer le triskel (ou triskell), symbole à trois branches ancien et polysémique (symbolisant probablement des triades bardiques, une roue solaire ou les éléments primaires  : l'eau, le feu et la terre) que l'on retrouve dans les cultures celtes comme dans de nombreuses autres cultures à travers les cinq continents. Accepté petit à petit comme emblème panceltique, voire comme breton, il est devenu très populaire depuis 1972, en Bretagne surtout, bien sûr, et notamment dans la jeune génération de l'époque. Mais cette popularité s'est étendue à un certain degré ailleurs (territoire français, Espagne en particulier). De la mode de porter le triskel autour du cou, imitant Alan Stivell, ou brodé sur la manche, il s'est propagé aux marques et au tourisme bretons.

    Il s'agit du Bro gozh ma zadoù (Vieux pays de mes pères), bien qu'il n'ait pas été officialisé. Il s'agit d'un hymne à la Bretagne avec des paroles en breton composées par François Taldir-Jaffrenou à la fin du XIXe siècle. Il est chanté sur la musique de l'hymne national gallois. La même musique est utilisée pour l'hymne de la Cornouailles britannique. Cette réutilisation de la musique dans les hymnes nationaux symbolise la proximité de cœur entre les trois nations celtiques / brittoniques.

    Quelques autres emblèmes et symboles

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    Un certain nombre d'autres symboles, aussi importants et tout aussi sinon plus répandus, identifient la Bretagne et les Bretons. On peut citer le chapeau breton à guides, la crêpe, la carte de la Bretagne avec ses différents pays, le menhir ou le dolmen, la galette de sarrasin, le calvaire, le pêcheur en ciré, la Bigoudène ou la Fouesnantaise en habits et coiffes traditionnels, le bol de cidre ; ils tiennent lieu dans l'imagerie populaire de marque de bretonnitude, sinon de bretonnerie.

    Les lettres BZH, (voir Breizh dans l'orthographe du breton) apparaissent comme abréviation pour Bretagne pour la première fois en 1967 comme macaron de véhicules automobiles. Ce signe distinctif, comme tous ceux portant confusion avec un signe officiel, a été interdit plusieurs fois par arrêté[74], avant d'être complètement banalisé de nos jours. Une opération est actuellement menée en Bretagne pour obtenir la création d'une extension Internet ".bzh".

    La coiffe et le chapeau breton sont la marque de reconnaissance quasi-obligatoire des caricaturistes, par exemple de la presse parisienne (du Monde à Charlie-Hebdo) quand ils veulent représenter des Bretons.

    En revanche, le personnage caricatural de Bécassine, créé à une époque coloniale peu respectueuse des minorités, a été perçu comme dégradant et insultant par le mouvement breton[75]. Il est mieux accepté de nos jours où on peut le voir comme le symbole des petites gens quittant leur région pour trouver quelque emploi à Paris et qui furent légion dans la première partie du XXe siècle.

    Du reste, dans les années 1970-1980, les Bretons se chargent de donner d’eux-mêmes une image plus juste et plus positive, avec les bandes dessinées Du Termaji chez les Penn-Sardinn de Kerik (remplis d'expressions populaires de la région de Douarnenez), et Superbigou de Stephan (en parler bigouden, mélange de français et de breton bigouden)[76].

    Notes et références

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    1. Abréviation du breton Breizh, « la Bretagne ».
    2. À Rennes, le 19 décembre 1490, Anne − devenue duchesse − épouse en premières noces et par procuration le futur Maximilien Ier, (devenu par la suite empereur romain germanique) qui était alors titré roi des Romains. Ce faisant, elle devient reine, conformément à la politique de son père. Cependant, ce mariage est une grave provocation à l'égard du camp français : il viole le traité du Verger, il réintroduit un ennemi du roi de France en Bretagne, ce que leur politique a toujours tenté d’éviter aux XIVe et XVe siècles.
    3. Locronan est située dans la forêt de Nevet (du celtique nemet qui signifie « sacré » et qui a donné le mot gaulois nemeton) qui, dans l’Antiquité celtique, était un sanctuaire dédié au culte organisé par les druides. Voir Gwenc'hlan Le Scouëzec, Le Guide de la Bretagne pages 337-345, (Coop Breizh, Spézet, 1997, (ISBN 2-84346-026-3))

    Références

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    1. Pierre-Jean Simon, La Bretonnité. Une ethnicité problématique, Terre de Brume/Presses universitaires de Rennes, 1999.
      Ronan Le Coadic, L’Identité bretonne, Presses universitaires de Rennes/Terres de Brume, 1998.
    2. Léon Fleuriot, Les Origines de la Bretagne, chapitre II « Les Bretons sur le continent dans l’armée romaine et les premiers Bretons en Armorique » pages 39 à 50, Payot, Paris, 1999, (ISBN 2-228-12711-6)
    3. John Morris, The Age of Arthur, Poenix, Londres, 1993 (ISBN 1-842124773).
    4. Joël Cornette, Histoire de la Bretagne et des Bretons, Seuil, Paris, 2005, (ISBN 2-02-054890-09[à vérifier : ISBN invalide])
    5. Joël Cornette, op. cit., 2005 (ISBN 2-02-054890-09[à vérifier : ISBN invalide]).
    6. Alain Déniel, Le Mouvement breton, 1919-1945, éditions La Découverte, Paris, 1976 (ISBN 270710826X).
    7. (en) Christopher Snyder, The Britons, 2003, Blackwell Publishing. (ISBN 0-631-22260-X)
    8. (en) Donnchadh Ó Corrain, professeur d'histoire de l'Irlande à l'université de Cork, Prehistoric and Early Christian Ireland, novembre 2001, Foster. The Oxford History of Ireland, Oxford University Press. (ISBN 0-19-280202-X).
    9. Léon Fleuriot, Les Origines de la Bretagne, pages 52-53, Payot, Paris, 1980.
    10. Aux environs de 1136 dans son Historia Regum Britanniae ("histoire des rois de Bretagne"), Geoffroy de Monmouth parle de Britannia minor par opposition à Britannia major, la Grande-Bretagne.
    11. Divi Kervella, Petit guide des noms de lieux de Bretagne, Coop Breizh, p. 25.
    12. Pierre-Yves Lambert, La Langue Gauloise, Paris, 1997, page 34.
    13. Léon Fleuriot, Les Origines de la Bretagne, Payot, 1980, pages 53-54.
    14. Le « Colombanien »: un faciès régional du Paléolithique inférieur sur le littoral armoricano-atlantique : RefDoc.fr
    15. http://www.espace-sciences.org/
    16. Venceslas Kruta, Les Celtes, Histoire et Dictionnaire, page 427 (Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 2000 (ISBN 2-7028-6261-6)) ; collectif, Toute l'histoire de Bretagne, chapitre 2 : « Les Celtes des origines à la fin du IIIe siècle av. J.-C. » (Skol Vreizh, Morlaix, 1997 (ISBN 2-911447-09-3)).
    17. Giot (P. R), Briard (J.), Pape (L.), Protohistoire de la Bretagne, Ouest-France Université, 1995, p. 370-371.
    18. Venceslas Kruta, Les Celtes - Histoire et dictionnaire. Des origines à la romanisation et au christianisme, Robert Laffont, coll. « Bouquins » (ISBN 2-221-05690-6).
    19. Wikisource : Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules, Livre VII. Selon Pline l'Ancien (Histoire naturelle, Livre IV, XXXI.) l’Armorique désignait aussi l’Aquitaine.
    20. André Chédeville et Hubert Guillotel, La Bretagne des saints et des rois Ve – Xe siècle, chapitre I « De l’Armorique à la Bretagne », page 30 et suivantes, éditions Ouest-France Université, Rennes, 1984.
    21. Christian Y. M. Kerboul, Les Royaumes brittoniques au très haut Moyen Âge, pages 80-143, Éditions du Pontig/Coop Breizh (ISBN 2-9510310-3-3).
    22. a et b Joël Cornette, Histoire de la Bretagne et des Bretons, Seuil, Paris, 2005 (ISBN 2-02-054890-09[à vérifier : ISBN invalide]).
    23. Arthur de La Borderie, Histoire de la Bretagne, Tome II, Paris, 1898.
    24. Chronique de Flodoard AD 937 : « Les Bretons revinrent après de longs voyages dans leur pays dévasté […] ils eurent de fréquents combats avec les Normands […] ils restèrent vainqueurs et reprirent le pays dévasté »
    25. Un seul passage rédigé en vieux breton a été relevé parmi les textes anciens, dans un acte du Cartulaire de Redon, les contractants fixent les clauses du contrat en latin mais détaillent les limites du bien-fonds en breton [PDF] [1]
    26. a et b Histoire de la langue bretonne,
    27. Parchemin de 1458 relatant le procès-verbal de la rencontre entre le duc François II et le roi Charles VII, Archives départementales de la Loire-Atlantique.
    28. « L'Hommage de la Bretagne en droit et dans les faits », Paul Jeulin, in Annales de Bretagne, 1934, vol. 41, 41-3-4, p. 386-473 [2].
    29. « La Guerre de Cent ans » de Jean Favier, Éditions Fayard.
    30. Eugen Weber, La Fin des terroirs. La modernisation de la France rurale. 1870-1914, Paris, éd. Fayard, 1992, p. 695
    31. Bodlore-Penlaez et Kervella 2011, p. 106
    32. Michèle Cointet, Le Conseil national de Vichy, 1940-1944, Aux amateurs de livres, (ISBN 2-87841-000-9), p. 183-216
    33. Pierre Barral, « Le département, une réalité française » dans Le département. Deux siècles d'affirmation, Agnès Guellec (dir.), Presses Universitaires de Rennes, 1989, p. 56, qui renvoie à Charles-Henri Foulon, Le pouvoir en province à la Libération, et à un article du même auteur publié dans la Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 129, 1983, p. 117-120.
    34. Evanno, Yves-Marie, « 22 juillet 1950 : la naissance du « miracle breton » », En Envor, consulté le 7 août 2013.
    35. Jean-Louis Masson, Provinces, départements, régions : l'organisation administrative de la France d'hier à demain, Fernand Lanore, 1984, 698 pages, p. 551-553 (ISBN 285157003X).
    36. http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:cshCJ7lLZjoJ:www.cuab.org/pdfs/appelbretagnetouteentiere-10fev2009-1.pdf voir p. 13 à 18
    37. Les pour l'emportent (étude réalisée par le statisticien Jacques Bonneau), Ouest-France, 08‑09‑09, page région.
    38. Sondage de 1986 réalisé par le centre Créa pour FR3 pour lequel 44 % des habitants de la Loire-Atlantique sont favorables au rattachement. Sondages TMO régions de 1999 et de 2006 présentant une majorité de réponses positives pour une question symétrique (maintien de la Loire-Atlantique dans la région Pays-de-Loire). Sondage TNS Sofres de 2002 selon lequel le maintien du cadre administratif actuel ou la création d'une grande région Ouest sont approuvés par plus de sondés que le rattachement.
    39. Données des stations françaises
    40. Espace des sciences : Plan routier breton (1)
    41. Plan routier breton (2)
    42. Plan routier breton (3)
    43. Plan routier breton (4)
    44. Les pôles de compétitivité en France
    45. Pôle Mer Bretagne
    46. Pôle Images et Réseaux
    47. Pôle Valorial
    48. Jacques Marseille, Journal de la Bretagne, page 181, article « Napoléonville », éditions Larousse, coll. « Pays et Terres de France » (ISBN 2-03-575097-0).
    49. a et b Sondage CNRS, TMO-Ouest. Résultats commentés dans Ouest-France du 14-05.2009 p. 7.
    50. Voir la légende rapportée par Anatole Le Braz, Magies de la Bretagne (tome 1 - Le Pardon de la mer, page 1088), Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 1994 (ISBN 2-221-07792-X).
    51. Projet Babel
    52. [3]
    53. Insee 1999 Bretagne
    54. Par extrapolation (Cf.Breton)
    55. D'autres organismes peuvent en dénombrer plus, suivant d'autres critères, comme le Festival interceltique qui ajoute les Asturies, la Galice et la Cantabrie même si ces trois régions du nord de l'Espagne ne sont en rien celtiques sur le plan linguistique ; National Geographic, The Celtic Realm, March, 2006
    56. What do we mean by "Celtic"? sur le site de la branche écossaise de la Celtic League.
    57. Hervé Lossec, Jean Le Dû
    58. Charles Guyot, La Légende de la ville d’Ys (récit), éditions Coop Breizh, Spézet, 2005, (ISBN 2-84346-101-4) ; Françoise Le Roux et Christian-J. Guyonvarc'h, La Légende de la ville d’Is (analyse du mythe), éditions Ouest-France, Rennes, 2000, (ISBN 2-7373-14131-5[à vérifier : ISBN invalide]);
    59. Théodore Hersart de la Villemarqué, Le Barzaz Breiz, éditions Coop Breizh, Spézet, 1997, (ISBN 2-909924-85-8).
    60. Contes bretons, PUR et Terre de Brume, Rennes (1994), texte établi et présenté par Françoise Morvan.
    61. Anatole Le Braz, Magies de la Bretagne, 2 tomes, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 1994 et 1997, (ISBN 2-221-07792-X) (ISBN 2-221-07793-8).
    62. Par exemple, le single malt Armorik, médaille d'argent au concours international 2008 des vins et spiritueux de Los Angeles
    63. (fr) Parcours de golf de Bretagne sur hebergementetgolf.com
    64. Francis Favereau, Bretagne contemporaine - Culture, langue, identité? page 210, Skol Vreizh, Morlaix, 2005, (ISBN 2-911447-72-7).
    65. Kristian Hamon, Les Nationalistes bretons sous l’Occupation, page 19 et suivantes, Yoran embanner, Fouesnant, 2005, (ISBN 2-914855-19-2).
    66. Ce drapeau « n'a jamais voulu être un drapeau politique, mais un emblème moderne de la Bretagne », cité par O.L. Aubert, Pour le drapeau !, dans la revue Bretagne numéro 152, octobre 1937, p. 292.
    67. Divi Kervella, Emblèmes et symboles des Bretons et des Celtes, Coop Breizh, 1998, p. 42
    68. Divi Kervella & Mikael Bodlore-Penlaez, « Guide des drapeaux bretons et celtes », 2008, Yoran Embanner
    69. Mentionné par Gwenc'hlan Le Scouëzec dans son Guide de la Bretagne, page 40, éditions Coop Breizh, Spézet, 1987 (ISBN 2-84346-026-3). Figure dans le Le Journal de la Bretagne des origines à nos jours, page 106 (dir. Jacques Marseille - éditions Larousse, Paris, 2001 (ISBN 2-03-575097-0)), où il est précisé qu'« il existe de multiples versions dans la culture populaire bretonne ».
    70. http://www.lexilogos.com/bretagne_drapeau.htm
    71. Par exemple, voir Modèle après 1740 http://www.drapeaux.org/Accueil.htm (chercher France, puis Ancien Régime, puis Bretagne).
    72. [4].
    73. Le monument FFL de l'île de Sein [5] ou la bannière de Sao Breiz
    74. L'arrêté du 7 juin 1967 a été pris à la suite de l'acquittement d'un contrevenant par la Justice (décision du 17 février 1967
    75. Collectif, Dictionnaire d’histoire de Bretagne, page 94, article « Bécassine », Skol Vreizh, Morlaix, 2008 (ISBN 978-2-915623-45-1).
    76. Michael Le Gall, in Alain Croix (dir.), Jean-Yves Veillard (dir.), Dictionnaire du patrimoine breton, p. 106.

    Bibliographie

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    Sur l'histoire

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    (Ouvrages dans l'ordre chronologique de parution)

    Sur l'actualité

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    • Y. Pelletier, (dir.). Histoire générale de la Bretagne et des Bretons, Nouvelle Librairie de France, Paris, 1990, 2 tomes.
    • J.-L. Perrot, P. Ruffio, J.-P. Simiet, Agroalimentaire : enjeux et ruptures en Bretagne, Éditions Apogée, Rennes, 2002, 263 p.
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    • G. Pierret, Vivre l’Europe autrement, les régions entrent en scène, Éd. Jean Picollec, Paris, 350 p.
    • Michel Phlipponneau, Debout Bretagne ! Presses universitaires de Bretagne, Saint-Brieuc, 1970, 530 p.
    • Michel Phlipponneau, Le modèle industriel breton 1950-2000, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 1993, 419 p.
    • René Pleven, L’avenir de la Bretagne, Calmann-Lévy, Paris, 1961, 257 p.
    • Gérard Prémel, A. Huet (dir.), Bretagne. Contribution au débat sur l’Europe des régions, Éd. Ubacs, Rennes, 1991.
    • Préfecture de la région Bretagne. Bretagne 2000-2006. 12 enjeux stratégiques pour la Bretagne, Préparation du contrat de Plan. Contribution des services régionaux de l’État, 1998, 255 p. + annexes.
    • Région Bretagne, Jean Ollivro, La Bretagne en l’an 2000. Diagnostic et tendances prospectives, Presses Universitaires de Rennes, Rennes, 2000, 104 p.
    • J. Sainclivier, La Bretagne de 1939 à nos jours, Éd. Ouest-France, Rennes, 1989, 500 p.
    • Territoires de Bretagne : une révolution à opérer ? Géographes de Bretagne, no  2, 2008, 93 p.
    • C. Texier, Économie régionale et économie mondiale : le cas de la Bretagne, Rennes 1, 1997, 2 tomes, 690 p.
    • Camille Vallaux, La Basse-Bretagne. Étude de géographie humaine, Éd. Cornély, Paris, 1906, 320 p.

    Études ou témoignages sociologiques

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    Ainsi que les revues suivantes : Les Cahiers économiques de Bretagne, ArMen (par exemple : ArMen. Quelle Bretagne voulons-nous ? no 100, janvier 1999 ; ArMen. Bretagne, 20 ans de projets, 20 ans de passion, no 150, juin 2006), Armor Magazine, Bretons, Octant, Bretagne(s), Bretagne économique, Bretagne Magazine, Penn ar Bed

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    Articles connexes

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    Liens externes

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